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22ème anniversaire de la disparition de Tavio Yao Amorin : Mr SASSE Koffi Sylvain répond à nos questions
Publié le mercredi 30 juillet 2014  |  icilome




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A l’occasion du 22ème anniversaire de la disparition de Tavio Yao Amorin, nous recevons notre compatriote Mr SASSE Koffi Sylvain, journaliste d’investigation-écrivain et auteur du livre d’enquête romancé intitulé Oppression de la conscience sur ce drame du défunt leader du parti socialiste panafricain (PSP). Notre invité est secrétaire général adjoint de l’association de la presse panafricaine (APPA), et responsable de la ligue pontificale. Il est également le coordinateur du réseau d’information catholique d’Afrique et du Proche Orient. La politique internationale et nationale entre autres le CST, les confidences de François Hollande, les affaires Bodjona et Alberto Olympio, la présidentielle de 2015 au Togo, la question de l’alternance, et autres… Ce sont là des sujets qui ont été abordés avec notre confrère. Voici en intégralité le contenu de cette interview qu’il a accordée à notre rédaction ce 29 juillet 2014.

Aujourd’hui 29 juillet 2014, le peuple togolais célèbre la journée du décès de Tavio Amorin. Qu’est-ce-que c’est que cette journée ?

SKS : Tout d’abord merci de m’avoir accordé cette interview. J’aimerais avant toute chose que nous observions une minute de recueillement en mémoire de l’illustre disparu et de tous nos martyrs. Je vous remercie. Cher confrère, ce 29 juillet représente pour moi, un jour de prise de conscience morale, éthique et politique de l’obligation de loyauté envers le Peuple togolais. Vous avez l’air un peu surpris de ma réponse ?

Oui...

SKS: Je parle bel et bien de la conscience morale, éthique et politique. Pas la conscience du ça, comme le disent les philosophes, c’est-à-dire la conscience du désir. Je crois que notre pays le Togo a besoin d’hommes et de femmes vertueux qui ont une haute conscience morale, éthique et politique pour œuvrer en toute sincérité au bonheur de tous nos concitoyens. Car, j’ai remarqué pendant des années que l’élite notamment politique, économique et militaire de notre pays, n’a que la conscience du désir, c’est-à-dire du ça. Le défunt Tavio Amorin fut, et sera l’un des rares leaders politiques, à avoir eu cette conscience morale, éthique et politique de loyauté envers le Peuple togolais. Il l’a prouvé par son sens élevé des affaires de l’Etat lorsqu’il était représentant du Peuple togolais au sein du parlement transitoire, le Haut Conseil de la République (HCR). Il fut un leader charismatique nonobstant certaines erreurs d’appréciation discutables. Après 24 ans de processus démocratique sans alternance et plus de 47 ans de règne familial des Gnassingbé, qui pouvez-vous me citer dans l’actuelle classe politique comme un homme ayant ce charisme, cette conscience morale, éthique et politique, cet amour de la patrie, et l’amour du Togo, par-dessus tout ? A l’instar de feu Tavio Amorin, quelques patriotes, les forces armées républicaines du Togo et moi même, notre crédo par excellence est : premier le Togo, deuxième, le Togo ; troisième, le Togo ; et quatrième l’extérieur. Les intérêts du Peuple togolais doivent passer avant tout autre intérêt particulier, n’en déplaise aux leaders politiques, au FMI, à l’américain Barack Obama, à l’ancien commissaire européen, le belge Louis Miche, bref au gouvernement mondial.

Vous riez ?

SKS: Ne riez pas, sincèrement c’est triste que certains de mes compatriotes aujourd’hui y compris les leaders de l’opposition cherchent à négocier un troisième mandat pour Gnassingbé Faure. Ils ont mis leur ventre devant et veulent faire passer leurs intérêts personnels avant ceux du Peuple togolais. Ils n’ont que la conscience du désir, du ça dont j’attirais il y a quelques instants votre attention là-dessus. Ils n’ont aucun sens de patriotisme, même Faure Gnassingbé. Aussi faut-il souligner que ce dernier et ses conseillers de tous horizons jouent sur cette faiblesse fondamentale de notre classe politique. C’est cette disposition d’esprit de nos leaders politiques, qui consiste à mettre en avant leurs intérêts particuliers, qui est à l’origine du retard de notre pays dans tous les domaines. Vous comprenez alors les raisons de mon affection pour feu Tavio Amorin ?

Oui..mais que représente-t-il pour vous ?

