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TOGO: Nicodème Habia de l’APDHDS : « Nos pensées vont à tous ceux qui, du fait du pouvoir ou de l’opposition ont subi des agressions physiques et psychologiques »
Publié le jeudi 26 juin 2014  |  togosite.com


© Autre presse
Nicodème Habia, ancien membre de l`UFC


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COMMUNIQUE
Que nous avons tellement envie de serrer les mains de nos gouvernants en ce jour du 26 Juin 2014 en guise de félicitation pour des efforts consentis en matière de lutte contre la torture au pays mais cela n’est qu’un rêve, une illusion. Le Togo est très loin de cette
étape.
Le faire signifierait que le Gouvernement a déjà rempli toute sa mission en ce qui concerne la lutte contre la torture et les traitements inhumains et dégradants dans notre pays.
Le faire signifierait que les programmes de formation à l’intention
du personnel chargé de l’application de la loi et de l’administration
pénitentiaire sur la prohibition absolue de la torture sont déjà
effectives.
Le faire signifierait que des sanctions ont été déjà prises à
l’encontre des fonctionnaires mis en cause pour des actes de torture et
les suites et cités dans le rapport de la CNDH de février 2012, le
faire signifierait que nos lieux de détention sont aujourd’hui bien
aérés et bien assainis et que tous les détenus sont bien traités avec
des conditions hygiéniques bien acceptables. Le faire signifierait que
toutes les victimes de la torture en détention ou non sont entièrement
et pleinement dédommagées.
Le faire signifierait que des mesures ont été prises pour qu’une
éducation civique portant sur la tolérance et le respect de tous les
partis politiques soit donnée aux jeunes générations. Le faire
signifierait que toutes les recommandations de Genève de Novembre 2012
et celles de la CVJR s’appliquent aujourd’hui intégralement dans leur
esprit et dans leur lettre.
Mais nous ne sommes pas encore à cette étape. Alors nous ne pouvons
pas féliciter le pouvoir ce 26 juin. Si nous, nous ne pouvons le faire,
qu’en serait-il des réelles victimes qui souffrent encore dans leurs
âmes. Tout ceci provoque une atmosphère tendue dans notre cher pays.
Et le Gouvernement doit en être conscient et commencer par montrer
toute sa ferveur et tout son engagement dans la lutte contre la torture.
En ce jour de lutte contre la torture, nous demandons solennellement
aux Autorités Togolaises de tout mettre en œuvre pour que le mécanisme
national de prévention de la torture dont la Commission nationale des
Droits de l’Homme a la charge d’abriter soit véritablement opérationnel
et que le nouveau projet de Code Pénal incriminant la torture soit voté
dans un bref délai.
Ce jour 26 Juin, vous le savez mieux que moi, est une journée
consacrée aux victimes de la lutte contre la torture et les traitements
inhumains et dégradants et nous comprenons combien est grande la
souffrance et la mort dans l’âme des victimes d’ailleurs et de notre
pays une fois qu’elles se rappellent ces moments douloureux qu’ont connu
leurs histoires personnelles.
A ces victimes, toutes nos pensées et nos affections les plus sincères.

Nos pensées vont également à tous ceux qui, du fait du pouvoir ou de
l’opposition ont subi des agressions physiques et psychologiques.
Nos pensées vont aux familles des victimes de la torture du monde et de notre pays.

Nos pensées vont aux familles d’Etienne Yakanou mort l’année dernière
dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé, sans
oublier celles des jeunes Douti Sinalengue et Anselme Gouyano Sinandaré.
Nos pensées vont également à toutes les familles de tous ceux qui ont
succombé dans cette lutte politique engagée depuis plus de 50 ans.
En ce jour du 26 juin, nous pensons également à tous qui meurent de
faim et qui manquent cruellement d’eau dans les localités les plus
reculées du Togo et d’ailleurs. La faim dans certaines conditions est
état de faiblesse et peut être utilisée à des fins politiques. La
politique électoraliste du pouvoir le prouve à suffisance.

En ce jour, nos pensées vont également à ces centaines de jeunes filles
lycéennes et femmes enlevées par la secte Boko Haram depuis des jours.
Nous appelons l’Union Africaine, les Institutions sous-régionales et
tous les Chefs d’Etat Africain à se mobiliser pour la libération de nos
chères sœurs et à s’engager à bras le corps dans la lutte contre la
Secte Boko Haram.
A tous ceux qui sont malades, nous ne les oublions pas.
La vie vaut la peine d’être vécue. Mais si par moment, l’on rencontre
des difficultés et qu’on arrive à les surmonter, même s’il est
difficile, engageons-nous pleinement pour que l’avenir soit plus
reluisant.
Fait à Lomé le 26 juin 2014
Pour le Bureau

Le Président
Honorable Nicodème Ayao HABIA

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