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TOGO: Le toit sans charpente de Faure Gnassingbé
Publié le mardi 2 septembre 2014  |  TOGO INFOS


© Autre presse par DR
Le Procureur de la République et directeur des enquêtes, Blaise Pascal Essolizam Poyodi


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Ainsi que tout être sensé sait d’emblée qu’il est impossible d’ériger un bâtiment solide sans fondation, ou de faire le toit d’une maison sans charpente, tout homme lucide, doué de l’ensemble de ses facultés sait aussi qu’en droit pénal, il ne peut y avoir de procès sans procédure.

En droit pénal, la procédure constitue de toute évidence, la fondation ou la charpente sur laquelle devront reposer les murs d’un bâtiment ou le toit d’une maison. De la manière dont cette fondation ou cette charpente est faite dépendra la résistance ou non du bâtiment qui sera construit et de son toit.

Ce langage élémentaire et imaginé pour ouvrir les yeux aux esprits obtus qui feignent jusqu’à ce jour de comprendre le vrai litige qui oppose Pascal Bodjona et ses avocats aux magistrats véreux du Togo tout comme à leurs mandants dont les visages sont à peine voilés aujourd’hui.

Lorsque dans une République où seule la loi est supposée permettre d’harmoniser et de cimenter significativement les relations entre les citoyens, les dirigeants viennent à fouler allègrement au pied ces principes élémentaires de fonctionnement d’une justice ou d’une société organisée, au point d’instaurer une jungle sans pareil dans le pays, il y a nécessairement péril en la demeure.

Ainsi donc, Faure Gnassingbé et ses mandataires chargés de démolir politiquement Pascal Bodjona sont en train de nous dire qu’il est possible de bâtir un édifice sans une fondation ou alors de faire le toit d’une maison sans charpente. Comment une telle démarche insensée peut-elle être possible ?

C’est vrai que dans le monde Kabyè d’où viennent nos dirigeants, des charlatans, des sorciers et ceux qui ont ce don supra physique de voyager dans le monde invisible nous disent que là, dans ce monde invisible qui ne peut être appréhendé par la raison et le bon sens, des gens ont la capacité de marcher par la tête, donc renversés.

Ont-ils envie de transposer ces supposées pratiques du monde invisible dans cette République où, malheureusement pour eux, seule la raison et le bon sens permettent de comprendre les choses et de les faire ?

Tout cela pour dire que ce qui est en train de se passer actuellement dans le dossier Bodjona où les juges piétinent la procédure pour précipiter un procès, est plus que sérieux et devrait interpeller tous les togolais qui aspirent à avoir une justice de raison et du bon sens.

Pour l’instant, le problème ne se pose guère en terme de Bodjona est-il blanc comme neige ou pas. Il se pose d’abord en terme de si la justice qui doit arbitrer cette affaire infamante veut-elle être impartiale à son égard ou non.

Et manifestement et à tout point de vue, l’on observe avec désarroi que les juges sont bien instruits dans ce dossier comme d’ailleurs dans d’autres dossiers signalés, pour agir uniquement à charge donc contre le principe sacrosaint d’impartialité qu’impose rigoureusement la loi.

Voilà qui conduit finalement à s’interroger sur ce que cache cet empressement curieux et suspect des juges à aller vite et très vite à un procès dans une affaire de droit commun qui n’a rien de criminelle et qui non plus n’a causé aucun préjudice directe aux citoyen togolais.

Et pourtant, des affaires criminelles sérieuses sont actuellement pendantes devant cette même justice. Faut-il rappeler à Essolizam Poyodi qu’il a encore aujourd’hui, sur sa table la plainte des victimes des violences de 2005 qui ont engendré la mort de plus de 500 morts selon le rapport établi par les experts de l’ONU ?

Cette plainte ou même ces plaintes déposées par le CACIT auprès du parquet de Lomé et d’Atakpamé n’ont guère été mises en mouvement et pourtant il s’agit bien d’affaires criminelles où on parle de pertes de vie des centaines de citoyens togolais.

Pourquoi cette même justice n’accorde-t-elle pas d’intérêt à une telle affaire pendante devant elle depuis bientôt 10 ans ?

Devrons-nous alors comprendre qu’au Togo les autorités sont plus indignées par une escroquerie qui est un délit que par l’assassinat de leurs citoyens qui est un crime ?

Si les poursuites de Pascal Bodjona n’ont pas de relents politiques, pourquoi le parquet de Lomé ne met-il pas en mouvement le dossier sur l’affaire d’Adewi où en 2012 des jeunes gangsters avaient été déversés dans les rues gourdins et machettes en main pour violenter les militants du CST et empêcher leur marche pacifique hebdomadaire ?

Voilà donc un vrai acte criminel sévèrement puni par la loi au Togo que l’on tente de passer pour perte et profit alors même que la gendarmerie nationale a clairement annoncé par le canal du ministre de la sécurité que l’enquête préliminaire sur cette affaire était clôturée et transmise au parquet de Lomé.

Que fait concrètement Essolizam Poyodi au parquet de première instance de Lomé si ce n’est de veiller à l’application rigoureuse de la loi dans l’intérêt de tous les togolais ?

Comment les gens pensent-ils pouvoir passer aisément la pilule d’une condamnation d’un Pascal Bodjona aux yeux des togolais qui sont bien avertis de toutes ces affaires criminelles dont je viens de faire état ?

Que Pascal Bodjona soit encore longtemps maintenu arbitrairement à cette prison de Tsévié ne saura qu’intensifier la révolte et le rappel de tous ces dossiers sensibles que le pouvoir de Lomé tente malhonnêtement de camoufler.

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