SKS: Il a été, est et sera mon mentor et l’une des personnalités qui m’inspire, tout comme le burkinabé Thomas Isidore Noél Sankara, le cap-verdien Amical Lopez Cabral, les sud-africains Joe Slovo, et Chris Hani, les français Jean Moulin, Antoine de Saint Exupéry, Jean Paul Sartre, Charles Péguy, Danton, Guy Moquet, Marx Dormoy, les anglais Winston Churchill, Montgomery, John Maynard Keynes, les américains Ronald Reagan, le Major Omar Bradley, les généraux Einseihower, et Patton, et les Papes Pie XI, Jean Paul 1er et le Cardinal Eugène Tissérant sans oublier mes autres amis résistants et compagnons de la libération de la France et africanistes d’adoption encore vie. Ce n’est donc pas un hasard que mon tout premier livre ou roman, est également le premier ouvrage qui retrace la vie de Tavio Amorin jusqu’à son assassinat. Il a été panafricaniste convaincu et depuis sa disparition, j’attends toujours un patriote ayant cet amour du Togo par-dessus tout, émerger au sein de l’opposition, mais, hélas ! Il n’y a que des opportunistes de première classe, dans le paysage politique togolais. Ceux-ci, sont prêts à vendre le Togo y compris les fœtus togolais dans les ventres de leurs mamans aux puissances étrangères, jalouses et envieuses de nos richesses naturelles. Un exemple : Le pétrole du peuple togolais est exploité clandestinement par les sociétés occidentales qui donnaient l’argent aux familles Gnassingbé depuis des années. Toute la classe politique savait qu’on exploitait notre pétrole en offshore et que l’argent ne rentrait pas dans la caisse de l’Etat togolais, mais dans les poches des Gnassingbé, mais aucun leader politique, n’a pas, par patriotisme jugé bon d’en informer le peuple togolais, ne serait-ce, lors d’un meeting politique sur cette exploitation clandestine du pétrole de notre mère patrie. Raison pour laquelle nos leaders politiques encore moins Faure Gnassingbé ne seront pas mes références politiques, ni des hommes d’Etat ou de commandement qui puissent susciter mon admiration.

-En 2013, lors d’une interview, vous annoncez la parution d’un livre enquête sur l’affaire de l’ex directeur du FMI, Dominique Strauss Kahn où vous validez l’hypothèse d’une conspiration. Où en êtes- vous aujourd’hui ?

SKS: Le manuscrit du livre intitulé provisoirement << DSK, le survivant du complot. Conspiration contre l’Euro et les monnaies satellites >> est prêt depuis fin 2013. Mais j’attends son procès de l’affaire Carlton reporté en début 2015 pour publier ce livre de contre-enquête. Cet ouvrage sera également l’occasion pour dire au Potus Barack Obama, aux membres du conseil national de sécurité de la Maison Blanche et son département << la direction des affaires économiques internationales>>, et la FED, que certains citoyens du monde ne sont pas dupes. Pour le moment je n’irai pas dans les détails. Il me semble que je vous laisse sur votre soif…

-Oui ! même une bride d’informations sur ce complot intéresserait nos lecteurs ?

SKS: Non ! A la parution de l’ouvrage, vous verrez entre les journalistes américains et français entre autres Christophe Barbier de l’hebdomadaire Express et moi, qui dit la vérité. J’ai la quasi-certitude que c’est une conspiration. J’observe que vous êtes toujours sur votre soif.

-Tout à fait !

SKS: Bien ! Puisque vous tenez coûte que coûte à avoir, ne serait-ce qu’une petite information. Voici : Au cours de cette investigation, j’ai eu accès à certaines archives militaires comme civiles dont certains ont changé radicalement ma connaissance de l’histoire classique du Fonds monétaire international (FMI) distillée dans la matière « économie générale » dans les facultés de science économique des universités. C’est comme une bombe dans l’histoire économique.

-Ah bon ?

