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Plus d’un an après le report de la date des écrits, les candidats ont le sentiment d’avoir été escroqués par l’Etat
Publié le mercredi 7 mai 2014  |  togosite.com


© Autre presse par DR
Le ministre togolais de la Fonction Publique, Gourdigou Kolani


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Suspension du concours direct de recrutement dans l’enseignement technique
Gourdigou Kolani, ministre de la Fonction Publique
Des concours aux contours flous,
il n’y a qu’au Togo qu’on les découvre. Plus d’un an après le lancement
du concours de recrutement direct d’enseignants et de personnel du
ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle
et l’Industrie, les candidats n’ont pas toujours composé. L’Etat qui a
encaissé 5 000 FCFA comme frais d’étude de chaque dossier sans oublier
les autres dépenses effectuées par les candidats, s’est muré dans un
silence assourdissant.
Le 20 mars 2013, le gouvernement, par
l’entremise du ministère de la Fonction publique, avait lancé un
concours direct recrutement d’enseignants et de personnel de
l’Enseignement technique, de la Formation Professionnelle et
l’Industrie. Le chômage étant la chose la mieux partagée au Togo au sein
de la jeunesse, ils étaient nombreux à déposer leur dossier après avoir
rempli les formalités préalables. Des analyses médicales aux casiers
judiciaires en passant par la légalisation des pièces d’identité. En
plus, le dépôt du dossier est subordonné au paiement de 5 000 FCFA. « Moi
qui suis à Lomé, j’ai dépensé par exemple 14 000 F. Ce qui veut dire
que ceux qui sont de l’intérieur du pays en ont dépensé plus. Mais
depuis le 1er report des écrits à une date ultérieure, on ne nous dit plus rien. Nous avons le sentiment d’avoir été escroqués par l’Etat », affirme un candidat.
En effet, la date des écrits était fixée
au vendredi 3 mai 2013, mais la veille, par un communiqué laconique,
les autorités suspendent le concours sans autre forme d’explication. Et
pourtant, des candidats s’étaient déplacés dans les centres d’écrit la
veille de la date afin de composer. Mais depuis, plus rien. Toutes les
fois que des candidats, désireux d’en savoir un peu plus sur la probable
date des écrits, se sont rendus au ministère de la Fonction Publique,
la même ritournelle leur a toujours été servie : « patientez-vous, le concours aura bien lieu », sans donner d’autres précisions.
C’est ainsi qu’hier après-midi, nous
nous sommes rendus au Cabinet, plus précisément à la Direction des
examens et concours. Le maître des lieux, M. Laré, nous a ouvert ses
portes, mais avec sourire, nous a gentiment éconduit. A l’en croire,
seul le ministre pourrait nous renseigner. C’est encore ici le lieu
d’interpeller les autorités sur l’hermétisme et l’omerta qui planent sur
la libéralisation de l’information dans l’administration togolaise.
Tout en l’homme montrait qu’il risquait d’avoir des problèmes si jamais
il levait le voile sur le concours. C’est à croire qu’on touchait à un
secret d’Etat. En prenant congé de lui, nous lui avons promis que de
toutes les façons, nous obtiendrons l’information autrement. Qui cherche
trouve, dit-on.
Après avoir pris congé de M. Laré, nous
sommes allés à la rencontre d’un proche collaborateur du ministre de la
Fonction Publique qui, sous couvert d’anonymat, nous a instruit. « Le
concours dans l’Enseignement technique aura probablement lieu ce
mois-ci. C’est confirmé puisque je suis allé voir moi-même les piles de
copies à distribuer aux candidats et le Censeur du Lycée de Tokoin aussi
m’a confirmé la réquisition de ses locaux dans les jours à venir », a-t-il rassuré. Et il poursuit : « S’il
est vrai qu’il y a un concours qui a été suspendu en 1996 jusqu’à ce
jour, aujourd’hui, les données sont différentes et les autorités ont
tout intérêt à aller au bout du processus lancé en mars 2013 ». Il a
profité pour nous informer que malgré le temps de suspension, il n’y
aura pas de nouveaux candidats qui seront admis dans le lot.
Mais parlant du concours suspendu en
1996, qu’a-t-on fait des frais de dossiers des candidats depuis ce
temps ? Ce concours n’est pas le premier à polémique malheureusement au
Togo. En juin 2013, il y a eu un autre dans la santé cette fois et dont
les candidats attendent toujours la proclamation des résultats. Dans
quelques jours, si on s’en tient aux propos de ce fonctionnaire du
ministère de la Fonction publique, les candidats auront attendu plus
d’un an sans les résultats. Et pourtant, ce n’est pas l’effectif ayant
concouru qui est plus pléthorique que l’effectif du concours national de
la Police lancé en septembre et dont les résultats, avec leurs concerts
de fraudes, ont été proclamés le 5 mars dernier. A la Police, ils
étaient plus de 8.000 alors qu’à la Santé, ils étaient moins de 4.000
candidats.
Dans quelques mois, des échéances
cruciales attendent les Togolais. Beaucoup voient dans les chantiers
tous azimuts des moyens pour appâter des citoyens candides. Si en mars,
des résultats d’un concours ont été proclamés, qu’en mai peut-être, les
écrits d’un autre concours seront lancés, il ne serait pas surprenant
qu’en juillet par exemple, les résultats de celui de la Santé soient
aussi connus. Et étant dans une année d’élections, ce ne serait qu’une
demi-surprise que de voir les autorités se saisir de ces concours pour
mettre en avant « l’attention toute particulière du chef de l’Etat pour l’emploi des jeunes diplômés au Togo ».

Godson K. LIBERTE HEBDO

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