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Le périple sous régional de Faure Gnassingbé pour se maintenir au trône
Publié le vendredi 30 mai 2014  |  Fabbi's blog


© Autre presse par Présidence CI
Le Président de la République togolaise, Faure Gnassingbé à Abidjan pour une visite de travail avec son homologue ivoirien
Mardi 20 mai 2014. Abidjan. Le Président de la République togolaise, Faure Gnassingbé à Abidjan pour une visite de travail avec son homologue ivoirien


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Le numéro un togolais, Faure Gnassingbé est actuellement en plein rallye politico-diplomatique. Selon certaines indiscrétions pendant que la classe politique de son pays est en pourparlers pour entériner les réformes constitutionnelles et institutionnelles et tenter de faire sauter le verrou de la présidence à vie contenu dans la loi fondamentale tripatouillée par Gnassingbé père et qui profite à Gnassingbé fils au nom du règne éternel et familial, Faure Gnassingbé s’offre une tournée africaine auprès de ses homologues pour avoir leur caution pour matérialiser son rêve de mourir au pouvoir tel son père.

Nigéria, Burkina Faso, Cote d’Ivoire, Ghana, Cameroun sont les destinations inscrites dans l’agenda de ce périple qui n’est qu’une opération de lifting-lobbying.
D’autres pays pourront s’y ajouter dans la foulée comme le Congo de «papa» Sassou N’guesso, ou encore le Gabon de l’autre fils du père. Gnassingbé second ferait tout, rencontrerait tout le monde si possible le diable et irait partout même sur la planète Jupiter pour s’assurer que le pouvoir qui lui est donné cadeau et dans le sang sera à lui à jamais.

Tous les sacrifices, sacrilèges et prières seront réalisés pour que Gnassingbé Faure qui ne vit que pour le pouvoir y reste et finalement meurt pour le pouvoir.


Malgré que certains de ces homologues pour ne pas dire la plupart depuis le début de ce périple le font accueillir par de simples ministres au mieux des premiers ministres et que certains de ses entretiens n’excèdent pas la trentaine de minutes notamment avec le président du Faso, Blaise Compaoré, le numéro un togolais n’accorde plus trop d’importance ni au protocole, ni aux détails. L’essentiel c’est de foncer dans les palais présidentiels pour négocier son règne illimité sur le Togo. Comme si les palais présidentiels en Afrique sont des paradis où l’on peut gagner le pouvoir éternel. Faure Gnassingbé est en pleine confusion entre la notion du pouvoir éternel et de la vie éternelle pour confondre palais présidentiels et paradis.
En réalité que peuvent promettre ces chefs d’états africains, qui ne sont pas des parangons de vertus. Le nigérian Goodluck Jonathan est étranglé par le phénomène Boko Haram, face auquel il reste totalement impuissant, Blaise Compaoré est marqué à la culotte par le peuple et l’opposition burkinabè qui ne veulent pas d’une présidence à vie, Alassane Ouattara est toujours assis sur un volcan.

Que peuvent-ils promettre à un Faure Gnassingbé quand eux tous sont immergés de problèmes et qu’ils n’ont d’autres choix que de rester les valets de l’occident pour s’accrocher à ce qui reste du pouvoir?

Ces visites intempestives de Faure Gnassingbé, prouvent de nouveaux que les élections en Afrique se font ailleurs au nom des peuples d’Afrique. Les puissances occidentales continuent de choisir à la place des peuples qui aspirent à plus de liberté et de dignité. Une situation qui ne peut perdurer.


Il est opportun d’affirmer que ces chefs d’états africains ne peuvent rien garantir ni à eux-mêmes, ni à Faure Gnassingbé qui est à la croisée des chemins et qui doit faire face à son destin en optant de rentrer dignement dans l’histoire en prenant la courageuse décision de quitter le pouvoir après les deux mandats que recommande la constitution que le peuple togolais s’est librement donné en 1992. Mais monsieur Gnassingbé a aussi le choix de s’entêter contre la volonté populaire et contre le bon sens pour rentrer dans l’histoire de la pire des manières comme d’ailleurs il y a fait son entrée en accédant au pouvoir dans un torrent de sang.

Quoi qu’il en soit, en ce siècle de la modernité, nul ne peut accepter le règne d’une famille à la tête d’une république pendant près d’un demi-siècle et l’occident soutien inconditionnel de la dictature dynastique sait que le train est arrivé en gare et le terminus c’est au plus tard en 2015 pour le cas togolais.

L’heure est à la recherche de l’alternative crédible, soit avec une opposition qui accepte revoir sa copie et s’inscrire dans une démarche méthodologique et crédible en proposant la vision et le rêve qu’elles nourrit pour sortir le pays des 50 ans de chaos et trancher pour une fois avec l’amateurisme où elle se permettait d’aller devant l’électorat sans aucun programme ni idéal soit d’autres forces émergent pour proposer une autre vision des choses en apprenant des erreurs « des opposants charismatiques » ou encore la société civile prend ses responsabilités comme on en a vu au Sénégal, au Mali et ailleurs pour jouer un rôle tampon et sortir le Togo de l’impasse.

Le changement reste irréversible et inéluctable et Faure Gnassingbé ferait mieux de s’y conformer que de courir dans la sous région et dans le monde pour défier la nature faisant fi du bon sens contre les intérêts d’un peuple qui ne manquera pas de courage et de force pour lui dire « non » à un troisième mandat qui est tout simplement une aberration dans un monde où les nations-unies chantent démocratie et état de droit.



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