SKS: Oui ! Par exemple, contrairement à la littérature économique et les dires des fonds-monétaristes, les accords de Bretton-woods de 1944 qui donnèrent naissance au Fonds monétaire international (FMI,) n’étaient pas un projet américain. En effet, dès début 1943, les informations fournies par les services secrets du Vatican, la Sainte alliance, sous le Pontificat du Pape XII, aux services anglais via l’ambassadeur Sir Francis D’Arcy Osborne et d’autres pays alliés sur la capacité militaire de l’Allemagne nazie et sur l’Etat des situations sur les différents théâtres d’opérations de son armée, ont convaincu les alliés surtout le premier ministre anglais Winston Churchill que, l’Allemagne nazie n’avait que quelques mois encore, pour survivre et que la guerre tenait à sa fin. Ainsi Sir Winston Churchill, avait donné l’ordre à son protégé et conseiller, l’économiste John Maynard Keynes de préparer un projet sur un nouveau système monétaire international (SMI) d’après-guerre. Et, dès le printemps 1943, Sir Keynes et ses collaborateurs avaient fini l’élaboration du nouveau projet que Churchill valida quelques jours plus tard. Mais au même moment, sur le plan militaire et des renseignements, il y avait une coopération entre les Etats-majors et les services secrets des pays alliés dans la préparation du débarquement en Normandie pour juin 1944. Cette coopération donnera naissance entre autres à l’opération secrète dénommée « Venona » mise en place par les services secrets britanniques et américains. Celle-ci avait pour but de décrypter les messages des soviétiques et des forces ennemies. Or, les américains ont profité de cette opération pour espionner leur propre allié, l’Angleterre. C’est ainsi que les espions américains ont profité de cette opération pour infiltrer tous les commandements militaires britanniques, les cabinets ministériels, y compris celui du Premier ministre Churchill. Ils ont fini par mettre la main, c’est-à-dire voler le projet du nouveau Système monétaire international dans le cabinet de Churchill. Le projet volé par les espions américains en Angleterre a été envoyé au Secrétaire d’Etat au trésor (Ministère des finances américain), puis à la Maison blanche. Les stratèges du Secrétariat au trésor ont à leur tour toiletté le projet et le remirent au Président Franklin Delano Roosevelt. Ce dernier sur proposition des planificateurs du secrétariat d’Etat au Trésor ont renversé le projet anglais volé et anticipé la convocation d’une conférence pour discuter du nouveau système monétaire, une manœuvre pour couper l’herbe sous le pied de Churchill et sa mère patrie l’Angleterre. Sir Winston Churchill et John Maynard Keynes étaient abasourdis. C’est comme le récent scandale d’espionnage américain en Allemagne d’Angela Merkel où ils ont infiltré le service de renseignement allemand, la BND, et retourné certains espions allemands pour une vingtaine de milliers d’euros.

-Donc, le projet de Bretton Woods n’est pas un projet américain, ni leur initiative ?

-SKS: Non. Je suis formel. Certains acteurs de cette étape tragique de l’histoire de l’humanité sont encore en vie pour accréditer ou infirmer mes dires. Mais, pour le moment c’est cool caché ! J’attends la fin du procès de Dominique Strauss Kahn pour publier l’ouvrage. Si je le publie maintenant, les corrompus journalistes français et leurs confrères américains, envieux et jaloux du rayonnement mondial de Dominique Strauss Kahn diraient que je cherchais à influencer le procès en préparation pour début 2015. C’est pour cette raison que je garde le silence. Au vu des éléments d’appréciation en ma possession, je crois que le FMI n’a plus sa raison d’être depuis 1973. Que le soi-disant G20, dissout le FMI pour créer une banque centrale mondiale, sur la base du « projet Winston Churchill » que les américains ont dérobé en Angleterre en 1943. Pas de bla bla. L’union européenne, les pays émergents veulent le projet Churchill pour régulariser l’actuel système monétaire international.

Et, en attendant le procès DSK de 2015 qu’est-ce que vous faites alors…

SKS : Je me consacre à un autre livre en préparation intitulé « Le Vatican, face aux enjeux mondiaux. Le temps des réformes ». Un livre qui réserve beaucoup de scoops pour les catholiques. Car, j’ai été acteur de certains évènements.

Ce sera intéressant ce livre sur le Vatican ! Je constate que vous ne vous ennuyez pas ?

