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Le Cinéma Numérique Ambulant à travers tout le Togo: Juliette Akouvi Founou : « La population togolaise est en manque de cinéma, le CNA est là pour combler ce vide »
Publié le vendredi 9 mai 2014  |  L’Union




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Togo - Nombre de togolais n’ont plus à ce jour la logique du cinéma. Si hier, on aimait amener sa bien aimée suivre un bon film dans les salles de cinéma, les Togolais ont perdu cette envie depuis peu pour s’accrocher soit à la télé ou à des CD Vidéo qui pilulent partout. Le CNA, Cinéma Numérique Ambulant, vient redonner depuis quelques temps maintenant l’envie à la population d’aimer d’avantage le Cinéma et surtout leur donner la chance de connaitre les productions togolaises. Après la région Maritime, celles de la Kara et des Savanes, le CNA est actuellement dans les régions des plateaux et centrale. C’est de là que nous avons tendu notre micro à la présidente de cette Association, Mme Juliette Akouvi Founou, pour mieux connaitre cette belle initiative. Pour elle,



pa-lunion.com : Madame Juliette Akouvi Founou, bonjour !

Juliette Akouvi Founou : Bonjour !

pa-lunion.com : Vous êtes la présidente de l’association, Cinéma Numérique Ambulant au Togo, et vous organisez depuis un certain temps, une tournée à l’intérieur du pays pour apporter le cinéma à la population. D’abord, parlez nous un peu de votre association. Cinéma Numérique Ambulant, c’est quoi ?

Juliette Akouvi Founou : Au fait, Cinéma Numérique Ambulant est un réseau d’associations présent dans huit pays en Afrique et en France. Notre objectif, c’est de promouvoir le film africain et nous passons par le cinéma pour sensibiliser la population. Cette fois-ci, nous sommes appuyés par le FAC, Fonds d’Aide à la Culture, qui est un département du ministère de la communication, des arts, et de la formation civique, pour aller vers les populations et diffuser les films africains et participer ainsi à la promotion de la culture togolaise. Donc nous sommes actuellement dans deux régions : la région des Plateaux et la région Centrale.

pa-lunion.com : Et vous nous rassurez que tout se passe bien vraiment !

Juliette Akouvi Founou : Oui, tout se passe bien. Nous travaillons avec les artistes locaux qui font leur prestations, tout au début des séances de projection, et après il y a la diffusion des films choisis pour l’occasion. Il y a un film togolais aussi qu’on est en train de diffuser, un film de Madjé Ayité, « l’Abattage des Enfants ».

pa-lunion.com : Mais, pourquoi avez-vous senti la nécessité justement d’apporter le cinéma aux populations de l’intérieur du pays ?


Juliette Akouvi Founou : Au fait, la population togolaise est en manque de cinéma. Donc, même si c’est à Lomé, il y a peu de salle de cinéma. Donc, le CNA est là pour combler ce vide pour satisfaire la population de ce côté pour faire vraiment connaitre les films africains. Donc, nous sommes allés dans ces régions, pour les appuyer, leur passer le message à travers le cinéma.


pa-lunion.com : Quel genre de message ?

Juliette Akouvi Founou : Des messages de sensibilisation autour du harcèlement sexuel en milieu scolaire et la traite des enfants. Ce que nous devons retenir c’est que cette tournée est une tournée culturelle. C’est pour cela que nous travaillons avec les artistes locaux, et on veut faire connaitre à la population togolaise, un film de leur frère qui s’appelle, Madjé Ayité.

pa-lunion.com : Mais, il n’y a pas qu’un seul film qui soit de nationalité togolaise, n’est-ce pas ?

Juliette Akouvi Founou : Au fait, il y a dix localités dans chaque localité qui auront à profiter de deux séances chacune de projection du CNA. Donc, si on diffuse un film togolais, on diffuse aussi un film Guinéen. On a choisi dans ce cas « le ballon d’or » de Sheikh Doukouré. Donc, au niveau du CNA, on garde le concept, dix fois, dix villages. Si c’est dix fois, dix villages, on pourra intégrer d’autres films togolais. Mais comme c’est deux films seulement on aura à faire, dans les villages ou dans les quartiers populaires, on a prévu seulement un film togolais, mais la prochaine fois, je crois qu’on aura à diffuser d’autres films togolais. Et même au niveau du cinéma togolais, il reste encore à faire. Donc, moi, je compte sur le cinéma togolais pour qu’il puisse avoir un produit acceptable, des produits qu’on pourra diffuser partout au Togo pour que les Togolais puissent être satisfaits, parce que, même dans les villages, on nous demande encore d’autre films. Je pense que la population togolaise a soif des films togolais.

pa-lunion.com : Vous pensez qu’on inonde trop nos antennes des films étrangers, comme ivoiriens en priorité ?

