Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage


 Autres articles


Comment

Société

Togo : 79% de la population vivent dans la méfiance de l’autre
Publié le jeudi 27 juin 2013  |  Xinhua


© Autre presse par DR
une vue du marché de Lomé


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Centre de recherche et de sondage d'opinion (CROP) a présenté, mercredi à Lomé, la troisième partie des résultats de sondage "afrobaromètre" sur la "Confiance interpersonnelle au Togo" et la "Participation citoyenne et politique au Togo", selon lesquels 79% de la population vivent dans la méfiance de l'autre.
L'afrobaromètre étant un réseau de chercheurs africains indépendant, menant une série d'enquêtes comparatives sur les opinions des Africains et couvrant trente-six pays pour sa cinquième série (2011-2013). Il mesure les attitudes du public en matière de démocratie, évalue la qualité de la gouvernance et les performances économiques, ainsi que les opinions de l'électorat sur d'importantes questions politiques dans les pays étudiés.

Les activités du réseau afrobaromètre au Togo ont débuté à partir du round 5 (5e série) et sont coordonnées par l'équipe recherche de CROP. Les travaux de terrain ont été conduits au Togo du 17 au 29 décembre 2012 tandis que l'enquête a été réalisée auprès de 1200 adultes.

Selon le directeur de CROP, Moussa Blimpo, les résultats de l'enquête sur la "Confiance interpersonnelle au Togo" indiquent qu'environ 8 Togolais sur 10 vivent dans la méfiance de l'autre. En effet, 79% des Togolais déclarent qu'il faudrait être très méfiant dans les relations avec les gens. Cet état de fait peut-être nocif au développement d'un secteur privé prospère avec de grandes entreprises dans la mesure où la plupart des grandes initiatives entrepreneuriales nécessitent que les gens travaillent ensemble même s'ils ne se connaissent bien au départ.

M. Moussa a estimé que bien qu'il y ait près du double de la population rurale (21%) qui font confiance aux autres relativement au monde urbain (12%), le climat de méfiance est aussi prononcé dans le monde rural avec 75% de citoyen de ce milieu qui pensent qu'il faille être méfiant.

Le directeur de CROP a indiqué que la confiance aux institutions, notamment à la justice, vient corriger en général le manque de confiance interpersonnelle lorsqu'il s'agit du développement du secteur privé. Mais fort est de constater que cette confiance en la justice reste assez limitée. En effet, seulement 18% des Togolais déclarent faire confiance à la justice, contre 31% qui déclarent ne pas du tout faire confiance à la justice. Ainsi il existe très peu de mécanismes qui permettent aux Togolais de s'associer à d'autres pour développer "une affaire" ou de lever des fonds.

L'enquête révèle non seulement un déficit de confiance aux institutions publiques mais aussi un manque de confiance politique.

S'agissant de la "Participation citoyenne et politique au Togo", le directeur de la recherche de CROP Hervé Akinocho a affirmé que plus de la moitié de la population togolaise se dit "pas du tout intéressée (30%) par les affaires publiques ou "pas très intéressée" (22%). Ce désintérêt n'est pas sans lien avec l'aptitude des dirigeants et de la classe politique en générale à maintenir le contact avec la réalité des différentes couches de la société. Seulement 26% des Togolais se disent très intéressés par les affaires publiques.

L'enquête souligne que les populations parlent moins de politique que dans bien d'autres pays africain. A cet effet, M. Akinocho souligne qu'une autre manière de mesurer l'intérêt pour les questions publiques est de mesurer l'intérêt que les populations portent aux débats publics et politiques. Même entre amis et famille, près de la moitié des Togolais ne parlent "jamais" des questions publiques, révèle l'enquête.

 Commentaires