SKS: Exact ! Un exemple banal : lors du conclave qui s’est tenu en 2005, au lendemain de la disparition du feu Pape Jean Paul II, où certains réseaux du Saint siège ont menacé de morts des cardinaux électeurs à voter pour l’Ex Cardinal allemand Jozef Ratzinger qui devient le Pape Benoît XVI, dans toute l’Afrique, j’étais avec notre consœur et animatrice de l’émission « Bonjour Afrique » sur la radio panafricaine Africa N° 1, la centrafricaine Evy Dally, les deux africains à prendre position pour dénoncer publiquement le complot dont l’Ex Cardinal Jorge Mario Bergoglio, aujourd’hui Pape François a été victime. Et, en France, il n’y a qu’un seul Evêque, Monseigneur Jean Michel Di Falco, qui a dénoncé lui aussi sur France 2 et TV5 cette conspiration. Bref, sur le plan mondial, nous étions trois citoyens, une centrafricaine, un togolais, et un français. La quasi-totalité de la presse mondiale n’a émis aucune condamnation, ni protestation contre un complot aux conséquences géopolitiques majeures. Nous avons subi après tous des représailles et avons payé pour notre prise de position pour l’Ex Cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio. Nous ne sommes pas apitoyés sur notre sort et avons continué notre route. Quelques années plus tard, Dieu, le Grand Architecte de l’univers, l’ ATON, nous a envoyés un signe de destin : l’Ex cardinal Bergoglio, est devenu Pape François en 2013. Et depuis qu’il a été élu Pape, nous trois, nous ne nous sommes pas vantés dans les médias que nous étions des visionnaires, ni allés demander de l’argent, ou des faveurs voire des réparations pour les préjudices subis en 2005 en le défendant. Nous l’avons fait par devoir envers l’Humanité, envers nos pays respectifs, celui de combattre l’injustice, et d’être toujours du côté du plus faible.

Coup de chapeau confrère…

SKS: Je suis flatté par votre compliment. N’importe quelle personne peut poser un tel acte si elle a la conscience morale, éthique et politique dont je vous parlais il y a quelques instants. Certains membres de l’épiscopat allemand ont apprécié notre acte de bravoure, d’un rare courage à toute épreuve, et notre loyauté envers les valeurs humanistes, malgré les multiples tentatives de corruption dont personnellement j’avais été victime. Ils me disent des fois que je ne suis pas comme le commun des africains. Lorsque je les interpelle là-dessus, ils me répondent que le commun des africains et leurs dirigeants de nature sont très corrompus et que si c’était un tel individu qui avait tous ces dossiers, il les leur remettrait contre de l’argent pour acheter des voitures de luxe et autres. Et que contrairement, ils ont constaté que je n’étais pas matérialiste et que je publiais les dossiers sans chercher à gagner de l’argent, et que je ne connaissais même pas le Cardinal Bergoglio avant de prendre sa défense. Les événements de 2005, que je vous raconte ici, bon nombre de dirigeants africains surtout le feu Président gabonais, le Patriarche Omar Bongo Ondimba, l’a suivi de très près cette guerre de succession au Vatican via mes dossiers dans le magazine Afrique Education, l’air amusé et ça l’intéressait. Il était le premier chef d’Etat africain à lire le magazine avant sa parution dans les kiosques. Même s’il était de mauvaise humeur, il finissait toujours par être de bonne humeur, parce qu’il affectionnait ces dossiers inédits, documentés et commentés. Le feu compatriote Agbobli Atsutsé et d’autres personnes qui sont encore en vie, en ont été témoins. Vous avez compris maintenant la raison pour laquelle je vous affirmais que j’ai été acteur de certains évènements?

Oui. Et, j’apprécie votre humilité et discrétion. Mais ce qui me déstabilise un peu, c’est cette remarque des allemands sur les africains ?

SKS: Ne soyez pas déstabilisé confrère. Ils disent la vérité. Prenons par exemple le cas de notre pays le Togo. Faut-il coûte et coûte devenir Président de la république avant d’aider le Togo ? Faut-il créer un parti politique avant de participer au développement de la mère patrie ? Faut-il trahir les intérêts du peuple togolais pour réussir sa vie ? Regardez vous-même, les cas d’Alberto Olympio, de Fulbert Attisso, de Djimon Oré etc. Durant ce mois de juillet, j’ai été contacté par quatre personnes qui voulaient créer leur parti politique. Trouvez-vous cela sérieux ? Tous ces togolais qui créent et cherchent à créer des partis politiques pensent-ils réellement aux intérêts supérieurs de notre pays ? Pensent-ils à l’avenir de leurs enfants et de notre pays qui est très en retard ? Quand vous discutez avec eux, tous veulent devenir Présidents de la république et ministres. Pourrez-vous encore contredire cette remarque allemande? Moi non !

