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Plus que la route, la prison tue également au Togo
Publié le jeudi 24 avril 2014  |  Le Correcteur


© Autre presse par DR
CABANO, un couloir de la mort pour des prisonniers malades au Togo


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Le gouvernement par le biais des ministres de la Sécurité et de la Protection Civile puis des Transports et des Travaux Publiques gesticulent sur les médias depuis la survenue de l’accident de la route à Talo non loin d’Atakpamé dans laquelle 48 personnes ont trouvé la mort, pour donner un semblant d’attachement du pouvoir RPT/UNIR à la vie des Togolais. C’est ainsi que des mesures trompe l’œil et mal muries ont été prises pour disent-ils éviter les accidents de route au Togo. Curieusement, des Togolais périssent tous les jours dans d’autres secteurs mais rien ne se fait pour éviter ces décès en cascade. Il s’agit bien de la prison civile de Lomé.
La situation en milieu carcéral au Togo reste toujours très préoccupante malgré les cris d’alarme de la presse et des organisations des droits de l’homme. Selon nos dernières informations, il y a encore eu quatre morts dans la seule prison civile de Lomé la semaine écoulée. Plusieurs autres détenus sont en état comateux au cabanon du CHU Sylvanus Olympio. La raison principale des décès, les infections pulmonaires, les crises de paludisme. En dehors de ces causes, il faut noter, la surpopulation carcérale, l’absence de prise en charge des malades, la lenteur observée dans le processus d’évacuation des malades vers le CHU Sylvanus Olympio. Construit pour 660 personnes, cette prison abrite aujourd’hui plus de 2000 détenus. Même le cabanon, (bâtiment où sont soignés les détenus au CHU Sylvanus Olympio) aménagé pour 15 patients au maximum compte plus de 65 malades. On dénombre au total plus de trente décès dans cette prison en cette année 2014 de sorte que la prison est devenue un lieu qu’on ne peut même pas souhaiter à son pire ennemi. Et pourtant, le gouvernement ne prend aucune mesure pour amoindrir les souffrances de ces Togolais dont certains se trouvent en détention pour des faits banals.

Sans ces conditions comment peut-on croire le pouvoir qui annonce la militarisation des routes togolaises pour dit-il sauver des vies humaines. Ceux qui critiquent ces mesures prises par les ministres Yark et Gnofam n’ont-ils pas raison quand ils avancent qu’il s’agit plutôt des mesures pour accentuer la racket des populations ?

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