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Concert de solidarité « Une mâchoire pour Togan », un nouveau départ pour le groupe Gbadagog ?
Publié le lundi 26 aout 2013  |  L’ALTERNATIVE


© Autre presse par DR
Un concert pour offrir « une mâchoire » à Togan


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Les deux humoristes togolais Gbadamassi et Gogoligo du groupe Gbadagog partegeront le même podium. Ils s’accordent un temps d’accalmie pour marquer leur solidarité à leur camarade Togan malade depuis quelque temps. Il s’agira de recueillir des fonds pour l’opération de l’artiste. Au-delà de cette solidarité, l’hypothétique retour sur scène du groupe.

Le Palais des Congrès va vibrer sous le rire ce dimanche 25 aout. Les humoristes vont offrir un spectacle. Cette fois, c’est dans un autre registre qu’ils vont prester. Et c’est pour la bonne cause. Un concert est organisé pour « offrir une mâchoire à Togan ». Togan, faut-il rappeler, est un humoriste qui s’est révélé au public à travers les téléfilms Togan et Fousséni et les spectacles. Une longue maladie l’a éloigné des spectacles. Après une première opération qui a plus ou moins réussi, une seconde est attendue et cela nécessite de l’argent. C’est par solidarité que les humoristes organisent ce concert pour lever des fonds pour l’opération de l’artiste qui souffrait d’un mal qui lui ronge la mâchoire.

Cette initiative certes louable, soulève des interrogations par rapport à la participation de certains artistes, en l’occurrence Gogoligo. Car c’est la structure Gbadas Production née de la scission du groupe Gbadagog et appartenant à l’artiste Gbadamassi qui organise le spectacle. Si les organisateurs tentent de rassurer quant à sa participation, cela n’enlève pas le doute sur la présence de Gogoligo. Car ce dernier aurait « donné son accord » et attend toujours un signe des organisateurs. Beaucoup attendent de ce concert pour voir disparaitre la guéguerre entre Gbadamassi et Gogoligo. Mais le public ne devra pas s’attendre à grand-chose de la présence de Gogoligo. Il ne s’agirait pas d’une réconciliation tant voulue par leurs fans, mais d’une trêve. Le souhait de revoir les deux artistes ensemble ne serait donc pas possible. Le public doit se contenter d’un spectacle de circonstance. Ce concert de solidarité pour certains, est l’occasion pour que les deux artistes se réconcilient. A les en croire, ils gagneraient beaucoup à se réconcilier une fois pour de bon plutôt que de faire une union de façade. Etre solidaire avec Togan, c’est bien beau ; mais la solidairité doit commencer par eux-mêmes comme nous l’enseigne cet adage populaire : « La charité bien ordonnée commence par soi même ». Cette action en faveur de Togan devrait les inciter à faire table rase des problèmes du passé pour redonner de la joie au public.

A l’origine de la séparation de Gbadamassi et Gogoligo, un différend lié à la gestion des fonds après la fameuse caravane « S’unir pour rire ». « Au fait, le problème est lié à l’argent. Il y a une mauvaise gérance de nos revenus, ce qui fait qu’arrivé à un certain moment, j’ai dit non, qu’il faut faire une pause et élaborer une feuille de route. C’est la feuille de route que j’ai demandée qui a créé toutes ces choses… », a déclaré Gogoligo lors d’une interview accordée à un confrère en ligne. Interrogé sur cette affaire au cours d’une émission, Gbadamassi a tout simplement préféré botter en touche. Même les différentes tentatives dont celles d’un mécène et des hommes de Dieu pour ramener le duo au bon sens n’auront rien donné. Chacun évolue désormais en solo. Lors du lancement de la Télévision nationale sur satellite, c’est seul Gogoligo qui a été sollicité pour égayer l’assistance.

Le groupe Gbadagog n’aura pas fait long feu, à l’instar des humoristes Souké et Siriki du Burkina-Faso ou Zongo et Tao de la Côte d’Ivoire. En pleine gloire, la division a creusé des sillons larges au point qu’il est difficile d’envisager une éventuelle réconciliation. Deux clans se sont formés : d’un côté les pros Gogoligo, et de l’autre les pros Gbadamassi. A moins d’un sursaut d’orgueil pour le bonheur de leurs fans. « Maintenant on ne peut plus rire uni, on rit séparé », ironise un fan.

Anani Galley

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