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Me Jil-Benoît Afangbédji : « Le comportement des forces de sécurité est inadmissible »
Publié le jeudi 27 juin 2013  |  Togoinfos




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Le weekend dernier, une réunion d’explication de la Synergie des travailleurs du Togo (STT) a été empêchée dans la ville de Kara (420 km au nord de Lomé) par un groupe se réclamant des Défenseurs intrépides de la démocratie et de la patrie.

Une situation qui suscite déjà de l’émoi et de vive inquiétude au sein de l’opinion à quelques jours du début de la campagne électorale.

Dans cette interview Me Jil-Benoit Afangbédji, président d’Ensemble pour les droits de l’Homme (EDH) élève sa voix dans ce concert des nations pour protester contre ce comportement récurrent dans la ville de Kara.

Il en appelle aux autorités et particulièrement au chef de l’Etat à se prononcer sur actes crapuleux d’une autre époque.

TOGO INFOS : Pourquoi condamnez-vous la sortie des miliciens à Kara qui ont empêché une manifestation de la Synergie des travailleurs du Togo ?

Me Jil-Benoit Afangbédji : Vous n’êtes pas sans savoir qu’en septembre 2012 les mêmes comportements ont été adoptés par certaines personnes qui avaient été identifiées à Tokoin Doumasséssé.

Les mêmes personnes ont eu à adopter la même attitude à Kara face au collectif Sauvons le Togo dont les membres ont été agressés à coup de massue etc.

La fois dernière lorsque la STT s’était rendu dans la ville de Kara pour une rencontre au lieu dit Mgr Bakpessi il y a un mouvement qui a sorti un tract interdisant au CST, à la Coalition Arc-en-ciel, et à la STT de ne plus mettre pieds à Kara parce que nous aurions tué les deux mineurs à Dapaong.

Les mêmes menaces sont adressés aux responsables du lieu où devrait avoir lieu la rencontre.

Je crois que l’heure est grave. L’heure est très grave en ce sens qu’on ne peut pas rester dans un pays où il y a des dirigeants, où il y a des gouvernants qui ne disent absolument rien face à cette situation.

Je crois que c’est des indices graves et concordants qui prouvent à suffisance que ce qui s’est passé en 2005 au cours de la présidentielle risque de se reproduire lors des législatives de 2013.

Je voudrais inviter la communauté internationale à faire en sorte que ce qui s’est passé en 2005 ne se reproduit plus dans notre pays.

Ce qui s’est passé au Rwanda en 1994 pouvait être évité si la communauté internationale avait pris soin d’anticiper.

Je dirai que ce qui s’est passé à Adéwui et qui s’est encore reproduit à Kara imaginons que les responsable du CST, les responsables du STT s’entêtaient et s’entrechoquaient avec les miliciens ce que ça peut donner ; c’est des morts, des mutilés. Nous ne voulons plus ça sur la terre de nos Aïeux.

C’est en cela que nous invitons les responsables de notre pays, particulièrement le président de la République à sortir de son silence pour condamner ces genres de comportements qui sont d’une autre époque.

TOGO INFOS : Ces comportements augurent-ils une bonne atmosphère pour le déroulement de la campagne électorale ?

Me Jil-Benoit Afangbedji : Aujourd’hui, il est interdit au CST, à la Coalition ainsi qu’à la STT de venir à Kara comme si la ville de Kara est une chasse gardée pour certaines personnes.

Kara fait partie intégrante du TOGO dans ces conditions on ne saurait interdire à qui que ce soit de s’y rendre.

Nous disons que l’heure est grave parce que les élections législatives sont prévues pour le 21 juillet et si aujourd’hui un groupuscule sort des tracts dans lequel il menace le CST et la Coalition, est-ce que dans ces conditions on peut avoir la tranquillité, la sérénité pour aller dire battre campagne à Kara ?

C’est pourquoi nous disons qu’il y a du feu en l’air et qu’il faut déjà commencer par l’éteindre.

Le président de la République doit sortir de son silence et condamner ces actes.

TOGO INFOS : Comment comprenez-vous que les forces de l’ordre déployez sur le lieu de la manifestation se sont repliées quand les miliciens menaçaient ?

Me Jil-Benoit Afangbedji : C’est la même chose qui s’est produit à Adéwui, à Kara quand nous y étions. Le comportement des forces de sécurité devant cette situation est inadmissible.

Vous avez constaté qu’il y a des gens qui sont minus de machettes, de haches, des matraques, des gourdins, … que vous, forces de sécurité vous vous retirez ce n’est pas bien.

Vous devez pouvoir arrêter les meneurs de ces actes crapuleux d’une autre époque. C’est pour cela que nous condamnons le comportement des forces de sécurité parce qu’on ne peut permettre que des gens identifiés puissent se munir de gourdins et de machettes poursuivre les militants sans qu’elles ne réagissent pas.

C’est scandaleux, ce n’est pas normal, nous condamnons cela.

Dans tous les cas notre constitution est clair, vous n’êtes pas obligés d’obéir à de l’ordre illégal et illégitime.

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