Juliette Akouvi Founou : Oui, des films ivoiriens, des films burkinabais, des films guinéens, des films béninois.


pa-lunion.com : Mais, est-ce que quelque part, en passant tout cela, ce n’est pas pour stimuler la production locale ?

Juliette Akouvi Founou : Je pense que c’est à cause de ça, on est revenu pour voir ce qu’on pourrait faire. Le CNA est là pour les films togolais et pour les films togolais. Donc moi, dans notre stratégie, c’est de promouvoir des films togolais qui sont bien à voir, qui sont acceptables techniquement aussi. Donc, il y a tout ça. Il y a ces qualités qu’il faut voir aussi.


pa-lunion.com : Madame Founou, vous êtes actuellement dans la région des Plateaux et dans la région Centrale, est-ce que vous pensez aux autres régions dans les jours à venir ?

Juliette Akouvi Founou : Le CNA a déjà intervenu dans la région Maritime. Nous avons très peu intervenu dans la région de la Kara et dans la région des Savanes. Tout récemment, nous avons fait une séance de trente projections de film dans la région des savanes. Donc, je pense que le CNA est partout sur toute l’étendue du territoire togolais et nous continuons toujours à le faire, et je pense que ça n’empêche pas d’aller encore là où le CNA n’est pas encore allé.

pa-lunion.com : Cette tournée prend fin quand ?

Juliette Akouvi Founou : Cette tournée prend fin en mi-mai.

pa-lunion.com : Est-ce que vous pensez effectivement que vous avez bien choisi le moment pour faire cette tournée, puisque les élèves sont pratiquement en fin d’année, il faut redoubler d’effort pour pouvoir réussir, pour passer les examens. Est-ce que vous pensez que le moment est bien choisi ?

Juliette Akouvi Founou : Je pense que le cinéma en fait, ne doit pas se priver de temps, parce qu’on fait passer un message éducatif et on en a besoin des élèves. Par exemple, le harcèlement sexuel en milieu scolaire, c’est le moment des scolarités qu’on pourrait le faire. Pendant les vacances il serait difficile de les regrouper, voyez-vous ? Donc, il faut le faire, il y a certains messages qu’il faut faire au bon moment et je pense que c’est le bon moment de le faire dans les établissements.

L’inquiétude est de savoir si vous passez ces films dans les établissements, est-ce qu’il y a l’engouement qu’il faut ? Alors que pendant les vacances, les enfants seront plus libérés, il aura plus de populations qui viendront suivre vos films.

Moi, je pense que le CNA est là à tout moment, sauf seulement les moments des pluies. Donc, il n’y a pas de problème à ce niveau. Les élèves s’organisent bien pour visualiser ces films là et apprendre aussi. Je ne pense pas que ça pourra les empêcher d’étudier et de réussir à la fin des examens.

pa-lunion.com : Qu’est-ce que vous ferez les jours à venir dans le sens d’encourager les producteurs de films à beaucoup plus produire sur les sujets liés au quotidien des Togolais ?

Juliette Akouvi Founou : Au fait, je fais une étude d’ailleurs sur ce thème. Vous savez que normalement, le CNA fonctionne ainsi, il y a un fonds pour tous les films togolais qu’on débloque chaque année pour avoir les droits d’auteur. Mais localement, ce que je pense faire, c’est de réserver un fonds pour les films togolais et on aura à étudier ces films là avant de voir comment est-ce qu’on pourra participer à l’évolution du cinéma togolais.

pa-lunion.com : Un dernier mot, Madame ?

Juliette Akouvi Founou : Je vous remercie le ministère de la communication, de la culture, des arts et de la formation civique. Nous remercions les directeurs régionaux qui nous accueillent à tout moment et je remercie aussi la population qui nous accueille, qui accueille le cinéma et qui ne nous rejette pas.

pa-lunion.com : Parlant justement du ministère de la communication, de la culture, des arts et de la formation civique, quel est son apport au quotidien aux côtés du CNA ?

Juliette Akouvi Founou : Le ministère a retenu le projet du cinéma numérique ambulant au Togo. Il nous accorde toujours les autorisations pour aller dans les villages, dans les quartiers populaires pour diffuser les films africains. Donc, je pense que c’est génial. Et là, ils nous soutiennent à tout moment. Dès que je viens vers eux, ils me soutiennent. Il y a le directeur de la cinématographie qui soutient aussi le CNA.

pa-lunion.com : Madame Juliette Akouvi Founou, merci !


Juliette Akouvi Founou : Merci à vous aussi.

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