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Les mots-clés de la coopération économique sino-africaine "version 2.0" (REPORTAGE)
Publié le jeudi 8 mai 2014  |  Afriquinfos


© Autre presse par DR
Le président Faure Gnassingbé s’est entretenu avec le Premier ministre chinois, Li Keqiang
Mercredi 7 mai 2014. Abuja (Nigeria). Le président Faure Gnassingbé s’est entretenu avec le Premier ministre chinois, Li Keqiang, en marge d’une réunion économique organisée dans la capitale fédérale par le World Economic Forum.


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Dans le cadre de sa première visite en Afrique depuis sa prise de fonction en 2013, le Premier ministre chinois Li Keqiang a énoncé récemment au siège de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba la politique de la Chine à l’égard de l’Afrique, appelant les deux parties à agir ensemble pour actualiser leur coopération tout azimuts.


Pour concrétiser les quatre concepts guidant le développement des relations sino-africaines dans cette nouvelle ère -- sincérité, résultats concrets, affinités et bonne foi -- annoncés l’année dernière par le président chinois Xi Jinping lors de sa visite en Afrique, le chef du gouvernement chinois a énuméré une série de mesures destinées à faire franchir un nouveau palier à la coopération bilatérale.

Ses propositions ont été dévoilées dans un contexte de développement continu des relations commerciales sino-africaines : depuis cinq ans, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l’Afrique, une coopération marquée par un volume d’échanges commerciaux bilatéraux de l’ordre de 210,2 milliards de dollars en 2013, contre seulement 250 millions de dollars en 1965, l’année qui a suivi la première visite en Afrique de l’ancien Premier ministre chinois, Zhou Enlai.

Jusqu’à la fin de 2013, la Chine a réalisé des investissements directs dépassant les 25 milliards de dollars en Afrique, où se sont implantées plus de 2.500 entreprises chinoises couvrant les secteurs de la finance, des télécommunications, de l’énergie, de l’industrie manufacturière et de l’agriculture, qui ont créé plus de 100.000 emplois locaux.

OBJECTIFS


Rappelant que l’Afrique constitue un nouveau pôle de la croissance économique mondiale, qui s’est développée ces dernières années à un taux de 5% par an en moyenne, M. Li s’est fixé l’objectif de porter le montant des échanges commerciaux sino-africains à 400 milliards de dollars d’ici 2020 et d’augmenter le volume des investissements directs chinois en Afrique à quelque 100 milliards de dollars.

D’après Liu Hongwu, directeur de l’Institut de recherche sur l’Afrique de l’Ecole normale du Zhejiang,ces objectifs ont été fixés parce que la Chine et l’Afrique traversent respectivement une période de développement stratégique. Il a qualifié les relations entre les deux parties de "communauté d’ opportunités mutuelles", dans laquelle chaque partie met à disposition ses atouts pour favoriser le développement de l’autre.

Selon cet expert, pour atteindre les deux objectifs, la croissance chinoise devra fournir d’une part une grande quantité de capitaux, de technologies et de personnel qualifié à l’industrialisation du continent africain, et au fur et à mesure de la modernisation des pays africains, qui sont en passe de sortir de la pauvreté pour se classer parmi les pays à revenus moyen, leur gigantesque marché doté d’une population d’un milliard d’habitants pourra redynamiser l’essor économique chinois.

"MADE IN AFRICA"

Dans son discours, M. Li s’est engagé à faciliter la délocalisation vers l’Afrique des secteurs industriels chinois nécessitant beaucoup de main-d’oeuvre comme la manufacture, dans le but de favoriser la croissance et la prospérité du "Made in Africa" et de créer plus d’emplois pour les populations locales.

Selon Lin Yifu, ancien économiste en chef de la Banque mondiale qui a effectué 14 visites en Afrique, si l’Afrique peut saisir l’occasion de se transformer offerte par la Chine, elle pourrait connaître un taux de croissance annuel de 8% d’ici vingt ans, ce qui lui permettrait de sortir de la pauvreté en une génération et d’être composée de sociétés à revenus moyens en deux générations.

Pour faire avancer le processus de restructuration de l’industrie africaine qui est toujours freiné par le manque d’infrastructures nécessaires, la Chine est prête non seulement à endosser davantage de travaux de construction locaux, mais aussi de transférer sans réserve vers l’Afrique ses technologies de pointe dans les domaines des trains à grande vitesse et de l’aéronautique, afin d’aider le continent à être totalement interconnecté.

INVESTISSEMENTS

Pour faire de l’investissement le pivot d’une relation économique et commerciale sino-africaine plus étroite et plus inclusive, M. Li a déclaré que la Chine avait décidé de débloquer 10 milliards de dollars supplémentaires afin de porter à 30 milliards de dollars américains les prêts octroyés aux pays africains et d’augmenter le fonds de développement Chine-Afrique de deux milliards de dollars américains pour passer à cinq milliards de dollars.

Bien que l’import-export des marchandises traditionnelles et les travaux de construction demeurent les deux piliers de la coopération économique sino-africaine qui se sont taillés la part du lion dans le montant total des échanges bilatéraux, la coopération économique ne sera pas limitée à ces deux modèles, selon Xu Weizhong, vice-directeur du département d’Asie de l’Ouest et d’Afrique de l’Institut chinois des relations internationales contemporaines.

"La coopération bilatérale en matière d’investissements franchira un nouveau palier dans l’avenir, a prévu l’expert, rappelant que le montant des capitaux cumulés placés par la Chine en Afrique est de 25 milliards de dollars jusqu’à la fin de 2013.

"REDUCTION DE LA PAUVRETE"

Lors de la visite de M. Li, la Chine et l’Afrique sont parvenues à un consensus important sur le renforcement de la coopération en matière de réduction de la pauvreté, une tâche ardue qui nécessite une coopération continue de part et d’autre.

Soulignant l’importance de l’agriculture dans la réalisation des objectifs de réduction de la pauvreté, la Chine et l’Afrique se sont engagées à renforcer leur coopération dans les technologies agricoles, l’éducation et la formation, la démonstration et la promotion des semences à haut rendement et l’optimisation des centres de démonstration de technologies agricoles qui existent déjà.

Par ailleurs, la Chine projette d’appliquer un programme destiné à former d’ici cinq ans 2.000 techniciens et gestionnaires agricoles pour l’Afrique.

Il existe un énorme potentiel de coopération pour la Chine et l’Afrique en matière de réduction de la pauvreté. Selon Maurice Lorka, conseiller supérieur du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA), l’Union africaine encouragera ses pays membres à coopérer avec la Chine dans le domaine de la coopération des technologies agricoles afin d’accélérer le processus de transformation de l’agriculture africaine.

D’après Alfred Schipke, représentant-résident du Fonds monétaire international (FMI) en Chine, la Chine dispose d’atouts solides en matière d’investissements et d’une forte capacité de construction, et l’assistance chinoise à l’Afrique, qu’elle soit financière ou technique, bénéficiera aux projets de réduction de la pauvreté et à la croissance économique locale. Le FMI considère la Chine comme un partenaire à cet égard.

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