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Le climat politique au Togo : Que cache la prolifération des partis politiques?
Publié le lundi 19 mai 2014  |  Nap afrique monde


© Autre presse
Djimon Oré, ancien ministre UFC du gouvernement d’union, désormais aux manettes de son propre parti


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Au nom de la démocratie, ce petit pays avec à peine 6 millions d’habitants compte plus d’une centaine de partis politiques, société civile, syndicats, convergences de partis politiques, coalitions de partis politiques, groupement de ceci et cela, cadres des intellectuels de partis, cadre de parti X ou Y, etc.


En effet, au Togo les partis politiques poussent comme des champignons et on se demande ce que ces partis vont apporter de nouveau pour le pays. Il est vrai qu’au Togo, comme ailleurs dans les pays du Tiers-Monde, la politique constitue une source de revenue pour les politiciens.

Les leaders des partis politiques disposent de quelques avantages qui leur permettent de mieux s`en sortir plus que les autres fonctionnaires de l`Etat. Et le ton est encore déjà donné. 2015 s’approche avec l’échéance majeure : la présidentielle.

En l’espace de trois semaines, le Togo a encore accouché de trois partis politiques. Le PSDT de Laurent Laté Lawson, le FPD de Djimon Oré, frustré et révolté d’être exclu de l’UFC et le PT, d’Albert Olympio.


Cette prolifération peut aussi être expliquée par l`histoire récente du Togo, où après le décès du président Gnassingbé Eyadema, tous les leaders des partis politiques sont devenus des acteurs de la scène politique.

Et aussi la crise de 2005, suivie de violence et d’exactions ont amené certains à vouloir soit être proche du pouvoir et créer une association ou mouvement de soutien au pouvoir ou carrément, gesticuler quelque part dans un mouvement, soit disant politique.

Pour certains, il faut faire des tapages pour se faire connaître au grand public. Ceci est d`autant vrai car ces partis politiques qui naissent spontanément n`ont rien de nouveau quant à leurs programmes. Ce sont des copies conformes aux autres partis déjà existants à quelques petites nuances près.

Cette prolifération des partis politiques peut également être comprise comme un manque d`imagination des leaders togolais. Pour certains, être dans la politique constitue le seul moyen de survie.

En effet beaucoup d`acteurs de la scène politique togolaise sont habitués à une vie facile, une vie qui demande très peu d`imagination pour survivre.

La politique devient pour cela le seul moyen de pouvoir vivre aisément sans devoir assez travailler, sans devoir présenter un diplôme quelconque, etc. L`accès à un poste de responsabilité est pour certains, synonyme d`enrichissement rapide et facile.


Enfin, cette prolifération de partis politiques peut être perçue comme une dispersion d`énergies car il y a moyen d`avoir trois ou cinq partis politiques seulement au Togo.

Ceci est dicté par le fait que ces partis ont presque les mêmes programmes mais comme les leaders veulent chacun être reconnu et bénéficier des avantages y afférents, ils préfèrent jouer en ordre dispersé.

C`est pour cela que certains ont 0% dans les consultations électorales car ils n`ont pas d`assise populaire. Mais ce qui est aussi curieux, c’est que certains partis politiques qui se résument seulement au président disparaissent comme ils sont nés. Des fois, ils attendent les échéances électorales pour se mettre en activités.

Cette situation est inadmissible, voire détestable. Il est urgent d’assainir le climat politique du pays sinon il y a danger.

Tous ces mouvements sont le fait de gens aux sordides intentions qui cherchent des raccourcis pour se servir du pays. Il s’agit de solution de facilité pour des intérêts personnels.

Ils font de la politique un métier au lieu d’aller travailler. Tout le monde ne peut pas être président, ministre, député, sénateur, DG de société ou PCA grâce à la politique.

Dans ce pays, on fait de la politique en permanence. Perdant ainsi de vu qu’il y a des moments pour faire la politique, des moments pour travailler. Actuellement, le pays est bloqué, une ambiance de polémique est installée par le fait de sociétés civiles politiciennes et des mouvements de soutien qui naissent comme des champignons.

Les conséquences de cette forme de démagogie sont les violences verbales de tous bords qui ternissent l’image du Togo.

Le pays risque de sombrer dans la violence physique si on n’y prend pas garde. Il faut que celui qui est élu par le peuple commence à donner l’exemple. (NKA/2014)



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