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L’arnaque des démarcheurs de la justice
Publié le jeudi 5 mars 2015  |  icilome


© aLome.com par Parfait
La modernisation de la justice passe par l’assainissement des locaux des tribunaux. La façade du tribunal de Lomé.


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Togo - Au Togo comme dans la sous-région, il n'est pas rare de voir des gens bien que n'appartenant pas au corps judiciaire, graviter autour des palais de justice. Leur rôle, "aider" les citoyens à accomplir leurs démarches judiciaires. Cependant, cette "aide" n'en est pas vraiment une.


30.000 FCFA pour un certificat de nationalité

N'ayant que son acte de naissance, M. Messan apprenti chauffeur a décidé de faire son certificat de nationalité. Il en a besoin pour faire sa Carte nationale d'identité en vue de passer son permis de conduire. La mésaventure de M. Messan a commencé lorsqu'il a mis les pieds devant le palais de justice de Lomé. Il ne savait pas vers qui se diriger encore moins, comment procéder pour avoir son certificat de nationalité. Il s'est alors confié à M. Paul qui a promis de l'aider. Celui-ci a demandé à Messan de lui confier le dossier et de le rappeler le lendemain pour connaitre la suite. Croyant qu'il avait affaire avec un agent de la justice, Messan a remis son acte de naissance et une somme de 15.000 FCFA à M. Paul, conformément aux recommandations de ce dernier.

Après trois semaines et n'ayant aucune nouvelle de son bienfaiteur, Messan a décidé d'appeler Paul. Celui-ci lui expliqua que le dossier a été bloqué et qu'il faut de nouveau la somme de 15.000 FCFA pour retirer la nationalité. Messan payera également cette somme, mais ne retirera son certificat de nationalité qu'un mois plus tard. Finalement Messan aura dépensé 30.000 FCFA pour un document qui ne coûte en réalité que 5.000 FCFA.

L'immobilier, la vache à lait

Dans ce domaine, les démarcheurs de la justice comme on aime les appeler se font la part belle. Au lieu d'aider les acheteurs ou vendeurs de biens immobiliers (maisons ou terrains), ils sont capables de créer davantage de problèmes, juste pour leurs intérêts pécuniaires.

Ils sont de plus en plus nombreux à se faire appeler "démarcheurs", "géomètres", "huissiers", "notaires" ou même "avocats", etc. Ils usurpent les titres pour faire croire à leurs victimes qu'ils sont légalement établis. Cependant, leur démarche n'a rien de légale, pire, elle ruine le pauvre citoyen togolais.

Dans les années 2000, dame Josée a acheté un lot de terrain dans une localité dans la préfecture de Zio, au prix de 800.000 FCFA . Devant quitter le pays, elle a confié la gestion de cette parcelle de terrain à son "géomètre". Ce dernier devrait veiller à ce que personne n'occupe le terrain illégalement d'autant plus qu'il a été chargé de suivre le processus d'immatriculation de la parcelle achetée. En l'absence de cette dame, M. Kokou n'a pas daigner mettre pied, ne serait-ce qu'une seule fois, sur le terrain.

Il contacte la dame 6 mois après son départ que les premiers propriétaires de la parcelle achetée contestent la vente de celle-ci et qu'il faut de nouveau payer l'équivalent de la moitié du prix d'achat initial. Naïve, Josée ne s'est pas posé beaucoup de questions, puisqu'elle faisait confiance à Kokou. Elle a alors envoyé la somme.

Deux ans plus tard, elle revient au pays et constate qu'une maison a été construite sur son terrain. Quelle surprise? Où était M Kokou? Pourquoi n'a-t-elle pas été informée?, etc. Plusieurs questions étaient restées sans réponse, car M. Kokou était devenu injoignable et introuvable même à son domicile. Plus tard, la dame apprend de Kokou a été emprisonné pour avoir escroqué d'autres personnes dans l'achat de terrain.

Ces faits sont malheureusement devenus monnaie courante dans notre pays, et sur toute l'étendue du territoire. Les gens achètent des terrains et des maisons pour apprendre quelques années après qu'ils n'avaient pas acheté le bien immobilier chez la bonne personne. L'actualité dans ce domaine est la démolition de plusieurs maisons, parce que construites dans des Réserves administratives. Cependant, il n'est pas rare de constater que même des agents d’État que ce soit de l'urbanisme, du cadastre ou même des chefs de village, des préfets et autres ont aidé et approuvé la vente ou l'achat de ces terrains.

Au final, c'est le pauvre togolais qui en souffre et voient des années de labeurs réduites en ruines.

Il est alors important que l’État prenne en main la gestion du domaine immobilier et établisse également une loi quant à l'acquisition d'une parcelle de terrain sur le sol togolais.

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