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Olivier Amah est victime de son origine ethnique
Publié le dimanche 1 septembre 2013  |  togoactualite.com


© Autre presse
L’ex-commandant de gendarmerie, Olivier Amah Poko


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Tout Kabyè qui se rendra coupable d’une critique fondée ou non à l’égard de Faure Gnassingbé ou de son pouvoir, sera puni avec la dernière rigueur.C’est en somme la conclusion à laquelle l’on parvient quand on regarde de près l’acharnement qui est permanemment exercé contre tous les kabyè qui s’opposent aux méthodes de gouvernance du pouvoir actuel.

La preuve en est encore donnée jeudi lors de la comparution du commandant Olivier Amah Poko devant la chambre d’accusation de la cour d’appel de Lomé.

Malgré les brillants plaidoyers des six avocats défendant la cause fondée de l’ancien officier, la chambre d’accusation n’a pas trouvé mieux que de rejeter la demande de mise en liberté formulée par ces conseils au motif que les conditions ne sont pas encore réunies pour sa libération.

Un tel verdict rappelle étrangement ceux qui se rendaient sous le régime nazi en Allemagne contre les juifs.

« Entendu qu’au-delà de l’infraction commise, l’intéressé étant un juif, cela constitue une circonstance aggravante ; en conséquence il sera puni du triple de la peine encourue », pouvait-on lire dans les arrêts rendus par les tribunaux sous Adolph Hitler.

Transposé au Togo, on voit clairement les motivations profondes de ceux qui s’acharnent contre Olivier Amah Poko, Abass Kaboua et autres.

Tout le monde sait que sur le plan du droit, le dossier du commandant Olivier Amah est vide, l’infraction n’existe pas. C’est établi.

Mais le fait qu’il soit kabyè et qu’il ait osé critiquer la méthode de fonctionnement de ses frères Kabyè au pouvoir est un péché, une circonstance aggravante qui complique tout et qui alourdit sérieusement son dossier.

Il est tellement lourd qu’aucun magistrat, si lucide et puissant soit-il ne pourrait le sortir d’affaire en marge des consignes du Haut.

C’est cela la justice togolaise dans son état actuel surtout que la plupart des magistrats siégeant dans cette chambre d’accusation sont eux-aussi Kabyè.

Faut-il rappeler aux lecteurs qu’il est reproché à l’ancien patron des services de renseignement et d’investigation ses propos tendant à demander à l’armée d’interpeller le Chef de l’Etat sur la situation chaotique que vit le Togo. Exactement comme cela avait été fait en 1966 par le père de l’actuel chef de l’Etat.

Le prétexte est donc tout trouvé pour contraindre le jeune commandant au silence à travers les verrous, lui qui avait déjà passé arbitrairement deux années en prison dans l’affaire Kpatcha Gnassingbé avant d’être relâché à la suite du procès de 2011. Il n’a d’ailleurs pas encore été dédommagé jusqu’à présent.

Jusqu’où ce pouvoir ira-t-il avec cet arbitraire érigé en style de gouvernance dans le pays ? Personne ne saura vraiment le dire. Mais il y a une évidence à laquelle aucune créature ne peut échapper, c’est que la nature parle et régule tout.

Elle régule tellement bien que rien ne peut vraiment lui résister sur cette terre. Que ceux qui ont des oreilles entendent la voix de Dieu et arrêtent leurs actes malsains et immoraux vis-à-vis d’honnêtes citoyens avant que la nature ne se résolve à agir contre eux.

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