Togo - Après avoir mis le feu dans le monde syndicale avec sa sortie injurieuse contre les agents de santé, le Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu se cherche une bouée de sauvetage. C'est dans la lancinante crise qui prévaut dans le football togolais qu'il veut désormais s'ériger en "médiateur"
Il n'est un secret pour personne que la fédération togolaise de football (FTF) traverse depuis de nombreuses années, une crise qui ne dit pas son nom. C'est pour en finir avec cette crise qu'en lieu et place d'un congrès à polémique, que la fédération internationale de football association (Fifa) a voulu que soit mise en place un comité de normalisation placé sous la direction d'Antoine Folly. Mais aussitôt mis sur pied, ce comité est sujet à de nombreuses contestations notamment de la part des présidents de Club et de ligues.
C'est pour ramener ces derniers et les membres du Comité de normalisation qui étaient en conflit ouvert à de meilleurs sentiments que le Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu s'est saisi du dossier. La rencontre qui s'est tenue hier à la Primature a permis aux deux parties de s'accorder sur certains points et la nécessité de travailler de concert pour sortir le football togolais de l'ornière.
Une démarche salutaire du Premier Ministre. Mais alors, si Ahoomey-Zunu est en mesure de rassembler des togolais, de leur parler afin qu'ils retrouvent le bon sens, pourquoi s'est-il alors comporté de façon aussi odieuse avec les agents de santé du Centre hospitalier régional-Lomé commune (CHR-Lc)?
Peut-on déceler dans la démarche visant à ramener la sérénité au sein du comité de normalisation de la FTF, une sorte de rattrapage du PM qui a mis sens dessus-dessous le monde du travail. Pourquoi n'a-t-il pas usé de cette même patience pour parler aux travailleurs du Togo au lieu d'attiser encore plus leur colère.
Aujourd'hui, c'est la population togolaise qui paie le prix de cette sortie hasardeuse du premier ministre. 72 heures de grève ont été déclenchées par la Synergie des travailleurs du Togo et un préavis de 48 heures a été déposé par 6 centrales syndicales. Un terrain d'entente sera-t-il trouvé d'ici là? Difficile de le savoir. Le Chef de l’État ne ferait-t-il pas mieux de s'impliquer un peu plus dans ce dossier?
.jpg")
.jpg)