Si,

SKS: Ok. Je vous donne un deuxième exemple. Le cas d’Alberto Olympio. Cet homme d’affaire veut prendre lui aussi le Peuple togolais pour un imbécile. Je m’explique : voici quelqu’un qui vient de nulle part et qui ajoute un problème à ceux que nous avons déjà des difficultés à résoudre. Au Togo, nous avons trois partis dirigés par des Olympio sur près de 104 formations. Le Peuple togolais est-il esclave des familles Olympio et Gnassingbé ? Ce que je peux vous dire, Mr Alberto Olympio a été financé par Faure Gnassingbé via le Président Yayi Boni du Bénin.

Vous avancez des accusations gratuites.

SKS: Non ! Les sources de cette information sont fondées et obtenues par cloisonnement. La somme qui servira à financer la campagne de Mr Alberto Olympio a été débloquée par Faure Gnassingbé, via le président Yayi Boni. Soit Alberto Olympio, fait semblant de pas être au courant, soit il le reconnait et l’assume. La candidature d’Alberto Olympio, c’est une candidature de diversion, destinée à diviser les voix de l’opposition. Toujours selon mes sources, après la réélection de Faure Gnassingbé pour un troisième mandat, le portefeuille du ministère des télécommunications reviendra à Albert Olympio et son parti, prendra. Vous savez, Mr Alberto Olympio est un homme d’affaire et contrairement aux dires des médias togolais, ce ne sont pas ses propres fonds qui serviront à financer sa campagne présidentielle en 2015. Un ami commun à Faure Gnassingbé et moi me confiait un jour cette phrase de Léopold Sedar Senghor, le défunt président sénégalais : « pour ruiner un homme d’affaire, il faut l’inviter à faire la politique ». Alberto Olympio est intelligent pour utiliser les fonds de sa société ou les profits de ses affaires pour financer sa candidature ou sa carrière politique s’il n’a pas le soutien des Chefs d’Etats. Je n’irai pas plus loin dans les détails pour exposer mes sources. Mais, lorsqu’il cherchera à me contredire, j’irai dans les détails.

En s’attaquant à Alberto Olympio, que vous assimilez à la mouvance présidentielle, êtes-vous partisan du retour de Pascal Bodjona dans l’opposition ?

SKS : Vous savez ? Personne n’est importante pour le développement du Togo. Me Ajavon
Zeus du CST disait que la venue de Pascal Bodjona dans l’opposition est un atout. Moi, je ne crois pas. En me basant sur plusieurs rapports de l’Agence nationale de renseignement (ANR) remis à Faure Gnassingbé dont j’ai obtenus des copies par cloisonnement via des amis étrangers dès le début de cette affaire Bodjona, je peux vous affirmer que la politique pour Pascal Bodjona, c’est du passé. Sa dernière conférence de presse organisée avec la complicité du CST n’était qu’une manœuvre pour duper le Peuple togolais. Pourquoi j’avance cela ? L’un des rapports du fameux ANR dont Faure Gnassingbé est en possession relate que : « Pascal Bodjona a 78 cartes puce de téléphonie mobile….il perçoit chaque mois 10 millions de francs CFA du péage d’Aného … Il perçoit quelques dizaines de millions dans différents réseaux du Port autonome de Lomé…. Il a 18 voitures de luxe…Il a été le seul ministre de l’intérieur du Togo depuis son indépendance à s’absenter indéfiniment de son cabinet ». J’en passe. Pendant des mois, il a été sur écoute téléphonique sans se rendre compte et changeait de cartes puce en jouant au chat et à la souris avec Faure Gnassingbé et l’ANR. Comment peut-on être le premier flic du Togo, c’est-à-dire le ministre de l’intérieur sans savoir qu’on était sur écoute ? S’il s’est laissé piéger par son ignorance, c’est parce qu’il n’était pas la personne qu’il faut à la place qu’il faut. Comparer le français Nicolas Sarkozy alors ministre de l’intérieur et Pascal Bodjona.? Faites-votre propre opinion. Et, j’ajoute, que Faure Gnassingbé, en plus du dossier tronqué du Qatari, a en main plusieurs autres dossiers en matière civile et pénale, qu’il pourrait réactiver à tout moment. Certaines accusations sont telles que le Peuple togolais, ne s’apitoierait pas sur le sort de Bodjona.

mais le peuple a accepté sa demande de pardon…

SKS: Reste à voir, surtout lorsqu’il apprendra d’autres boules puantes. Pascal Bodjona dans sa demande de pardon avec sa clique du CST a pris le Peuple togolais pour un jouet. Il a demandé pardon et au même moment il porte plainte contre l’Etat togolais devant le tribunal communautaire, sachant sciemment que si l’Etat est condamné, ce n’est pas Faure Gnassingbé qui paierait de ses propres proches les dommages, mais, le trésor public, bref le Peuple togolais. Quelle contradiction dès lors qu’il n’a pas su expliquer au peuple en amont que sa démarche n’a d’autre objectif que le rétablissement de la vérité et non une réparation financière à ses dépens ? Il ne l’a pas fait. Il me semble avoir raté son rendez-vous de l’histoire avec le Peuple togolais. Ceux qui ont préparé sa communication, y compris le CST, l’ont induit en erreur. Chaque togolais appréciera mes arguments !

