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Réformes constitutionnelles et institutionnelles : le jeu dangereux et nuisible de Ping-pong entre les partis UNIR et ANC
Publié le samedi 10 janvier 2015  |  Nap Afrique Monde


© Autre presse
Rencontre Faure Gnassingbé - Jean-Pierre Fabre


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Les discussions en commission de loi de l’Assemblée nationale sur la proposition de loi sur les reformes, introduite depuis le 19 novembre 2014 par l’opposition, ont démarré lundi dernier. Mais depuis rien n’es sorti comme décision ou proposition à adopter. Le parti au pouvoir UNIR à travers des médias et journaux accusent le parti de l’opposition ANC, d’être à l’origine du blocage des travaux.

Pendant ce temps, l’ANC aussi accuse le parti au pouvoir de vouloir comme d’habitude, que sa seule volonté ou proposition soit prise en compte au cours des discussions. Une situation qui embarrasse le peuple, surtout lorsqu’on sait qu’au mois mars prochain, les Togolais vont aller aux urnes.


Je n’ai aucune notion en droit constitutionnel. Mais le jeu de ping-pong est constant . Oui, ce jeu est semblable à la politique africaine. Ces règles générales peuvent permettre de comprendre pourquoi les scénarii sont les mêmes. Après le Burkina, la République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi, la question des réformes constitutionnelles et institutionnelles, liée la limitation du nombre de mandats présidentiels est d’actualité au Togo.

Ce vendredi, sur une chaine de radio, deux responsables des partis UNIR et de l’ANC, se sont encore prêtés à ce jeu de ping-pong. Christophe Tchao, le président du groupe parlementaire de UNIR, parti au pouvoir, a clairement dans ses propos, truffés quelques fois des contres vérités juridiques, a fait croire que l’ANC n’a jamais fait de propositions sur la question de la limitation de mandat, comme les autres partis de l’opposition l’ont clairement déclaré qu’on concède, un autre mandat au président de la République.

« Les responsables du CAR nous ont fait savoir que lorsque la limitation de mandat sera adoptée, le mandat finissant du président de la République Faure Gnassingbé sera considéré comme un mandat et il peut encore briguer une et dernière fois », a expliqué le président du groupe parlementaire UNIR.

Les responsables de l’ANC de répliquer en affirmant qu’au cours des discussions en commission, une proposition de charte sur l’équitable répartition des ressources du pays a vu le refus catégorique des députés UNIR et que sur la limitation de mandat, ils (les députés UNIR) se sont emmurés dans un mutisme total et de refus de concession.

Même les explications du président du groupe parlementaire UNIR ne sont pas solides. Il a préféré allé dans le verbiage au lieu de mieux éclaircir les choses à l’opinion. Des propos de Tchao truffés d’amalgame et de ridicule.

«Le président du groupe parlementaire de parti au pouvoir, se ridiculise. Il parle avec force mais ne dit rien. C’est comme il n’a pas d’argument et ne comprend même pas ce qu’il débite », a déclaré un diplomate qui suivait aussi l’émission.

A bien y regarder, ce jeu est semblable à la politique africaine sous deux aspects au moins. Regardons un peu le manque d’harmonie dans la gestuelle de l’athlète du ping-pong on est bien loin de la dance classique.

Les mouvements des pieds, de la tête, des bras n’ont parfois rien à voir les uns des autres. Ici nos athlètes politiques manqueraient d’harmonie dans la chorégraphie de modification des contenus des constitutions de nos pays.

Modification constitutionnelle pour réduction de mandat : Oye-point marqué ! Modification constitutionnelle pour re-prolonger : Oye- point marqué ! Peu importe le parcours du leader en place, peu importe les pressions qui puissent exister, tout est parfait tant que la balle peut être renvoyée. Et d’après nos constitutionnalistes, c’est prévu…

Laisser la constitution telle ?


Il y a bien un intérêt qu’il parte ou qu’il reste selon les camps. Mais le cas togolais semble bien complexe, il faut se l’avouer. C’est un pays sans véritable opposition. Et dans cette opposition, tout le monde veut aller aux réformes constitutionnelles et institutionnelles, mais à de différents degrés.


Le Parti UNIR, a maintes fois déclaré « oui aux réformes, mais pas contre une personne ». C’est-à-dire que les réformes ne doivent pas être appliquées immédiatement au président de la République et qu’il peut valablement se représenter encore au moins deux fois.

L’article 59 de la constitution togolaise modifiée en décembre 2002 ne limite pas le nombre de mandats présidentiels et n’interdit donc pas à l’état à Faure Gnassingbé, de se présenter une troisième, quatrième et énième fois. Mais au sein de l’ANC, même si les responsables du parti au pouvoir UNIR ne veulent pas l’entendre de cette oreille, la loi sur la limitation de mandat une fois adoptée, doit être immédiatement appliquée.

Les responsables des ODDH du fait que les discussions à la commission des lois constitutionnelles de l’Assemblée nationale sur les réformes n’ont pas pu aboutir à un consensus devant permettre de voter la proposition de loi de réformes, invitent les populations a des manifestations sur toute l’étendue du territoire afin de contraindre le pouvoir à opérer les réformes politiques.

La cause de cet « échec », selon eux, c’est que le parti majoritaire à l’Assemblée nationale, l’Union pour la République (UNIR) est à la recherche de deux (2) mandats de plus pour Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis bientôt 10 ans. « Nous avons entendu dire que Faure Gnassingbé veut deux mandats de plus. Maintenant que nous savons que le pouvoir veut deux mandats de plus pour le chef de l’Etat, nous disons que le RPT/UNIR a dévoilé ses batteries, nous disons non », a déclaré Me Zeus Ajavon, coordonnateur des ODDH. Pour amener le pouvoir aux réformes avant la présidentielle de 2015, les ODDH entendent manifester sur toute l’étendue du territoire à partir du 13 janvier prochain et les jours suivants jusqu’à obtenir les réformes.

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