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L’opposition togolaise ou l’archétype même de la navigation à vue
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  Kanal K


© Autre presse par DR
Les principaux responsables du CST, parti politique d’opposition


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Togo - Aujourd’hui c’est certain, l’opposition togolaise n’a aucune espèce de stratégie. Finies les pincettes, les caresses dans le sens du poil, la langue de bois. Nul n’a plus le droit de nier l’évidence. Nous défions cette opposition de nous prouver le contraire si tant elle a encore un brin de crédibilité.

Il y a un moment que nous nous sommes convaincus de la perdition de certaines formations politiques se réclamant toujours de l’opposition comme le CAR, l’ADDI, pour ne citer que celles-là. Une lueur d’espoir naquit au lendemain de la création du CAP 2015 avec la désignation d’un candidat unique. Le Peuple tout entier, dont sa diaspora, s’est offert un moment d’espérance et a décidé de croire à cette nouvelle dynamique.

D’aucuns parleraient de malédiction, d’aucuns de maraboutage, d’aucuns encore de sorcellerie. Amateurisme, improvisation, superficialité, inconstance, communication calamiteuse, inexistence de ligne stratégique, division, fourberie, gabegie, égo etc. tels sont les maux dont souffre l’opposition et qui a mis à l’eau tout le combat politique d’un peuple pourtant déterminé. Une chose est sûre, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans l’opposition togolaise. Lorsque les Burkinabè s’offrent leur révolution et que les congolais étouffent un traquenard constitutionnel dans l’œuf, on se demande toujours ce que notre opposition a dans sa gibecière. Tout porte à croire qu’il n’y a RIEN ; triste de le reconnaître mais c’est ça la réalité.

A notre humble avis, une fois la candidature unique réalisée, il ne devait y avoir que deux problématiques urgentes à démêler par le CAP 2015 : les réformes et le programme commun de gouvernement. Les élections ne seraient que l’étape d’après. Jusqu’aujourd’hui nous a-t-on informés de la tenue d’une seule séance de travail à propos du programme commun ? Nous a-t-on dévoilé une quelconque équipe de travail sur le sujet ? Non et non ! En revanche, une fois le constat de l’échec – que nous osons espérer provisoire – des discussions sur les réformes fait à la commission des lois, le CAP 2015, telle une boussole folle, comme s’il n’avait pas prévu cette éventualité, panique et se jette dans ce qu’on peut objectivement appeler une précampagne électorale.

Lorsque le MRC d’Abas Kaboua a eu la présence d’esprit – comme quoi il y a encore au moins une graine saine là-dedans – de dénoncer ce qui s’apparente clairement à une navigation à vue, surpris, tout penaud, le CAP 2015 répond, tel un enfant pris la main dans le portemonnaie de sa maman, se défend de battre une quelconque campagne et affirme être sur le terrain pour mobiliser les populations pour la révision des listes électorales. Là encore c’est prendre des gens pour des billes. La communication de l’ANC, du CST puis du CAP 2015, a toujours été critiquée par différents observateurs. Là, sans hésitation, on peut la qualifier de moribonde. Si Fabre n’est pas un bon communicant, qu’il fasse au moins le ménage dans son staff de communication. Cela commence à friser, même pas l’amateurisme, mais plutôt l’enfantillage.

L’urgence, la seule qui vaille, c’est d’obtenir les réformes. Se mettre dans la logique des élections serait aller au suicide. Surtout que le CAP 2015, sans les réformes, n’a aucun projet, aucune stratégie de prouver voire de réclamer son éventuelle victoire. Qu’ont-ils de nouveau à ce propos par rapport aux fois précédentes ? RIEN ! Qu’ils se le prennent pour dit : le Peuple ne les suivra pas ce coup-ci ; ils iront à l’abattoir tout seul. La diaspora togolaise non plus ne s’inscrira dans ce foutoir.

Il est encore temps de recentrer le débat avec gravité et responsabilité, afin de mutualiser toutes les forces et énergies à l’instar des frères Burkinabè et congolais pour la seule cause qui urge aujourd’hui : l’obtention des réformes et leur mise en œuvre.

Source: La Rédaction de Fenêtre sur l’Afrique
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