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Dr Osotimehin Babatunde : "L’élimination de la fistule obstétricale nécessite l’élargissement des capacités des pays à fournir un accès à des services de santé sexuelle"
Publié le samedi 24 mai 2014  |  Savoir News


© Autre presse par DR
Osotimehin Babatunde, Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA)


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Le monde entier célèbre ce vendredi, la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale. Thème retenu cette année :"Suivi de la fistule - Transformer des vies". Au Togo, pas de manifestations officielles, mais de petites activités sont initiées par des Associations et Ongs de défense des droits de la femme.

Dans le cadre de cette célébration, le Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) Dr. Osotimehin Babatunde a rendu publique une déclaration dans laquelle il estime qu’il est temps "de mettre fin à la fistule obstétricale et de tenir compte des circonstances qui la perpétuent, notamment la pauvreté, le manque d’accès aux soins de santé, les mariages d’enfants et les grossesses précoces".

Selon lui, le thème de cette année, reflète une étape importante dans l’éradication de cette maladie évitable, qui affecte environ deux millions de femmes et des filles dans les pays en développement.

"La fistule obstétricale souligne les inégalités mondiales persistantes dans l’accès aux soins de santé et les droits humains fondamentaux. La plupart des femmes atteintes d’une fistule, une morbidité généralement causée par un travail prolongé, la traînent toute leur vie. Cet état peut facilement se reproduire chez les femmes et les filles dont la fistule a été traitée chirurgicalement mais qui reçoivent peu ou pas de médecin pour leur suivi", a-t-il souligné.

"Pour traiter la fistule et fournir aux femmes des soins de suivi médical, nous avons besoin d’en savoir plus sur le nombre de femmes et de filles qui ont besoin de services et aussi où ils vivent. Dans la plupart des cas, la stigmatisation pousse les femmes vivant avec cette morbidité, à rester cachées et isolées de leurs familles et de leurs communautés", a poursuivi Dr. Babatunde.

Notons que l’apparition d’une fistule obstétricale est directement liée à l’une des principales causes de mortalité maternelle : un travail difficile (dystocie) lors de l’accouchement.

Chaque année dans le monde, 50.000 à 100.000 femmes présentent une fistule obstétricale, à savoir une brèche de la filière pelvi-génitale, selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

On estime qu’en Asie et en Afrique subsaharienne, plus de 2 millions de jeunes femmes vivent avec des fistules obstétricales non traitées.

A en croire Dr. Babatunde, l’élimination de la fistule obstétricale "nécessite l’élargissement des capacités des pays à fournir un accès à des services de santé sexuelle et de la reproduction de qualité équitables et exhaustive, y compris la planification familiale et les soins de maternité, les soins obstétricaux d’urgence".

"Le suivi et le traitement de tous les cas de fistule est essentiel, mais il est également nécessaire que les pays prennent des mesures pour prévenir les fistules en s’attaquant aux causes médicales et aux causes socio-économiques sous-jacentes, en éliminant les inégalités socio-économiques entre les sexes, en évitant les mariages d’enfants et les grossesses précoces à travers la promotion de l’éducation, en particulier celle des filles", -t-il mentionné.

Ce dernier n’a pas passé sous silence, des actions menées par l’UNFPA en collaboration des partenaires du monde entier pour faire faire face à la santé et à la violation des droits humains négligés de la fistule obstétricale, notamment la Campagne mondiale pour l’élimination des fistules, lancée il ya une décennie.

"Avec l’appui de l’UNFPA, près de 47.000 femmes et filles ont subi une chirurgie de réparation gratuite de la fistule. Les organisations partenaires ont fourni un traitement à beaucoup plus de femmes et de filles vivant avec une fistule", a relevé le Directeur exécutif de l’UNFPA, précisant que beaucoup reste encore à faire.

"Nous avons les ressources et le savoir-faire. Ce qu’il nous faut maintenant, c’est la volonté politique d’élever le statut des femmes et des filles, de corriger les inégalités et protéger les droits fondamentaux de chaque femme et fille, de sorte que la fistule ne puisse plus jamais nuire à nouveau à la santé d’une personne, à son bien-être, à sa dignité et sa capacité de participer et de contribuer au développement de sa communauté", a-t-il conclu.

Edem Etonam EKUE

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