J’apprécie votre analyse.

SKS : Je suis très heureux pour vous aussi ! Vous savez ? Je vous raconte une anecdote que j’appelle la prophétie du général Seyi Memene.

Prophetie du général Seyi Memene sur Pascal Bodjona ?

SKS: Oui. Depuis que Faure Gnassingbé est au pouvoir, avant chaque nomination, il consulte quatre généraux des forces armées togolaises dont le général Seyi Memene. Ce dernier, prend à chaque fois la défense de Pascal Bodjona, pour son maintien dans le gouvernement sans que celui-ci ne se rend compte. Pourtant, à chaque, fois que le général Seyi Memene veut rencontrer Pascal Bodjona pour une visite de courtoisie, ce dernier fait l’important en disant « dites- lui, que je ne suis pas là…je suis avec le PR (Président de la république), …Je mange des brochettes avec le PR…Je suis en conseil des ministres…Je suis en réunion du bureau politique du RPT…je suis avec Hillary Clinton… », bref des blabla bla propices aux opportunistes de premières heures. A force de jouer l’important devant son aîné le général Seyi Memene, ce dernier ne l’appelle plus. Un jour lors d’une réunion de la CAF à Lomé, le général Seyi Memene était venu. Quelques ministres du gouvernement étaient là, et saluaient le général Memene. Pascal Bodjona aussi. Arrivé à son tour, le général Seyi Memene lui disait en présence d’autres ministres : « Toi, ne me salue pas. Ce que tu m’as fait, ton père de son vivant, ne me ferait pas ça. Le jour viendra, toi et ta femme, vous allez me chercher, vous trouverez mon numéro, mais vous ne pourrez pas m’appeler ». Comme Jésus Christ dans la bible qui disait à l’apôtre Pierre lors de la Cène : « avant que le coq ne chante, tu me renieras trois fois », quelques jours après cette phrase du général Seyi Memene, l’affaire Pascal Bodjona, a explosé dans les médias. La femme de Bodjona a cherché à joindre Memene, mais ce dernier a refusé de prendre l’appel. En théologie, on appelle cette phrase de Seyi Memene, une révélation, c’est-à-dire une prophétie (au sens religieux du terme). Cette prophétie doit servir de leçon à Awume Zunu, Robert Dussey, à Gilbert Bawara, Philippe Evegno, l’ex président de la HAAC entre autres. Quand vous êtes aux hautes fonctions, il faut de l’humilié, allez vers les autres, vos amis de toujours et autres. Ce ne sont pas eux qui vont venir vers vous. Si Bodjona avait cette sagesse il aurait échappé à la cabale qui se tramait contre lui. Ceux sont ses propres amis qui ont comploté contre lui.

Je suis très ému.

SKS: Je vous comprends. Vous comprenez maintenant qu’il faut de l’humilité dans la vie quand on est aux hautes fonctions ? Mais bizarrement je suis très surpris que Mr Abbas Kaboua qui cherche à exclure Agbeyomé Kodjo de l’opposition, comme un agent double, s’empresse d’intégrer Pascal Bodjona, malgré ses contradictions flagrantes que je viens de soulever. Pascal Bodjona est lié à Faure Gnassingbé. Et ce dernier le tient par les couilles (pardonnez-moi ce terme péjoratif). Il ne pourra pas devenir un opposant de Faure Gnassingbé. Bodjona lui-même en est conscient. Il a intérêt à rester calme ou rejoindre Faure Gnassingbé, au pire des cas, il se retrouverait dans d’autres affaires qui le décrédibiliserait une fois de bon devant le peuple. Lisez en filigrane les interviews de Pascal Bodjona pour s’en rendre compte. Il n’attaque pas frontalement Faure Gnassingbé, car il est conscient des enjeux. Que Jean Pierre Fabre et sa clique du CST ne viennent pas tromper le Peuple togolais. Que Dieu pardonne Pascal Bodjona pour tout le mal qu’il a fait à notre peuple. Le cas Bodjona doit servir de leçon à Gilbert Bawara, à Robert Dussey et à Yark Damehane.

