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Instrumentalisation de la justice au Togo/Pascal Bodjona bientôt jugé et condamné «au moins à trois ans de prison»
Publié le mardi 2 septembre 2014  |  Liberté Togo


© aLome.com par Parfait
L’ancien Ministre de l’Administration Territoriale, Pascal BODJONA et Me Dovi AHLONKO.


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Ambassadeur avec Gnassingbé Eyadema puis Directeur de Cabinet et ministre avec Faure Gnassingbé, Pascal Akoussoulèlou Bodjona croupit depuis le jeudi 21 août dernier dans la malheureuse prison de Tsévié. Et selon les informations proches du palais présidentiel, un simulacre de procès avec le concours non moins important de l’Emirati Abbas Al Yousef est en vue afin de proroger son séjour carcéral. On parle d’une peine d’emprisonnement d’au moins trois ans.

C’est désormais une habitude. A la veille de chaque élection présidentielle, Faure Gnassingbé qui avait proclamé le 25 février 2005 que leur père leur avait dit de ne jamais perdre le pouvoir et qu’il leur serait difficile de le reconquérir, trouve toujours un gros morceau à sacrifier. En somme des faiseurs de roi qui passent à la trappe. En 2009, c’est son demi-frère Kpatcha Gnassingbé qui était au four et au moulin lors de la succession dynastique de 2005, qui a été embastillé dans une curieuse affaire de coup d’Etat. A l’époque, le fait de prêter des velléités présidentielles à l’ancien ministre de la Défense avait suffi pour qu’il l’écarte définitivement de son chemin en mettant à profit toutes les institutions judiciaires de la République.

Aujourd’hui, on est dans une situation analogue avec le triste sort que subit Pascal Bodjona. En sa qualité de ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, il avait fait feu de tout bois pour assurer la victoire à son « frère et ami » président. Et, cerise sur le gâteau, l’ancien porte-parole du gouvernement a joué un rôle capital dans l’apprivoisement d’un certain Gilchrist Olympio, «opposant historique» au régime des Gnassingbé.

Mais Faure Gnassingbé qui a l’intention de battre le record de longévité au pouvoir de son père, savait que son principal obstacle pourrait être Bodjona et qu’il fallait l’avoir à l’œil. L’affaire d’escroquerie internationale dans laquelle l’Emirati Abbas Al Yousef serait victime, est toute trouvée. Le Français Loïk Le Floch-Prigent et l’homme d’affaires togolais Bertin Sow Agba, présentés comme les présumés cerveaux et qui ont été appréhendés et emprisonnés pour un temps, auraient été cuisinés pour impliquer l’ancien homme à tout faire de Faure Gnassingbé. Une collaboration qui devrait précipiter leur mise en liberté et qu’ils ont rejetée. Tout a été rapporté dans l’ouvrage «Le Mouton noir» écrit par l’ancien PDG d’Elf.

En revanche, le «fils de la nation» est décidé à en finir avec son ancien Directeur de Cabinet qui, au cours d’une conférence de presse animée le 23 juin dernier, a eu le toupet de critiquer sa justice et d’afficher clairement son soutien au peuple togolais en quête de changement. Crime de trop ! Les magistrats togolais acquis à l’immobilisme «gnassingbéen» sont mis à contribution pour sceller le sort de l’ancien ministre «Grand format».

Malgré toutes les balourdises judiciaires qui entachent cette affaire dite d’escroquerie internationale, il a été envoyé en prison par le juge qui ne devrait pas en principe connaître de ce dossier. Une façon de se rappeler cette assertion de Jean de La Fontaine dans « Les animaux malades de la peste»: «Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir».

Cette étape franchie, il ne reste qu’à organiser rapidement un procès, apprend-on de sources proches du palais présidentiel. L’Emirati qui ne serait plus chaud pour cette affaire fortement politisée, arriverait à Lomé dans les tout prochains jours après la promesse de l’Etat togolais de lui verser une partie des fonds qu’il déclare avoir perdus. Selon les informations, la peine minimale d’emprisonnement arrêtée contre l’ancien ministre d’Etat serait de trois ans.

C’est donc le dessein secret des autorités togolaises dans la perspective de la présidentielle de 2015. Dans la dynamique du «Prince» de s’incruster au pouvoir, tous les Togolais sont en sursis.


R. Kédjagni

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