Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Togo/Affaire d’escroquerie internationale : Le Floch-Prigent livre ses vérités sur l’arrestation de Pascal Bodjona
Publié le jeudi 28 aout 2014  |  Afrika Express


© Autre presse par DR
Loïk Le Floch-Prigent, l’ancien PDG de Elf


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Quatre jours après l’incarcération à la prison civile de Lomé de Pascal Bodjona, Loïck Le Floch-Prigent, l’un des co-inculpés dans cette affaire d’escroquerie internationale sort de son silence. Dans un entretien accordé à FM Liberté, l’ancien PDG de Elf commente l’actualité du pays où il déjà passé quelques séjours en prison. Pour lui, c’est sur ordre du pouvoir de Lomé que Pascal Bodjona a été à nouveau cueilli jeudi dernier.

Alors que nous apprenions mardi par des voies autorisées qu’affolées, les autorités togolaises ont dépêché à Athènes, Emmanuel Tchouko, le conseiller de Faure Gnassingbé avec une grosse mallette de devises étrangères (Euros et dollars) en vue d’internationaliser leur légendaire corruption et favoriser la difficile extradition de Agba Bertin au Togo, un nouveau coup de massue vient de tomber sur la tête du Prince et de ses acolytes. Loïck Le Floch-Prigent, l’ancien PDG de Elf, est revenu à la charge sur FM Liberté pour expliquer clairement les raisons du nouveau kidnapping de Pascal Bodjona. L’heure est grave, vraiment grave.

Le Floch-Prigent, l’un des co-inculpés dans cette rocambolesque affaire d’escroquerie internationale qui défraie la chronique au Togo, explique que c’est sur ordre du pouvoir de Lomé que Pascal Bodjona a été à nouveau cueilli jeudi dernier. Pour lui, il n’y a jamais eu de dossier dans cette délirante affaire d’escroquerie.

« Depuis toujours j’ai clairement dit qu’il n’y a pas d’affaire d’escroquerie, il y a simplement une affaire politique. Et le fait que pascal Bodjona ait commencé à critiquer le pouvoir à Lomé justifie sa nouvelle arrestation. Le pouvoir a demandé qu’on prenne Pascal Bodjona et la justice l’a fait c’est tout » a déclaré l’ancien PDG de Elf. Et à Loïck de réaffirmer qu’il n’existe pas de justice au Togo. « Je n’ai jamais vu de justice au Togo, j’ai juste vu des juges qui sont aux ordres du pouvoir » a-t-il renchéri.

Le français a rappelé avec beaucoup d’intérêt, l’incroyable rançon que les autorités togolaises lui avaient demandée par le biais de cette prétendue justice pour pouvoir le libérer en vue de lui permettre de suivre des soins en France.

« Lorsqu’on demande 9 millions de dollars à un détenu avant de lui accorder sa liberté c’est une rançon ; cela n’existe nulle part ailleurs sur la planète. Ce que j’ai observé au Togo je ne l’ai observé dans aucun être pays au monde » a-t-il précisé ajoutant à sa démonstration, la manière atypique avec laquelle il avait été kidnappé à Abidjan par des fonctionnaires corrompus puis transféré au Togo sans une procédure d’extradition.

En ce qui concerne l’extradition éventuelle de Agba Bertin au Togo, l’ancien patron de Elf a trouvé curieux ce débat. « La seule chose que je sais c’est qu’on ne peut pas extrader un prévenu d’un pays à un autre s’il n’y a pas d’accords d’extradition entre les deux pays. Je trouve curieux ce débat sur une possible extradition de Agba Bertin d’Athènes à Lomé dès lors que le Togo n’a pas d’accords d’extradition avec ce pays d’Europe » a-t-il ajouté avant de critiquer la présidence à vie d’une même famille au Togo.

« Je critique énormément la présidence à vie en Afrique, ce qu’il y a de pire c’est le népotisme qui consiste à ce qu’une même famille régente un pays pendant des dizaines d’années comme c’est le cas au Togo » a conclu Le Floch-Prigent.

Dans Le Mouton Noir, un livre qu’il avait sorti en avril dernier, Le Floch-Prigent avec affirmé avec force que lors de ses auditions au Togo, les juges à la solde du pouvoir, lui avaient constamment demandé d’impliquer Pascal Bodjona pour recouvrer au plus tôt sa liberté.

« Ce n’est pas à 69 ans que je vais entamer une carrière d’escroc tout comme celle de faux témoin» avait-il martelé sur d’autres chaînes de radios en France.


Au regard de tout ce qui précède, il s’avère que les autorités togolaises délirent véritablement dans tous les sens. Cette curieuse affaire d’escroquerie internationale à laquelle Faure Gnassingbé a cru devoir se lier tête et pieds risque justement de finir par l’éclabousser. Pour l’instant lui et sa bande de pilleurs n’ont fait que franchir le Rubicon du ridicule et de l’immoralité. Ils finiront bientôt par se mordre le nez et donc à s’éclabousser comme un précaire et branlant château de cartes.

Afrikaexpress (Emmanuel AMEGEE) avec Africatime

 Commentaires