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Togo/ Dossier : Quelle riposte contre l’érosion côtière sur le littoral d’Aného?
Publié le jeudi 11 decembre 2014  |  togo top news


© Autre presse par DR
Togo: Aného marque son retour


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Un tour à la plage de Gbodjomé (localité située à une trentaine de Km de Lomésur la nationaleN°2) permet de faire un constat : les vagues fortes rongent constamment la plage et le vent assaille en permanence le sable.


L’espace littoral s’use au fil des minutes. La plage se rétrécie dangereusement.

Les conséquences en sont dramatiques. Les églises, les maisons d’habitation, la route, les écoles, les champs sont emportés par la mer. La pêche, la principale activité des villageois est menacée. Les barques se cassent et les filets sont endommagés par les débris des habitations engloutis dans la mer.

A l’origine de ce phénomène, le changement climatique mais aussi les travaux de la construction du Port Autonome de Lomé. Un notable de la localité explique : « Avant, on constatait peu à peu l’avancée de la mer mais c’est en 1978 que la situation s’est empirée suite aux travaux de réalisation du Port Autonome de Lomé.»

A l’instar de Gbodjomé, environ une dizaine de localités située sur le littoral d’Aného sont dans la ligne de mire de la mer. Sur tout ce littoral, la mer grignote la côte à une vitesse vertigineuse.De Baguida jusqu’à Aného, aucune localité n’est épargnée. La situation semble dramatique à Kossi Agbavi qui est sous la menace de disparition complète. Selon Togbui Agbavi Koffi II, le Chef du village, chaque matin, la population ramasse les ossements des cadavres rejetés par la mer qui a englouti le cimetière de la localité.

Selon les statistiques, chaque année, la mer avance de 2 mètres sur les côtes togolaises. Une érosion qui se traduit par la perte de la superficie dans la zone côtière, entraînant ainsi la démolition des habitations des communautés riveraines, la destruction par deux fois de la route Lomé-Aného, de même que la destruction des structures hôtelières compromettant ainsi les investissements touristiques.

De l’influence de la construction du troisième quai

La situation s’est empirée avec la construction du troisième quai dont les travaux ont été réceptionnés récemment. Ce qui entraîne une marée incontrôlable des vagues sur les côtes. « Depuis qu’on a construit le 3e quai, nous avons abandonné notre maison à cause des eaux qui se retournent contre nous ici », a indiqué Adjowa une riveraine, victime.

Les mesures prises par le gouvernement


Depuis 2010, le gouvernent a dans le cadre du Programme National d’Investissements pour l’Environnement et les Ressources Naturelles (PNIERN) réalisé des ouvrages de protection du littoral d’Aného qui sont réceptionnés le 25 avril 2014 par le Président de la République Faure GNASSINGBE. D’un coût global de 3 milliards de F CFA environ, le projet a permis la réfection des berges de l’embouchure du Lac-Togo ainsi que la stabilisation du littoral entre Aného et Goumou Kopé à 47km de Lomé . Cependant, le phénomène persiste au grand dam des populations.

De la nécessité de construire des digues tout au long du littoral

La construction des digues tout au long de la côte s’avère une solution indispensable. Elle va permettre une circulation libre des eaux et éviter à la mer de ronger la côte. Les populations concernées estiment par ailleurs que si des mesures urgentes ne sont pas prises au plus pressé pour freiner l’avancée de la mer, toutes les localités situées sur le littoral d’Aného risquent de disparaitre. « Il faut que le gouvernement fasse quelque chose pour nous, sinon nos villages ne vont plus exister dans quelques années» a martelé Kagni, un pêcheur.

Hélène D.


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