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La presse africaine porte le deuil de l’attentat meurtrier contre Charlie Hebdo
Publié le samedi 10 janvier 2015  |  Agence Ecofin




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Indignation, consternation, dénonciation et même lamentation en Afrique à la suite de l’attentat perpétré à Paris contre le journal Charlie Hebdo ce 7 janvier 2015. La presse du continent a encaissé le choc et donne désormais de la voix pour condamner. La même émotion transparaît d’un pays à l’autre, d’une déclaration à l’autre et d’une publication à l’autre. Que ce soit au Sénégal, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Afrique du Sud, au Maroc, au Mali, en Tunisie, au Burkina, en Algérie, en Rd Congo ou ailleurs sur le continent.

Les journaux sud-africains ont adopté un ton bien frenchy en titrant : « Nous sommes tous Charlie ». Le slogan mondial a d’ailleurs été repris par beaucoup de médias africains. Comme dans les réactions publiées ce vendredi 9 janvier par le quotidien privé camerounais Le Jour qui consacre deux pages à cette actualité. La veille, le directeur de la publication avait signé un éditorial, quand d’autres publications adressaient leurs condoléances à la France entière. Ailleurs, des journalistes ont publié des tribunes à l’instar du Sénégalais Abou Abel Thiam. A sa manière, le site d’information sportif Africa Top Sports recense les réactions de sportifs.

Le drame Charlie Hebdo est l’occasion de rappeler les dangers liés à l’exercice d’un métier ici et ailleurs. Et chacun reconnaît que ça aurait pu être lui ou sa rédaction. A l’image du caricaturiste sud-africain Zapiro qui, sur Rfi, rappelle qu’il a déjà reçu des menaces de morts pour ses dessins. Des tristes souvenirs pour Antoine Tiemoko Assale, directeur du bihebdomadaire ivoirien L'Eléphant déchaîné, passé maître dans la satire. Il a été victime d'une tentative d'assassinat, il y a quelques jours.


En Algérie, la presse se souvient des moments sombres au cours des années 1990, avec le Groupe islamique armé (Gia). Il y avait ces appels à tuer par l’épée les ennemis qui combattent par la plume. Au cours de cette décennie, 117 journalistes et employés de la presse ont été assassinés, avec ces deux attaques spectaculaires contre les médias nationaux. En 1994, un groupe armé avait surgi à la rédaction de l’Hebdo Libéré et avait tiré sur le personnel, faisant deux morts. Puis en 1996, une voiture piégée avait explosé derrière la Maison de la presse d’Alger, soufflant le siège du Soir d’Algérie et tuant 19 personnes. Tristesse hier et aujourd’hui, mais foi en l’avenir. Ils sont « morts de “rire” », souligne avec humour le site Algérie Focus, comme pour marquer cette volonté de poursuivre le combat.

Il y a le concert des condamnations des organisations professionnelles, que ce soit celles des journalistes en général, celles des dessinateurs ou même celles des patrons de presse. C’est le cas en Tunisie où est né Georges Wolinski, l’un des caricaturistes de Charlie Hebdo, tombé le crayon à la main. L’Afrique peut se sentir plus endeuillée.

Assongmo Necdem

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