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Interview de Robert Dussey : « Le chef de l’Etat veut faire du Togo un pays modèle sur le style singapourien ou Hongkongais »
Publié le mercredi 1 octobre 2014  |  AfreePress


© Autre presse par DR
Robert Dussey, nouveau ministre des Affaires étrangères et de la coopération


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A la 69ème Assemblée générale des Nations Unies tenue la semaine dernière à New York aux Etats-Unis, le Togo y a été fortement représenté par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Robert Dussey.

A la question, quelles sont les retombées pour le Togo à cette grande réunion mondiale où 120 chefs d’Etat et de gouvernement y ont fait personnellement le déplacement, M. Dussey a répondu que le Togo est un pays qui doit se faire connaître par la diplomatie afin de lui permettre d’atteindre une croissance à deux chiffres à l’image de Singapour et de Hong Kong.

Lire l’interview accordée par le ministre sur Kanal FM

Question : A la fin de la 69ème Assemblée générale des Nations Unies à New York, est-ce qu’on peut conclure à une participation fructueuse pour le Togo ?

Robert Dussey : Je peux vous confirmer que c’est une participation fructueuse. Nous avions eu l’honneur de voir le président Faure Gnassingbé à deux reprises à différentes réunions des Nations Unies pour présenter la vision togolaise des questions brûlantes comme celle touchant aux populations et celles touchant au virus Ebola. Nous voulons ici réaffirmer l’engagement du Togo à continuer à travailler avec toutes les nations du monde.

Question : Qu’est-ce qui fait la preuve que ce voyage à new York est totalement fructueux ?

Robert Dussey : Rappelez-vous que le président de la République a eu à plusieurs reprises et au nom du Togo à présenter sa vision du pays. Nous avions en présence du président de la République et de toutes les Nations ici à New York lors de cette 69ème Assemblée générale des Nations Unies essayer de signer des accords diplomatiques avec des pays comme le Turkménistan, la Lituanie, la Lettonie, simplement parce que nous pensons aujourd’hui que le Togo a intérêt à se faire connaître auprès des autres nations.

Nous avons signé des accords diplomatiques pour favoriser le drainage économique. Pendant longtemps, notre diplomatie est restée une diplomatie africaine et européenne. Depuis 1991, il ya des nouveaux pays émergents sortis du bloc soviétique et reconnus par les Nations Unies. Malheureusement, nous n’avons pas tissé des relations aves ces pays à fortes potentialités économiques qui nous intéressent, notre diplomatie doit être une diplomatie tournée vers les pays ou les régions qui ont des fortes potentialités. Cette diplomatie doit favoriser un drainage des investissements directs au Togo afin d’aider les populations dans le cadre de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE). Nous voulons que lorsque ces pays veulent investir en Afrique, qu’ils puisent se dire que le Togo est l’une des portes d’entrée africaine. Le Togo est un pays sûr par lequel ces nouveaux pays que nous avons reconnus peuvent venir en Afrique, non seulement pour l’UEMOA et la CEDEAO mais pour toute l’Afrique. C’est important parce que nous avons des facilités d’investissement et des opportunités d’investissement et nous disons à nos interlocuteurs que venir au Togo ou investir au Togo est un investissement sûr.

Question : Le Togo est un petit pays, est-ce que cela suffit pour qu’on ait autant de relations diplomatiques ? Ne serait-ce pas des charges pour le pays de déployer des personnels dans beaucoup de pays pour les consulats et les ambassades ?

Robert Dussey : Pour le moment, il n’est pas question d’ouvrir un consulat ou une ambassade dans ces pays mais juste que nous avons établi des relations diplomatiques avec eux. Aucun franc du gouvernement togolais ne sera dépensé pour ouvrir une ambassade ou un consulat dans ces pays pour le moment. Ne croyez pas que les relations diplomatiques avec ces pays ne servent pas à grand-chose, elles servent à beaucoup de choses. Ce sont des pays à fortes potentialités économiques qui veulent investir en Afrique. Ils ont aujourd’hui des partenaires africains devant eux avec qui ils peuvent dealer, traiter et faire des affaires.

Question : De façon précise, dans le cas des pays baltes, qu’est que le Togo cherche ?

Robert Dussey : Si nous prenons la Lituanie par exemple, qui a beaucoup de potentialités dans le domaine de l’agriculture, nous pouvons nous appuyer sur ses potentialités pour développer notre agriculture qui n’est pas assez moderniser, la rendre plus mécanique. Le Turkménistan est très doué dans l’art de fabrication des tissus, pour les entreprises de la zone franche qui fabriquent des tissus. Nous pouvons faire venir ces entreprises turkmènes pour aider les entreprises de la zone franche à moderniser leur manière de faire. Ces liens diplomatiques sont indispensables pour donner plus de force à l’économie togolaise qui a besoin d’une croissance à deux chiffres. La vision du chef de l’Etat à travers la SCAPE est que le pays puisse s’affirmer et nous pensons que ces pays peuvent nous aider à atteindre cet objectif.

Pour ce qui concerne la petitesse du Togo, si vous prenez Singapour où nous avions mené une mission diplomatique et économique, c’est une cité-Etat à l’image de Lomé mais son port est le 2ème au monde alors que le pays fait à peine la ville de Lomé. Il n’y a pas de petit pays. Le Togo est peut-être un petit pays mais il aspire être une grande nation.

Question : A l’image de Singapour, c’est ce que vous développez plus maintenant ?

Robert Dussey : Bien sûr, notre vision qui est la feuille de route du président de la République, c’est de faire du Togo un pays modèle sur le style singapourien. Nous avions mené déjà des missions dans ces pays, c’est ce que nous allons faire pendant les mois à venir parce que nous pensons que l’une des potentialités essentielles du Togo est le port Autonome de Lomé, le seul port naturel en eau profonde de la région et de gros investissements ont été faits par le gouvernement pour la construction d’un troisième quai et d’autres infrastructures et nous avons tout intérêt à ce que le port de Lomé puisse bénéficier à tous les pays de l’hinterland et qu’il puisse bénéficier également, par de l’attraction qu’il fait auprès des armateurs, aux populations togolaises. C’est fort de cette vision et de la feuille de route qu’il nous a donnée que nous n’hésitons pas à chaque fois qu’il faut positionner le Togo sur un marché ou auprès d’un pays, nous le faisons afin de tirer un grand avantage avec la coopération internationale avec ce pays.

Question : Le chef de l’Etat, pendant son séjour à New York a eu beaucoup d’audiences. Qu’est-ce que cela représente en matière de diplomatie ?

Robert Dussey : C’est un succès pour le Président de la République. C’est vous qui venez de dire que le Togo est un petit pays mais vu toutes les audiences et toutes les personnes qui ont sollicité le Président de la République pour échanger avec lui sur sa vision du Togo et sa vision de l’Afrique et du monde, montre que le Togo n’est pas un petit pays, la voix du président de la République compte à travers le monde parce que toutes les personnalités veulent connaître sa vision, c’est pourquoi elles viennent vers lui. Elles ne viennent pas toutes pour faire des affaires dans le domaine de l’économie seulement mais certaines viennent seulement pour échanger et connaître sa vision du Togo. Et il a eu l’occasion à maintes reprises de leur expliquer sa vision du Togo, de l’Afrique et du monde.



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