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Le département d’état américain et la société civile togolaise font état de la situation des droits de l’homme au pays de Faure Gnassingbé
Publié le samedi 19 juillet 2014  |  fabbi`s blog


© aLome.com par Parfait
Koffi ESSAW, Ministre de la Justice


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Les Etats-Unis comme de coutume chaque année viennent de dresser pour le compte de 2013 le tableau sur la situation des droits de l’homme au Togo. Une dizaine d’organisation de la société civile se sont livrées au même exercice. Dans l’un comme l’autre rapport le Togo viole toujours les droits humains et la situation reste préoccupante.


Le rapport du département d’état américain souligne la question de l’impunité qui reste garantie aux gouvernants auteurs d’actes de corruption un phénomène qu’on retrouve dans tous les secteurs du pays. L’impunité quoi qu’on dise reste la chose la mieux partagée au royaume des Gnassingbé. Au temps du père comme celui du fils, elle est garantie pour tous ceux font feu de tout bois pour que le clan reste éternellement au pouvoir.

Le rapport fustige aussi les conditions de détention et la corruption en milieu carcéral.
Selon le département d’état en 2013, le Togo comptait 4 287 prisonniers dont 136 femmes repartis dans 12 prisons prévues pour accueillir un total de 2720 détenus. Ces prisonniers mal nourris sont entassés dans des conditions inhumaines avec un défectueux système d’assainissement.

Le rapport révèle que certains prisonniers sont privés de soins par des responsables des centres de détention. De ce fait, 38 détenus sont décédés en 2013.
« Le gouvernement sévit rarement contre les auteurs des abus. La corruption est endémique au sein de la Police, ainsi que l’impunité. Les abus des agents de sécurité devraient exposer les auteurs à des sanctions disciplinaires, mais cela arrive rarement». Peut-on lire dans le rapport du département d’Etat.



Plus loin le rapport revient sur le système judiciaire et rappelle que malgré les dispositions de la constitution togolaise qui prône l’indépendance des différents pouvoirs, l’exécutif continue de contrôler la justice. « La perception des juges qui se laissent corrompre par les avocats est très répandue. La justice est souvent surchargée » affirme sans ambages les américains. Sur la liberté d’expression aussi l’administration Obama relève que le gouvernement restreint la jouissance de ce droit.


Un aspect très déterminant dans ce rapport, le volet éthique avec la suprématie des Kabye qui dominent la fonction publique et l’armée au détriment de toutes les autres. Pour couper la poire en deux et faire diplomatiquement correct les Etats-Unis estiment que le secteur privé est dominé par l’ethnie du sud. Il faut rappeler que Faure Gnassingbé lui-même a reconnu qu’une minorité s’accapare des richesses du pays au détriment de la grande majorité.


Au plan social, le département d’Etat s’inquiète du travail des enfants. « Certains enfants commencent par travailler à l’âge de 5 ans et ne vont pas à l’école toute l’année. Les enfants travaillent dans les zones rurales et urbaines, particulièrement dans les champs ou comme domestiques. Dans certains cas, les enfants travaillent dans les usines. Dans le secteur agricole, ils assistent leurs parents » soutien le rapport.


Seule fausse note du rapport à en croire certains observateurs, sur le registre électoral les américains ont manqué d’objectivité et préfèrent jouer la carte de la gentillesse affirmant contrairement à ce que pensent bon nombre de togolais que Faure Gnassingbé est « est élu en 2010 suivant un processus que les observateurs internationaux ont qualifié de libre et équitable et qu’en juillet 2013 à l’issue des législatives le parti de Faure Gnassingbé a remporté 62 sièges sur 91 à l’Assemblée nationale. Les observateurs nationaux et internationaux ont déclaré les élections libres, transparentes, paisibles… ». Un point de vue bien critiquable. Déjà en 2010, madame Hillary Clinton a eu les mêmes propos provoquant des frustrations auprès du vaillant peuple togolais qui lutte depuis des décennies pour se débarrasser de la monarchie qui s’est installée au trône au Togo depuis bientôt un demi-siècle et que Faure Gnassingbé incarne par le biais de successifs holdup électoraux.


Le rapport du département d’état américain est publié depuis mars 2014. C’est un document de 19 pages rédigé en anglais.


Rapport sur la situation des droit de l’homme cette fois ci celui de la société civile togolaise. La dizaine des organisations de la société civile a rendu publique il y a une semaine un rapport sur la situation socio politique du Togo. Il concerne la période 2012-2013.
Le rapport fustige les répressions des manifestations publiques depuis la création des deux regroupements, le Collectif Sauvons le Togo et la Coalition Arc En Ciel. Le dossier des incendies des marchés de Lomé et de Kara avec l’arrestation et les inculpations des responsables de l’opposition est relevé dans ce rapport. Sur ce point précis les organisations disent se demander « si la communication de Faure Gnassingbé en matière de paix sociale est en train de s’effondrer à la place d’une stratégie de répression »?


Le rapport n’a pas manqué de fustiger le refus des députés du pouvoir d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles comme prévues par l’accord politique global. A cet effet les organisations de la société civile signataires de ce rapport biennale demandent instamment aux acteurs politiques de faire de leur mieux pour que ces réformes puissent se faire avant la présidentielle de 2015.


Même si les auteurs de ce rapport tiennent à préciser que c’est un document objectif qui n’est contre ni le pouvoir ni l’opposition il représente un sérieux camouflet pour le régime de Faure Gnassingbé qui a fait le choix de la régression au lieu de la progression en matière de respect des droits civils, politiques, sociaux, économiques et culturels.

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