La troisième édition du New York Forum Africa à Libreville, au Gabon, se termine aujourd’hui. Ce sommet économique international a réuni près de 1 500 participants, sur fond de critiques d’une partie de la société civile gabonaise. Dans un pays où un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, on ne voit « aucune réalisation concrète sur le terrain ».
Pour cette édition 2014, le thème du New York Forum est « la transformation du continent ». Une transformation qui doit être menée par la jeunesse africaine, à laquelle a été consacrée la première journée du Forum. On y a présenté une « étude d'opinion » qui démontrerait l'« optimisme des jeunes Africains ». Selon cette étude, réalisée en ligne auprès de 5 000 internautes, 90 % des jeunes Africains estiment que leur niveau de vie sera meilleur que celui de leurs parents.
Le défi est colossal. D’après les derniers chiffres de la Banque africaine de développement datés de 2012, l’Afrique est le continent le plus jeune au monde, avec 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans. Or, 60 % de l’ensemble des chômeurs africains sont des jeunes. Un tiers des participants au Forum ont entre 25 et 35 ans, ils évoquent souvent les mêmes problèmes : les difficultés d’accès aux études supérieures, aux visas, pour étudier à l’étranger, ou encore à l’emprunt pour monter une entreprise.
La société civile en quête de réalisation concrète
En parallèle du New York Forum, des opposants mènent leur propre Forum et pose, quant à eux, cette question : « Plutôt que d’organiser un sommet sur la jeunesse le gouvernement gabonais ne ferait-il pas mieux d’investir cet argent dans sa jeunesse ? »
Organisé par l’homme d’affaires français Richard Attias, à la demande de la présidence gabonaise, le New York Forum Africa a coûté 5 millions de dollars, d’après le gouvernement gabonais. Bien trop cher pour ce que l’évènement apporte au Gabon, selon certains membres de la société civile.... suite de l'article sur RFI