NAIROBI - La Fondation africaine pour la nature (AWF) a déclaré mardi qu’elle travaillait à renforcer les dispositifs de protection de la loi en Afrique sub-saharienne, dans le cadre des efforts pour lutter contre la recrudescence du braconnage et du trafic d’espèces protégées.
Le dr Philip Muruthi, un haut responsable du service Conservation Science de l’AWF, a salué les nouvelles en indiquant que le braconnage était en recul en Afrique grâce aux mesures de répression de cette activité illégale, selon le dernier rapport en date du groupe de surveillance mondial du braconnage.
Le dernier rapport de la Convention sur le commerce des espèces en danger (CITES), indique que le nombre d’éléphants victimes du braconnage en 2013 s’élève à un peu plus de 20.000, contre 22.000 en 2012 et 25.000 en 2011.
"C’est une bonne nouvelle de voir que ces chiffres reculent, mais le nombre d’actes de braconnage reste bien trop élevé pour être soutenable à long terme", a déclaré M. Muruthi.
"La perte de l’un des plus grands et célèbres éléphants mâles du Kenya, tué par des braconniers ce week-end, vient nous rappeler amèrement que nous devons continuer d’intensifier nos efforts sur le terrain", a-t-il ajouté.
Le rapport souligne que 80% des captures ont eu lieu dans trois pays, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda.
La pauvreté, la mauvaise gouvernance, et la demande d’ivoire en Asie sont cités comme les trois principaux facteurs alimentant le braconnage d’éléphants en Afrique.
L’AWF a de plus organisé des dîners et séminaires juridiques pour former les avocats et juges à l’importance de poursuivre les crimes contre l’environnement et de s’assurer que les criminels s’attaquant aux espèces naturelles ressentent pleinement la force des lois qu’ils enfreignent.