Quelle analyse faites-vous d’une année de législature de l’opposition CST ?

SKS: Vous parlez des ventocrates du CST ? Ceux-là mêmes qui disent en intervalle de trois mois tout et son contraire ?

Oui

SKS: Ces leaders du CST ne sont pas sérieux. Ils disaient au Peuple togolais que Faure Gnassingbé doit démissionner en vertu de l’article 150 de la loi fondamentale. Deux semaines plus tard, ils voulaient négocier avec le pouvoir, puis après ils demandaient à nos sœurs et mères de marcher nues, puis ils criaient qu’ils n’iraient pas aux législatives si les conditions d’organisation n’étaient pas réunies. Coup de théâtre : ils rencontrent les ambassadeurs étrangers en poste au Togo qui ne sont que des espions de profession défendant les intérêts stratégiques de leurs pays, et après cette rencontre, nos plaisantins d’opposants acceptent d’aller aux législatives en juillet 2013 (rappelez-vous de mon interview là-dessus). Ces leaders du CST, défendent-ils vraiment les intérêts supérieurs du Peuple togolais ? Non. Ils n’ont pas de cohérence dans leur démarche, ni une ligne politique claire. Ni de stratégie. Pire, Jean Pierre Fabre est très autocrate et croit tout connaître. Comment peut-on prétendre être un leader naturel de l’opposition démocratique quand on tire sa légitimité des scrutins anti-démocratiques ? Les actes de trahison de Jean Pierre Fabre sont plus graves que ceux du « Maréchal » Gilchrist Olympio. Mr Fabre est le seul leader qui a favorisé cet imminent troisième mandat de Faure Gnassingbé sauf décret divin contraire. Si Faure Gnassingbé n’a pas respecté les différents engagements, c’est à cause de Jean Pierre Fabre. Les Togolais se taisent mais, ils ne sont dupes. Les leaders du CST doivent le savoir. Le CST selon moi, n’est pas une formation d’opposition, mais une structure satellite de l’UNIR destinée à permettre à Faure Gnassingbé de ne pas respecter tous les accords qu’il a signés vis-à-vis des partenaires occidentaux depuis 2005. Je vous fais cette confidence : lors de sa dernière tournée en France, il y a quelques jours, Jean Pierre Fabre a rencontré le ministre des affaires étrangères Robert Dussey à Paris qui lui a remis quelque chose. Robert Dussey a effectué ce voyage sur Bruxelles (Belgique) pour brouiller les pistes puis de Bruxelles il passe à Paris pour rencontrer Jean Pierre.

Vous avancez encore une accusation gratuite…

SKS: Non ! Ce sont des sources crédibles. J’ai obtenu cette information par cloisonnement de deux sources des forces armées togolaises, trois de réseaux catholiques, proche de San Egidio, deux autres venant de la présidence. Peut-être Abbas Kaboua n’est pas au courant. Est-ce que Jean Pierre Fabre et Robert Dussey peuvent jurer qu’ils ne se sont pas rencontrés à Paris il y a quelques jours? Je suis très étonné de voir certains de mes concitoyens accueillir Jean Pierre Fabre à l’aéroport comme un Président. Chaque Togolais appréciera et vivement qu’il ne soit pas trop tard pour le discernement !

Le Togo s’apprête pour la présidentielle. Quelle appréciation faite vous de ces préparatifs ?

SKS: Je ne pense pas en l’état des choses qu’il s’agit d’une présidentielle. Je dirai le décret de nomination du président du gouvernement d’interface au Togo par le vrai Président de la république du Togo sis au Palais de l’Elysée à Paris (France), François Hollande. Il faut arrêter de tromper les opinions publiques. Cela fait bientôt plus de cinquante ans que cette même famille Gnassingbé est au pouvoir. Un des deux cas dans toute l’Afrique. Heureusement que François Hollande avait sifflé diplomatiquement la fin de la récréation, c’est à dire, le jeu est terminé pour les Gnassingbé.
Ah bon ?

