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TOGO: Le Togo devrait prendre exemple sur le Bénin et le Sénégal
Publié le mardi 3 septembre 2013  |  togosite.com




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La caractéristique principale de ce 21ème siècle est la vitesse. La science évolue à une rapidité effroyable. La technologie aussi. Dans un tel contexte, les hommes d’action agissent eux-aussi avec célérité et rigueur.

Il doit en être de même dans l’exercice du pouvoir surtout dans les pays dits sous-développés où le retard à rattraper dans l’épanouissement des peuples, dans la construction des infrastructures, dans l’établissement de la démocratie est grand, très grand.

Beaucoup de chefs d’Etat soucieux de l’avenir de leurs peuples l’ont bien compris. Il faut aller vite dans la prise de décision, dans l’action, dans la conduite des affaires de l’Etat car le temps ne pardonne pas, il coule et emporte tout sur son passage.

Curieusement c’est dans un tel contexte que le Togo et ses dirigeants ont opté pour une marche à reculons, pour un tâtonnement quasi permanent.

Il y a juste deux semaines, le président de la République du Bénin, Thomas Boni Yayi dissolvait son gouvernement. Il n’a pas mis trois jours pour former un nouveau.

Dimanche, le Président du Sénégal, Macky Sall a démis son premier ministre Abdoul Mbaye de son poste, dans la même journée et sans attendre, il a nommé Mme Aminata Touré à ce poste et dès ce lundi elle mettra en place une nouvelle équipe gouvernementale pour prendre en main les dossiers de l’Etat et assurer la relève de l’équipe sortante.

C’est comme cela que doit fonctionner un Etat normal, un Etat où les dirigeants ont la tête sur les épaules et maîtrisent les leviers du pouvoir.

Mais que constatons-nous au Togo ? Une démarche contraire où l’on prend du plaisir à tout faire avec une lenteur déconcertante, une hésitation monstre, un amateurisme aigu.

Dans quel pays normal on peut convaincre des citoyens que depuis le 25 juillet où le Togo a organisé ses élections législatives suivies dans la foulée de la proclamation des résultats définitifs le 12 août par la Cour Constitutionnelle, il a fallu attendre jusqu’au 27 août pour que le Premier Ministre remette son tablier ?

Et du 27 août jusqu’à ce 2 septembre comment peut-on expliquer au peuple togolais que le Président de la République n’ait pas encore pris un décret nommant un nouveau Premier Ministre si tant est qu’il détient réellement les manettes du pouvoir ?

Quel plaisir trouve-t-il à tout retarder dans le pays par sa lenteur et son hésitation érigées en style de gouvernance ?

Ces questions sont pertinentes, tellement pertinentes qu’elles traduisent l’impasse dans lequel le Togo se trouve aujourd’hui.

Il est tout à fait inconcevable que dans un pays où tout est à refaire, où des chantiers de réformes attendent, où les syndicats attendent impatiemment de voir le gouvernement agir sur la valeur et le point indiciaire pour améliorer les revenus des fonctionnaires, où le peuple et les partenaires attendent de voir le gouvernement organiser des élections locales à moins de cinq mois de la fin de l’année, l’on se permette de travailler avec une telle lenteur et une telle hésitation.

C’est tout simplement révoltant, mais aussi indicateur d’une difficulté réelle que le Chef de l’Etat actuel a pour exercer réellement les attributs du pouvoir qu’il a entre les mains.

Est-il nécessaire de rappeler que c’est en ce mois de septembre que commence l’élaboration du budget de l’Etat pour le compte de l’année suivante et les lignes budgétaires sont définies en fonction des portefeuilles ministériels que compte le gouvernement.

Comment peut-on entamer un tel exercice avec une équipe gouvernementale démissionnaire dont la mission actuelle est d’expédier simplement les affaires courantes ?

Il se pose véritablement un problème sérieux de timing dans la gestion des affaires de l’Etat au Togo.

Et ne nous trompons, il se pose aussi l’épineux problème de la capacité de ceux qui sont au pouvoir à conduire le pays avec assurance, rigueur et lucidité.

Tout se fait dans le jonglage parfait et avec une telle légèreté que l’on se demande où va réellement le Togo ?

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