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TOGO : Accord STT-gouvernement, la synergie donne une bonne leçon de conduite à l’opposition togolaise !
Publié le mardi 8 octobre 2013  |  togosite.com


© Autre presse par DR
TOGO: Accord STT-gouvernement, la synergie donne une bonne leçon de conduite à l’opposition togolaise !


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La persistante guéguerre entre la synergie des travailleurs du Togo (STT) et le gouvernement serait sur le point de connaître son épilogue.
C’est ce qui se révèle à travers l’accord à mi-parcours intervenu lundi entre les deux parties.

L’information est donnée par le blog amkiw.wordpress.com qui indique que les deux parties se sont entendues sur un relèvement de 6% de la valeur indiciaire doublé des forfaits obtenus courant 2013.

Mais cette mesure n’est valable que pour l’année 2014.
Si une telle information se confirme, l’on ne peut que se réjouir du fait qu’enfin, un pas décisif ait été fait dans le sens du dénouement de cette crise.

Personne ne pourrait tirer profit d’une instabilité dans l’administration publique ou même de l’effondrement de l‘Etat dans notre pays.

Mais il y a naturellement des leçons à tirer de tout cela et bien sûr aussi des regrets à formuler.
Comme leçon, il faut retenir pour de bon qu’avec ce pouvoir en place au Togo, il n’y a que la pression pour le faire plier en toute chose. Que ce soit en politique, dans le domaine de la justice ou dans la gestion des dossiers sociaux, la pression, chaque fois qu’elle est bien menée, a toujours payé dans notre pays.

La synergie des travailleurs du Togo n’aurait pas mis cette intense pression sur le pouvoir de Faure Gnassingbé que rien ne serait fait pour les travailleurs togolais au cours de l’année 2013 et rien non plus ne serait envisagé pour eux en 2014.
C’est regrettable et c’est même à se demander si ceux qui dirigent ce pays ont un minimum de conscience de leur rôle et de leur responsabilité vis-à-vis du peuple.
Sinon comment comprendre que ces dirigeants se laissent permanemment surprendre par tous les sujets concernant la vie du pays ?
Et malheureusement, toutes les fois qu’un secteur s’organise pour revendiquer ses droits, le pouvoir initie toujours des manœuvres dilatoires pour bâillonner le mouvement.

Cette fois-ci, il a fallu que les jeunes meneurs de la synergie se montrent soudés, vigilants et persévérants pour que le dilatoire, la fuite en avant et les coups-bas ne faiblissent pas cette fronde.

C’est une très belle leçon que nos politiques devront retenir. Les leaders de l’opposition au Togo devront bien se servir de la victoire de la STT pour se forger une autre manière de s’activer sur la scène politique si tant est qu’ils souhaitent arriver au bout de ce régime.

Les querelles puériles, les invectives et les râlements que l’on note constamment au sein de l’opposition togolaise ne feront qu’arranger le pouvoir en place.
Et le peuple lui-même se demande à quoi cela servirait-il de vouloir changer ce régime par des plaisantins qui ne sont pas capables de s’entendre sur un strict minimum pour mener une lutte commune.

C’est logique. C’est donc l’opposition togolaise qui a contraint le peuple à voter en juillet dernier par défaut. Il faut que la leçon soit bien comprise et assimilée.
Faure Gnassingbé connaît bien les faiblesses majeures dont souffrent ses adversaires politiques. Il sait aussi que les partis politiques de l’opposition comptaient s’adosser sur les revendications sociales pour lui créer des problèmes en 2014 et donc hypothéquer sa candidature en 2015. Il a vite fait de trouver un accord avec cette synergie ne serait-ce que pour 2014.
Il appartient désormais aux leaders de l’opposition de savoir se concentrer sur des revendications purement politiques, à savoir les réformes essentielles à engager impérativement avant 2015. Mais tant qu’ils ne se montreront pas unis, organisés et visionnaires, leur cause est d’avance perdue.

On ne peut pas faire de la politique constructive avec seulement des invectives et des dénonciations. Le peuple ne mange pas les belles phrases encore moins des diatribes politiques.

Théodore Roosevelt disait qu’il doit y avoir "plus d’actions et moins de cris, moins de paroles et plus de réel travail". Les paroles ne laboureront pas les champs, elles ne construiront pas une maison, ni n’érigeront une nation.
La soif du peuple ne peut s’assouvir qu’avec de la vision qui devra nécessairement être portée par de vrais meneurs d’hommes, je veux dire des leaders au sens plein du terme.

Le résultat auquel la synergie est parvenu doit pousser l’opposition togolaise à faire sa catharsis dès maintenant, sans rien remettre à demain, autrement, elle sera elle aussi et une fois encore, surprise par les résultats des prochaines joutes électorales.
Et le cycle infernal des cris et lamentations vont reprendre de plus belle sans pour autant faire frémir le fils héritier du général.

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