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Le scandale de la non démocratie
Publié le jeudi 5 juin 2014  |  La Passerelle


© Autre presse par DR
Faure Gnassingbé, président de la République Togolaise


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On n’a pas besoin d’être maître pour savoir que l’être, c’est être membre d’une classe, celle de l’honneur, de la dignité, de la responsabilité, beaucoup plus que des plaisirs et des richesses du monde. Les futurs rois ou présidents, les futurs généraux ou ministres, les futurs exécutants ou agents subalternes passent par eux dès leur tendre enfance et chaque fois que dans leur vie, surgit un doute, une inquiétude, une épreuve. Etre maître, c’est s’engager à travailler avec Dieu à l’édification du meilleur monde possible dans l’ordre humain.


Et que vient-on d’apprendre ? Un directeur d’école, de surcroit une école qui s’appelle école des élites n’a pas inscrit ses élèves de 3è au BEPC, non pas qu’il soit malade ou mort, mais pour l’argent qui n’a pas été versé au service des examens, ni retourné aux parents. Un directeur d’école, un maître des maîtres, si vous voulez.


Un tel scandale ne concerne pas que les enseignants ou le Ministère en charge des enseignants. Il interpelle tous les citoyens du monde. Oui, vers quel monde allons-nous, quand un responsable choisi par une communauté de gens censés savoir qui est le plus indiqué pour éduquer les enfants commet un tel acte ? Vers quel monde ? Celui d’autorités qui démissionnent devant l’essentiel pour ne se consacrer qu’aux intérêts.

Etats, Familles, tous coupables

Nous sommes déjà dans ce monde. On y trouve plus de gens au chômage que de gens qui travaillent. Les Etats en sont responsables pour ne pas avoir su mettre en place des politiques où il y a un lien étroit entre l’enfant qui naît aujourd’hui, et ce qu’il fera de sa vie. Oui, l’Etat doit veiller à légiférer sur un plan de vie de ses citoyens. Les familles le faisaient. Mais il y a longtemps que les familles prises dans le tourbillon de la vie chère, des programmes parallèles d’éducation sur les NTIC et surtout de la conception inconsidérée de ces petits dieux que sont les enfants, sont devenues impuissantes.

En d’autres temps, les familles se seraient rendu compte de la tragédie de ces enfants de l’école les Elites avant qu’elle ne se produise, et elles auraient fait rectifier le tir. Non, le scandale est arrivé pour montrer aussi combien les familles ne s’occupent plus du tout de leurs enfants. En effet, quand on inscrit un enfant, n’y a t-il pas un reçu du service en charge des examens attestant de cette formalité, qui doit revenir aux parents pour vérification ? Si tel n’est pas le cas, l’administration a sa part de faute.

Prendre la démocratie au sérieux

Dans tous les cas, ce fait témoigne d’une société gravement malade, où les parents oublient leurs enfants, où les maîtres sacrifient leurs disciples au lieu du contraire.. (Salut à toi Seigneur Jésus). Et tout cela parce que simplement les anciens disciples, parvenus au sommet de la gloire politique, économique ou sociale croient qu’ils ont dépassé leurs maîtres du CP1. Tout disciple accompli est comme son maître, jamais plus que lui, a enseigné Jésus.

Un Président de la République qui a de grands châteaux, de belles voitures, autant de maîtresses qu’il veut, pense-t-il que son maître d’école du CP1 par qui il est passé est comme lui alors qu'il n'a rien? Il le devrait. En tout cas, c'est le charme de la démocratie, même si les choses n'y sont pas toujours comme elles paraissent. S'il se contente au nom de la bonne gouvernance de ne recevoir que le salaire qu'il mérite, sans chercher à accumuler à tout prix pour l’avenir ou pour la gloire, la juste mesure des responsabilités sera un acquis pour lui.

Les Présidents en exercice comprendraient qu’il ne s’agit pas d’amasser une fortune pour garantir l’avenir de leur postérité, mais qu’il s’agit de construire des Etats où leur postérité, dans un environnement où l’égalité des chances est une réalité, où le droit est sacré vivra bien. Parce qu’elle aura été bien éduquée dans la famille et dans des écoles saines, où les enseignants, dignes et respectés du fait de la démocratie, ne seront pas des voyous.

Dy Gilid

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