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Quand Aboudou Assouma s’en mêle les pattes
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  icilome


© Autre presse
Aboudou Assouma, président de la cour constitutionnelle.


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Togo - Qui trop embrasse, mal étreint, dit-on. A force de vouloir trop plaire, le président de la Cour constitutionnelle commence par s'en mêler les pattes. La preuve en est les deux communiqués contradictoires qu’il a publiés en moins de 48 heures sur la date de la tenue de la prochaine élection présidentielle.


On se rappelle d’abord une interview dans laquelle le président de la Cour constitutionnelle, dont la fonction lui impose un éloignement des questions politiques et un devoir de réserve, a déclaré caduc l’Accord politique global (Apg).

Une déclaration qui avait provoqué le tollé général dans l’opinion publique nationale et internationale à cause de cette intrusion partiale d'Aboudou Assuma dans la politique.

M. Assouma etait revenu à la charge lundi 2 février dernier avec un communiqué tout autant controversé dans lequel il convoque le corps électoral entre le 17 février et le 5 mars 2015. Loin de situer l’opinion, ce document a plutôt provoqué une confusion.

« Aux termes de l’article 61 de la Constitution du 14 octobre 1992, le scrutin relatif à l’élection présidentielle doit être ouvert 75 jours au plus tôt et 60 jours au plus tard avant la fin du mandat présidentiel en cours. Le mandat ayant débuté le 04 mai 2010, date de la prestation de serment, il prend fin le dimanche 03 mai 2015. En conséquence, le scrutin est ouvert sur convocation du corps électoral », a indiqué le communiqué.

Le communiqué a ensuite invité les différents postulants à faire acte de candidature 45 jours avant le scrutin, conformément à l’article 153 de la loi N°2012 du 29 mai 2012, modifiée par la loi N°2013 du 19 février et la loi N°2013-008 du 22 mars 2013 portant Code électoral.

Cette sortie de la Cour constitutionnelle pose d’énormes difficultés dans l’organisation, et même la tenue de cette élection présidentielle. Si on s’en tient aux indications de la Cour, avec les calculs afférents, il n’y aurait pas de délai pour le dépôt des candidatures.

D’ailleurs, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne pourra pas faire tenir l’élection dans la fourchette du 17 février et le 5 mars. Puisque les opérations de révision des listes électorales se terminant le 23 février, il faut alors une période pour les réclamations et autres contentieux électoraux. Visiblement, l’institution en charge n’en dispose pas, à en croire la sortie de la Cour constitutionnelle.

Toute chose qui rend inconfortable le pouvoir. Ce dernier s’est rétracté à travers la déclaration du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Gilbert Bawara qui a indiqué que la présidentielle pourra se tenir en mi-avril.

Des controverses qui n’ont pas laissé indifférents les médias nationaux et internationaux qui ont abondamment repris ces cafouillages.

Ce qui a fait réagir Aboudou Assouma qui se voit obligé de faire une mise au point mardi. Une nouvelle sortie qui contredit la première.
« Conformément à l’article 61 de la Constitution du 14 octobre 1992, le scrutin est ouvert sur convocation du corps électoral par décret pris en conseil des ministres soixante (60) jours au moins et soixante-quinze (75) jours au plus avant l’expiration du mandat du président en exercice. Cela signifie que le décret de convocation du corps électoral doit être pris soixante (60) jours au moins (soit le 17 février 2015) et soixante-quinze (75) jours au plus avant l’expiration du mandat en cours (soit le 04 mars). La convocation du corps électoral n’est donc pas synonyme de jour du scrutin. Il en est de même du scrutin qui est l’ensemble des opérations de vote ou d’élection », indique le communiqué sur le site de la Cour constitutionnelle.

A l’analyse de ces différentes interventions, on se demande ce que cherche à prouver Aboudou Assouma.

C’est tout simplement regrettable qu’un responsable d’une institution de la République aussi importante puisse faire et défaire des déclarations sur des sujets aussi importants.

Tentative de plaire, zèle ou simplement militantisme?
En tout cas on ne comprend plus le président de la plus haute juridiction du Togo.

Des arrêts controversés en perspective.

I.K.

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