9 mai 2014, Journée de l’Europe : Nicolás Berlanga Martínez invite à se projeter dans l’avenir et à construire la Paix

Politique

Publié le dimanche 11 mai 2014 | Full News

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Célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance du Togo
Dimanche 27 avril 2014. Lomé. Un grand défilé militaire et civil a marqué la célébration du 54ème anniversaire de l’accession du Togo à l’indépendance en présence du président Faure Gnassingbé. Ph : M. Nicolas Martinez-Berlanga, Représentant Résident de l’UE au Togo

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"La Journée de l’Europe" – qui marque la date anniversaire de la «déclaration Schuman » – est une magnifique occasion de célébrer la manière dont nous avons, dans l’UE, surmonté les différends qui nous opposaient de longue date afin de façonner un avenir commun. Le 9 mai 1950, Robert Schuman appelait à l’unification de l’Europe afin de rendre la guerre impossible sur le continent et de répandre la paix et la prospérité":

Nicolás Berlanga Martínez, Ambassadeur et Chef de Délégation de l’UE au Togo.

"De par le monde, que ce soit au Caire ou à Kiev, les gens aspirent à ce que nous avons dans l’UE: des libertés et des droits individuels, une gouvernance démocratique, un État de droit et un niveau de vie décent.
Les événements récents en Ukraine montrent bien que nous ne pouvons tenir ces valeurs pour acquises. Il nous apparaît clairement que, dans l’Europe actuelle et ailleurs, la démocratie requiert des efforts constants: nous avons tous la responsabilité commune de la sauvegarder et de la cultiver.

En Afrique, l’UE est surtout connue pour ses contributions financières et techniques au développement dans son appui de longue date à la réduction de la pauvreté. Le monde évolue, de même que l’action extérieure de l’Union. Nous avons construit ces dernières années un service diplomatique pour le XXIe siècle, le Service européen d’action extérieur (SEAE). Par son travail, l’UE est devenue un véritable acteur mondial, capable de promouvoir ses valeurs et de défendre ses intérêts dans le monde. Nous avons fait des droits de l’homme, le fil conducteur de la politique étrangère de l’UE, qui appuie les processus de transition démocratique et aide les minorités opprimées, les groupes sociaux et les ONG à exprimer leurs préoccupations.

D’autant plus que nos citoyens savent que, face aux grands problèmes posés par les États fragiles, les pandémies, la sécurité énergétique, les changements climatiques et les migrations, nous sommes plus efficaces lorsque nous agissons de concert.

L’UE a également un rôle important à jouer pour rassembler ses partenaires dans le monde afin d’instaurer durablement la paix et la stabilité. C’est la Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Catherine Ashton, qui conduit les pourparlers du groupe E3/EU+3 (Allemagne, France et Royaume-Uni ainsi qu’États-Unis, Chine et Russie) avec l’Iran. Ces pourparlers ont abouti en novembre dernier à la conclusion d’un accord intérimaire sur le programme nucléaire iranien, qui a constitué un premier pas décisif vers un monde plus sûr et plus stable.

Face aux crises, l’UE fait recours à tous les instruments dont elle dispose, qu’ils soient diplomatiques, liés au développement, militaires ou économiques. Cela nous permet de traiter non seulement les symptômes mais aussi les causes des problèmes que nous rencontrons. Prenons la Corne de l’Afrique par exemple: le dialogue politique avec le gouvernement somalien, notre mission navale ATALANTA ainsi qu’une aide au développement et une assistance humanitaire ciblées ont permis de réduire de 95 % les actes de piraterie. Aujourd’hui, les jeunes gens qui pilotaient des navires pirates vont à l’école et acquièrent les compétences qui les aideront à mettre leur pays sur la voie d’un avenir plus prospère.
Dans le domaine de la sécurité et de la défense, globalement, l’Union mène un total de 15 opérations militaires et civiles dont 10 en Afrique. Comme dans l’exemple de la Somalie l’Union est décidée d’utiliser tous les outils nécessaires dont elle dispose et d’appliquer une « approche globale » à la gestion des crises.
2014 est une année particulière pour l’UE. Il y a dix ans, dix nouveaux membres rejoignaient l’Union. L’élargissement de 2004 a contribué de manière décisive à mettre un terme à des décennies de divisions sur notre continent. Depuis lors, trois nouveaux membres ont rejoint notre club, témoignant ainsi de l’attrait qu’exerce toujours l’établissement de liens plus étroits avec l’UE.
Cette année est également une année particulière pour les citoyens européens: entre le 22 et le 25 mai, ils se rendront aux urnes pour élire le prochain Parlement européen. Cela signifie qu’ils auront vraiment leur mot à dire sur les priorités qui devraient être celles de l’Europe pour les cinq prochaines années. En effet, depuis le traité de Lisbonne de 2009, le Conseil européen — qui réunit les chefs d’État et de gouvernement des pays de l’UE lors de sommets réguliers — doit tenir compte des résultats des élections européennes pour choisir le candidat à la présidence de la Commission. Le Parlement européen émet ensuite un vote sur ce candidat et élit le nouveau président. Ce sera dans les faits un important changement puisque le Parlement européen a adopté une résolution invitant les partis en son sein à désigner leur candidat à ce poste. Selon cette résolution, les candidats devraient ensuite se présenter et exposer leur programme en personne dans tous les pays de l’UE.
Il y a soixante-quatre ans, Robert Schuman posait un jalon fondamental de ce qui allait devenir l’Union européenne (UE) que nous connaissons actuellement. Aujourd’hui, la journée de l’Europe nous offre à tous l’occasion de commémorer les réalisations du passé mais également de nous projeter dans le futur afin de voir comment nous pouvons façonner notre avenir européen et promouvoir la paix et la prospérité chez nous, en Afrique et dans le monde".

Nicolas Berlanga-Martinez

Ambassadeur, Chef de Délégation
de l’Union européenne au Togo

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