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Trafic de carburant à Bassar/ Quatre morts : pas d’accrochages entre gendarmes et trafiquants, les évènements imputables au Lieutenant Pèhèzi Palou
Publié le samedi 29 mars 2014  |  Savoir News




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Il n’y avait pas eu d’accrochages entre une patrouille de la gendarmerie et des trafiquants de carburant à Bassar (nord) le 14 mars dernier, lors des évènements qui ont entraîné la mort de quatre personnes dont le Commandant de la brigade (CB) de la gendarmerie de la localité.

Le communiqué publié le 16 mars, était basé sur un premier compte rendu erroné, fait à la hiérarchie, a souligné ce vendredi lors d’une conférence de presse le ministre de la sécurité le Colonel Yark Damehame.

Ce dernier a rendu public, le rapport d’une commission mixte d’enquête mise en place pour faire la lumière sur cette affaire. Composée d’officiers supérieurs de gendarmerie et de commissaires de police, la commission avait commencé son travail le 19 mars. Elle a déposé son rapport, après quatre jours d’enquête sur le terrain.

Selon ce rapport, il n’y a pas eu accrochages entre une patrouille de la gendarmerie et les trafiquants.

En effet, dans la nuit du 14 mars, trois véhicules chargés de carburant, devaient livrer de carburant à un trafiquant basé à Kabou. Ce dernier est ami au Lieutenant Pèhèzi Palou, commandant de la compagnie de gendarmerie de Bassar.

Le Lieutenant avait même eu des échanges téléphoniques avec le trafiquant avant que les véhicules ne passent. "Donc, le lieutenant vers 2 heures (du matin), était sorti avec un policier (détaché auprès de sa compagnie dans le cadre de l’opération Entonnoir). Alors, ils ont pris position quelque part sur la route Sokodé-Bassar. Les deux, armés, étaient en tenue civile. Ayant aperçu les phares d’une moto, le lieutenant a donné l’ordre au policier de mettre un banc sur la route pour obliger les motocyclistes de s’arrêter", a expliqué le Colonel Yark.

Arrivés à hauteur du Lieutenant et du policier, les deux personnes sur la moto, pris de peur, ont abandonné leur engin et ont pris la fuite, les prenant pour des braqueurs.

Mais l’un des motocyclistes a eu l’idée d’alerter (cette nuit même) le gendarme de garde. Ce dernier à son tour, a rendu compte au CB qui s’est porté sur les lieux.

"Il y a eu des échanges de coups de feu entre le Lieutenant et son élément et le CB", a indiqué le ministre.

Et c’est au cours de ces échanges de tirs que le CB a été mortellement atteint : "le lieutenant a entretenu un flou pour faire croire aux gens qu’il s’agissait d’un accrochage. Les trafiquants n’étaient pas armés. Il y a eu une mauvaise appréciation entre le lieutenant qui commandait la compagnie et le commandant de brigade qui intervenait suite à une demande des jeunes qui ont abandonné leur moto, après avoir vu deux individus armés qui n’étaient pas armés", a précisé le colonel Yark.

Trois trafiquants arrêtés par la suite, après des investigations ont été abattus sur ordre du Lieutenant.

"Les échanges de coups de feu au cours duquel le Commandant de la Brigade de gendarmerie de Bassar, l’adjudant-chef Dalco Laré a trouvé la mort sont le fait du lieutenant Pèhèzi Palou (…) La mort des trois trafiquants relève d’une bavure policière exclusivement imputable au lieutenant Palou", a souligné le ministre de la sécurité. Selon lui, la faute est "extrêmement grave. Les trafiquants ont été tués de façon délibérée. La justice va se prononcer".

"Le gouvernement a instruit la gendarmerie, afin qu’elle prenne ses dispositions pour que le lieutenant soit présenté d’ici lundi, au Parquet de Kara (environ 420 km au nord de Lomé)", a ajouté le colonel Yark.


Junior AUREL

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