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Le parti Santé du peuple à l’heure du bilan des législative/Dr Goorges Kouessan :« L’union de l’opposition ne dépend que de nous. Et si nous faisions d’abord ce qui dépend de nous avant de penser à ce
Publié le vendredi 6 septembre 2013  |  L’Union


© Autre presse
Dr Goorges Kouessan, président du parti Santé du Peuple


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Togo - Parmi les partis candidats aux dernières élections législatives, il y a le parti Santé du peuple. Dans cet entretien, son Président nous dresse le bilan de la toute premiere participation de son parti à une echéance électorale et appelle lui aussi la classe politique de l’opposition togolaise à faire face à ses propres réalités d’abord avant de voir ce qu’on peut corriger du côté du pouvoir en place.
pa-lunion.com : Docteur Georges William Kouessan, bonjour !

Docteur Georges William Kouessan : Bonjour !



Vous êtes le président du parti Santé du Peuple, vous avez fait la première expérience d’une campagne électorale, vous êtes revenu sans député après cette première expérience, mais une nouvelle expérience pourtant.

Oui, vraiment, c’était une très belle expérience. Vous savez que, avant d’aller aux élections, le parti Santé du Peuple avait voulu rallier la Coalition Arc-En-Ciel. On avait donc attendu jusqu’au dernier moment. On ne s’était pas préparé pour aller à ces élections, on se disait que si l’opposition arrivait à se mettre ensemble, on allait donc soutenir cette opposition. Bon donc, ça a été une déception pour nous que l’opposition n’ait pas pu se mettre ensemble, et nous, nous étions partis un peu seul à ces élections la mort dans l’âme. Mais j’avoue que le fait d’avoir participer seul à ces élections, cela a été une très belle expérience et nous nous en félicitons.



Mais, c’est quand même bien ; ça vous permet de savoir ce que vous valez !

Oui, c’est ce que je dis ! Au début on était un peu surpris. Mais, ça nous a quand même permis de nous jauger. C’est qu’on était un peu pris au dépourvu, parce que quand vous allez aux élections, ce n’est pas au cours de la campagne que vous irez chercher l’électorat. Et généralement, la campagne est faite pour aller stimuler l’électorat déjà existant. Mais pour ce qui concerne la Santé du Peuple, je pense que cette période de campagne, c’était plutôt pour nous d’aller chercher l’électorat. C’était un peu difficile, mais nous en sommes sortis avec ce que vous connaissez, et nous ne pouvons que nous en réjouir.



Quelles sont les résolutions que vous prenez après ces législatives ?

Le parti santé du peuple, vous savez, c’est un parti qui est arrivé sur l’échiquier national pour travailler. Donc nous sommes dans les perspectives des locales qui vont d’abord venir. C’est vrai quand même que les élections demandent beaucoup de moyens, nous venons de sortir d’une élection législative, c’est pour cela d’ailleurs que nous avions estimé qu’il fallait faire toutes les élections ensemble, afin de nous permettre de faire un peu d’économie. Maintenant les deux élections séparées, ça pause quand même un certain nombre de problèmes sur le plan financier, mais je pense que d’ici à là, nous aurons les moyens de nous ressourcer et de pouvoir participer donc à ces élections. Au-delà, il y a d’autres élections qui vont venir. Pour les présidentielles de 2015, nous aurions toujours aimé que l’opposition puisse aller à ces élections en rang serré, que l’opposition puisse présenter un candidat unique. Donc, c’est cela notre souhait.



Cela dit, Santé du Peuple va continuer sa démarche envers la coalition Arc-En-Ciel dans cet objectif ?

Vous savez, avec ce qui s’est passé avec les élections, c’est un peu plus difficile maintenant. Puisque la Coalition Arc-En-Ciel est allé avec certains partis qui ont composé cette coalition, ils ont eu un certain nombre de députés, ils ont eu certaines façons de faire les choses, et je ne pense pas que ce soit très facile d’intégrer cette coalition, à partir du moment où nous n’étions pas dans cette logique d’aller participer à ces élections. Mais, ce que je pense depuis ce temps, quand il y avait la coalition Arc-En-Ciel et le CST, on avait applaudi. Mais, malgré que les deux blocs n’aient pas pu s’associer, nous étions le seul qui, au lendemain donc de cet échec, disait quand même que c’était une bonne chose. Puisqu’on a pu quand même avoir deux blocs de l’opposition, ce qui était quand même une grande première. Mais, au lendemain des élections, nous sommes un peu perplexes par rapport à cela. Parce que, non seulement, on s’est rendu compte que, avec ces deux blocs, le résultat de l’opposition est médiocre par rapport à tout ce que nous avions eu. En plus de cela vous êtes entrain de voir toutes les guerres que les deux blocs se livrent donc au lendemain de ces élections. Ça repose une question. Est-ce que c’était vraiment bon d’aller avec les deux blocs ? Nous nous posons cette question. Donc aujourd’hui, nous sommes dans une logique. Soit on arrive au sein de l’opposition à avoir un seul bloc de l’opposition, ou bien si on ne peut pas arriver, que chaque parti reste dans son coin, parce que nous avons trouvé que les deux blocs ont porté plus de préjudices à l’opposition que de solutions positives, je peux dire.



Vous parlez de préjudices, mais en même temps, le nombre de Togolais qui ont opté pour tout l’ensemble de l’opposition, dépasse largement ceux qui ont voté pour le parti UNIR et plus ceux qui ont voté pour élire Faure Gnassingbé, on se rappelle, le nombre a diminué pour ces législatives. Quand vous parlez de préjudices, il se trouve à quel niveau ?

