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TOGO: 7 ans de réclusion criminelle et cinq cent mille francs d’amende pour l’auteur d’un avortement suivi de décès
Publié le jeudi 5 juin 2014  |  Le Télégramme du Togo


© Autre presse par DR
Le palais de justice de Lomé


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La troisième journée des audiences de la Cour d’Assises a été consacrée au
cas Amidou Ibrahim, accusé d’avoir tenté d’avorter une grossesse de cinq mois portée par la nommée Pouweyem Essohanam, qui a trouvé la mort
lors de l’avortement. Après délibération, la Cour a condamné le sieur
Ibrahim à sept (7) ans de réclusion criminelle et cinq cent mille
(500.000) francs d’amende en guise de dommages et intérêts.
En effet, les faits remontent au 18 avril 2009, date à laquelle
Pouweyem Essohanam s’est rendue dans une clinique de Lomé pour douleur
au bas ventre et saignement. Après consultation, il s’est avéré qu’elle
était enceinte de cinq (5) mois et tentait un avortement, consécutif au
refus de l’auteur de la grossesse, Amidou Ibrahim, de reconnaître la
paternité de la grossesse. Pour mettre fin à la grossesse, il a décidé
de faire avaler à sa compagne des comprimés de chloroquine et autres
substances abortives ; ce qui a provoqué la mort de dame Essohanam.
Cette imprudence a coûté au sieur Ibrahim une condamnation à sept ans
de réclusion criminelle et cinq cent mille francs de dommages et
intérêts.
Pour le juge Ernest Bignam, Président de la Cour d’Assises, cette
décision est motivée par les articles 42 et 44 de la loi N°2007/005 du
10 janvier 2007 sur la santé de la reproduction et par les articles 15
et 16 du code pénal.
L’avocat de la défense, Me Yao Dusi se dit insatisfait de la peine
infligée à son client. Pour lui, « il était difficile d’asseoir la
culpabilité de l’accusé ». Cependant, il reconnaît qu’il ne peut
commenter la décision et pense utiliser les voies de recours prévues
dans de telles circonstances.
L’accusé dispose de huit jours francs pour se pourvoir en cassation.
Vivement que cette peine infligée au sieur Amidou serve d’exemple à
tous ceux qui seront tentés par cette aventure machiavélique qui
consiste à mettre fin de façon artisanale à la vie d’un fœtus.

K. A-W / FS (Telegramme228)

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