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Le champ de tir des forces armées togolaises(FAT), lieu d’entrainement ou un sépulcre ouvert pour les populations d’Agoe Nyivé?
Publié le samedi 22 mars 2014  |  « http://sergedouvonblog.magix.net »


© Autre presse
Felix Kadangha Abalo, nouveau général et Chef d’Etat-major des Forces Armées Togolaises (FAT)


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Un champ de tir est un endroit destiné à l'entrainement à l'usage d'armes à feu. Dans le domaine purement militaire, le champ de tir est un lieu très vaste qui sert à l'instruction des recrues et à la mise en forme des soldats. Il peut servir tant pour les tirs d'artillerie qu'au fusil de précision.

Au Togo, c'est dans le canton d'Agoe nyivé que les FAT ont érigé leur champ de tir. En effet, le 19 décembre 1964 un contingent de 162 militaires de l'Armée Nationale Togolaise d'alors conduit par Étienne Eyadema GNASSINGBE auteur du putsch militaire de 1963 qui a renversé le premier président démocratiquement élu sylvanus OLYMPIO a foulé pour la première fois le sol du canton d'Agoe nyivé. Le lieu précis visité est connu sous l'appellation de DEGBE ME FE ou HEDAKPO. L'objectif visé par cette visite est de créer un champ de tir pour cette armée qui sera à partir de 1967 transformée en Forces Armées Togolaises.


Plusieurs hectares de terrains seront confisqués par Eyadema et ses bataillons pour compte de ce champ de tir. Les habitants des lieux seront expulsés sans dédommagement. Laissés à leur triste sort, ils verront leurs maisons démolies, les sépultures de leurs êtres chers ouvertes et le reste des dépouilles brûlé. Ce fut le premier sacrilège commis en ce lieu, deux mois juste après la première visite.

En Novembre1969 la population d'Agoe nyivé assistera en ce lieu macabre à la toute première exécution par fusillade de l'un de ses fils Sédo agbi AVOUADAN puis d'autres encore quelques années après.

En septembre 1986, suite à l'agression terroriste déguisée les soldats de rangs : TALY Jean alias ANTONYNY, Ange Lawson, ISSIFOU Latif, ATTILAY Kodjo Georges alias caïman de la classe 1984 en service au premier régiment inter-arme seront fusillés au champ de tir d'agoe-nyivé. Leurs corps en putréfaction seront découverts des jours après. Devenu un lieu hanté ou encore mieux un Golgotha le pouvoir sanguinaire Lomé y opère jusqu'en ce jour ses sales besognes.

Eu égard à l'urbanisation sans cesse grandissante de la ville d'Agoe nyivé, les terrains hier confisqués par la force des fusils sont revendus par des officiers de l'Armée Togolaise contre le gré des ayants droits et de certains propriétaires des lieux encore vivants aujourd'hui.


Des habitations sont dès lors construites dans les périmètres immédiats du champ de tir. Sans aucune mesure de sécurité les soldats du premier régiment d'infanterie basé à Agoe nyivé Houmbi continuent les entraînements à balles réelles sur ce site presque habité par des riverains.

Les conséquences sont néfastes et macabres pour les riverains.
Depuis près de 15 ans, les habitants des villages comme:
-DIKAME
-SORAD
-HEDAKPO
-ZILIKPOTA

sont exposés à des dangers mortels. Le plus souvent, les balles traversent les toits des maisons après qu'elles aient raté leur cible initiale pour tuer des femmes et des enfants dans les chambres. Dans d'autres cas des enfants sont fauchés par des balles perdues sur le chemin de l'école; Les cas les plus fréquents est l'explosion des balles enfouies dans le sol une fois en contact avec le feu, entendu que les populations font des feux de bois pour la cuisson de leurs repas dans des fourneaux traditionnels composés de 3 pierres appelées "Mokpli". Des dizaines de victimes sont dénombrés sans que le pouvoir de Lomé n'intervienne pour trouver une solution efficace et durable à ce problème qui continu de faire des victimes.

Le cas le plus récent remonte en août 2011 où un jeune garçon de 16 ans s’est vu amputé la jambe après l’explosion de balles à fragmentation dans leur champ lors d'un feu de brousse.



Devant cette situation couplée avec la tuerie en série des jeunes filles dont les corps sont jetés au champ de tir, les responsables de la fédération Golfe Nord de l'Alliance Nationale pour le changement ANC: Seveamenou DRA Severin et Serge komlan DOUVON ont dénoncé lors d'une émission sur radio victoire le 03 décembre 2011 cette pratique macabre orchestrée par les gens proches du pouvoir. Le 05 décembre 2011 une grande marche de protestation a sanctionné les efforts de la fédération. Malgré les efforts consentis de parts et d'autres, malgré les correspondances, les autorités militaires et politiques du pouvoir de Lomé ne veulent pas écouter raison pour déplacer le champ de tir pour une zone lointaine hors de toute habitation.

Le champ de tir est maintenu à la même place devant les cœurs en sanglot et meurtris des populations.

Il est alors temps que les populations du canton d'Agoènyivé prennent en main leur destin. Un soulèvement populaire aux prix du sang et de notre vie est le seul moyen qui peut faire fléchir ce régime. Si la voix de la diplomatie et des contestations n'est pas entendue par l'interlocuteur en face seule celle de la révolte populaire s’impose à toute raison raisonnante.



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