Selon des sources crédibles, la filiale au Nigéria du groupe bancaire panafricain Ecobank Transnational Incorporated (ETI) est sur le point d'émettre des obligations internationales pour un montant maximum de 500 millions $, profitant ainsi du boom qui caractérise ces derniers temps ce mode de financement pour les Etats et les entreprises africaines, notamment les banques nigérianes.
Une tournée de sensibilisation des investisseurs est annoncée du 28 juillet au 1er août 2014, et partira de Londres (Grande Bretagne) pour New York, Boston et la côte ouest des Etats-Unis d'Amérique. Un timing qui ne manque pas de susciter de l'interrogation chez certains observateurs, qui se demandent si lancer cette opération au début de la période estivale est une bonne idée. Des inquiétudes qui peuvent être vite balayées, par la qualité des banques chef de file, annoncées sur l'opération à sa voir, Deutsche Bank et Standard Chartered Bank. Par ailleurs, le contexte s'y prête. Le désaccord persistant entre la Russie et le monde occidental fait des obligations africaines une niche importante de rendements pour les investisseurs internationaux. Aussi constate-t-on avec le succès de récents emprunts du même type.
Enfin, dans la bataille visant à satisfaire les fortes demandes de financement au Nigéria, la constitution de réserves en dollars semble avoir été placée au coeur de la stratégie des banques. Et si Ecobank Nigéria veut monter dans ce train, la période est indiquée. En septembre la réserve fédérale américaine prendra des décisions de politique monétaire importantes tout autant que la Banque centrale européenne. Les investisseurs se montrent donc très attentifs durant cette période.
La question qui fera la différence est celle du taux d'intérêt auquel cet emprunt pourrait s'effectuer. Il dépendra naturellement du volume de titres et de la maturité offerte. Dans les faits, Ecobank Nigéria devrait recevoir bientôt une note de B- de la part de Standard & Poors. Il reste difficile de miser sur un effet de comparaison. Pourtant on ne peut s'empêcher de relever que First Bank of Nigéria, qui a émis des titres avec des maturités à partant de 2017 à 2021 et qui possède la note B+ (Standard & Poors) a vu ses titres se négocier à un taux de 7,7% jeudi 24 juillet.
Après avoir chuté lourdement à 12 nairas sur le Nigerian Stock Exchange le 5 mai 2014, le titre Ecobank Transnational Incorporated, quoi que dans un léger recul le 24 juillet (-0,16), côtoie encore les 17 nairas et figure parmi les plus dynamiques du secteur banque, sur le marché financier nigérian.
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