Non, c’est vrai que, tous ceux qui ont voté pour l’opposition aujourd’hui, le nombre a dépassé le nombre qui a voté pour le parti au pouvoir. Parce qu’aujourd’hui, le parti au pouvoir se trouve autour de 880 000 voix, si mes comptes sont bons, et l’opposition va au-delà. Mais il ne faut pas oublier quand même que l’opposition a eu 1 200 000 voix en 2007. Un nombre de voix que l’opposition n’est plus arrivée à avoir cette fois-ci. C’est vrai que même le parti au pouvoir, sa voix également a diminué, mais ça n’a pas diminué comme au niveau de l’opposition. Donc, je dis, il y a eu une trop grande abstention au cours de ces élections. Plus d’un million au cours de ces abstentions. Moi je pense que cette tergiversation donc à constituer. Un seul bloc de l’opposition qui n’est pas arrivé, je pense que ça a joué beaucoup dans les abstenions que nous avions eu. Donc ça, c’est d’une part.

Mais au niveau des législatives, nous connaissons quand même au départ les règles du jeu. Nous savons qu’il y a un découpage électorale complètement inique, et il fallait que l’opposition s’adapte à toutes ces situations, parce que, nous allons aux élections législatives, nous savons que ce n’est pas tant le nombre de voix qui compte, mais c’est les sièges qui comptent. Et à partir du moment où le découpage, nous le connaissons inique, il fallait tout faire pour que nous mettions de notre côté, toutes les conditions qui devraient nous permettre donc, d’aller gagner ces élections. Mais au-delà de cela, vous avez vu toutes les guerres que les deux blocs se livrent au lendemain des élections. On n’a jamais vu ça. C’est pour ça que nous disons aujourd’hui à la Santé du Peuple que, on fait tout pour avoir un seul bloc de l’opposition.



Est-ce que c’est faisable, chacun avec son idéologie, sa manière de faire. C’était d’ailleurs pourquoi on a vu qu’il y avait deux blocs. La Coalition Arc-En-Ciel qui n’était pas trop pour la rue, et le CST qui était tout le temps dans la rue, mais défendant les mêmes causes, et même l’UFC qui a préféré le défendre au sein d’un gouvernement sous la bannière d’un partenariat.

Non, vous savez, nous avons aujourd’hui, un scrutin à un tour. Si nous avions un scrutin à deux tours, le problème de l’Union de l’Opposition ne se poserait pas autant. C’est vrai que chaque parti politique est crée avec une idéologie donnée. Avec un objectif bien clair, c’est-à-dire, conquérir le pouvoir. Mais ce n’est pas que nous sommes obligés d’utiliser ces partis pour conquérir le pouvoir si nous pensons que nous pouvons nous mettre ensemble et chacun peut s’aborder quelques uns de ces principes, quelques une de ces prérogatives pour qu’on puisse faire une union qui sera profitable à toute l’opposition. Parce que vous savez, le mode de scrutin, le découpage électoral, tout cela, dépend de nos rapports avec le parti au pouvoir. Mais l’union de l’opposition ne dépend que de nous. Et si nous faisions d’abord ce qui dépend de nous avant de penser à ce qui dépend de nos discussions avec le pouvoir.



Une telle union de l’opposition nécessite forcement que l’idée parte de quelqu’un, un leader de l’opposition telle que les gens le réclament.

Non, l’idée ne doit pas partir nécessairement de quelqu’un. L’idée est là depuis. Peut être, les manières d’entourer cela.



Est-ce que maintenant, il ne faut pas désigner ou voir un leader de l’opposition, qui aura pour responsabilité de travailler à réunir tout le monde. Est-ce que ça ne sera pas opportun aussi ?

Un leader de l’opposition se dégage naturellement. Le leader en réalité ne s’impose pas. C’est vrai que nous sommes sur le terrain électoral, et que le CST qui a obtenu un grand nombre de voix, on doit lui respecté cela. Mais il faut trouver les moyens de créer des conditions, de manière à ce que ce leader puisse rassembler tout le monde, rencontré l’assentiment de tous ceux qui sont dans l’opposition. Je pense que c’est de cette manière que nous arriverons à créer les conditions d’abord de l’union au sein de l’opposition, de l’alternance politique dans notre pays.



Qu’est-ce que vous attendez de cette assemblée qui vient de prendre fonction ?

D’abord, nous aurions aimé que la Coalition Arc-En-Ciel puisse se constituer en groupe parlementaire. Cela permettra d’avoir deux groupes parlementaires, même si ce sont de petits groupes qui n’ont pas la minorité de blocage face au grand groupe UNIR. Mais malheureusement ce n’est pas cas. Mais nous aurions également aimé qu’à l’assemblée qu’il y ait des débats de très bonne facture. De haut niveau, pour que, nous qui ne sommes pas à l’assemblée, nous puissions nous en enrichir. Que ces débats soient transmis directement à la télé, pour que ces populations suivent ces débats. Vous savez qu’on a toujours dit que l’assemblée est une caisse d’enregistrement. Je pense que si ces débats sont transmis en direct à la télé, cela permettra également que les gens s’adonnent plus aux débats. Nous aurions également que les partis de l’opposition fassent beaucoup de proposition de loi. Mais, si nous savons que nous n’avons pas la minorité de blocage, la majorité nécessaire pour faire passer ces voix, il faut quand même que nous fassions des propositions de loi, cela permettra quand même de toucher du doigt un certain nombre de problème, et cela permettra à toute la population de voir ce que l’opposition est entrain de faire dans cette assemblée. A l’assemblée, nous aurions aimé que l’opposition se penche sur les problèmes socio-économiques de notre pays, et que les choses puissent bien se passées de façon générale dans cette assemblée.



Docteur Georges Wiliam Kouessan, merci !

Je vous remercie.

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