-SKS: Oui ! Contrairement aux inepties de Robert Dussey, de Gilbert Bawara et certains médias publics qui crient aux victoires diplomatiques de Faure Gnassingbé, le président français avait dit en substance à Faure Gnassingbé : « le Togo est un Etat démocratique. Ce n’est pas normal qu’une seule famille s’accapare de la destinée de ce pays avec brutalité. Vous devez laisser les opinions contradictoires s’exprimer dans le nord du pays… La prochaine fois que l’armée tirera sur des manifestants, la France réagira d’une manière violente ». Cette pression française est un pain béni pour l’opposition à condition qu’elle ait une vraie stratégie. Je crois que rien n’autoriserait un troisième mandat de Faure Gnassingbé !

Quelle stratégie doit adopter l’opposition selon vous ?

SKS: Il faut une voix unique. L’opposition doit refuser d’aller à l’élection présidentielle 2015 tant que les conditions de transparence ne seront pas réunies. Elle devrait exiger la mise en place effective des réformes institutionnelles et constitutionnelles. Lorsque toutes ces conditions seront réunies, elle devrait organiser en son sein des primaires pour la désignation d’un candidat unique. Tout leader qui se dit opposant et qui n’approuve pas ces conditions, est un traitre au service de Faure Gnassingbé. Les leaders du CST qui parlent d’élections sans les réformes institutionnelles et constitutionnelles ne sont pas sérieux. Ils ont trompé le peuple en juillet 2013. Aujourd’hui encore ils cherchent à rééditer les mêmes bêtises et curieusement les médias nationaux se taisent comme si l’histoire ne se répète pas allègrement sous nos yeux.

Et qui pourrait selon vous être l’homme de l’alternance en 2015 ?

SKS: Je ne vois que des personnes, d’à peu près. C’est-à-dire qui peuvent faire quelque chose pour le Peuple togolais. Il y a le Maréchal Olympio Gilchrist, Agboyibor Appolinaire, Agbéyomé kodjo et François Boko. Tout autre choix ne sera qu’une aventure à multiples inconnues. Ces quatre personnes ont la sagesse nécessaire pour gérer la période post-Gnassingbé. Vous savez, après le départ des Gnassingbé du pouvoir, nous aurons trois bombes à fragmentation à neutraliser : à savoir les réformes de la fonction publique (mettre fin au mendéfrérisme, mettre les Togolais au travail en pratiquant une discrimination positive), les réformes de l’armée et des services secrets (c’est-à-dire détribaliser ces deux corps, leur attribuer des missions nouvelles compte tenu de nouveaux enjeux géopolitiques et géostratégiques, créer une commission parlementaire pour le renseignement qui dans sa mission de contrôle, auditionnera régulièrement nos services secrets hélas aujourd’hui une organisation hors la loi) et, l’indemnisation des victimes de toutes les violences politiques que le Togo a connues depuis 1956. Ce n’est pas une tâche facile. Il faut pour cela avoir un esprit de discernement, l’humilité, suffisamment de patriotisme, et une grande qualité d’Homme d’Etat à même de rassembler toutes les composantes de la Nation togolaise.

Et Jean Pierre Fabre et les autres.

SKS: Je ne crois pas que Jean Pierre Fabre peut être président du Togo et les renseignements de par le monde ne me contrediront pas. Ni Kofi Yamgname ou encore moins Aimé Tchabouré Gogué. Je ne donnerai pas mes arguments ici, mais eux-mêmes, ils le savent. Il faut cesser de tromper le Peuple togolais !

Votre mot de fin.

SKS: Je réitère mon soutien, ferme, indéfectible, et solennel aux forces armées républicaines du Togo. Ayant des parents qui ont été sur les théâtres d’opération pour le Togo et la France, en Indochine, en Algérie, et au Shaba (L’ex Zaire), je sais ce que c’est. Mes pensées particulières vont aux membres des Forces armées togolaises (FAT) qui sont en mission à l’étranger plus précisément au Mali. Même si nous avons des divergences de vue sur la conduite des affaires de notre pays, il y a quelque chose qui nous unit, la mère patrie, le Togo, que nous devons apprendre à défendre autrement par-dessus tout. De nouveaux rapports s’imposent avec le peuple, et nous entendons travailler ardemment à cela. C’est pour cela, qu’en ma qualité du conseiller particulier chargé de la diplomatie auprès du coordinateur du Collectif de Résurgence de la Diaspora (CRD)-TOGO, je souhaite vivement une réflexion sur les stratégies de mise en confiance des Forces armées togolaises (FAT) par la diaspora lors de la prochaine rencontre citoyenne togolaise de Bruxelles qui se tiendra le 4 octobre 2014 en Belgique. Il est venu le temps des retrouvailles armée-nation pour un Togo libre et prospère ! Ad Majorem Dei Gloriam.

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