K.Sylvain SASSE, journaliste d’investigation, secrétaire général adjoint de l’association de la presse panafricaine Paris (APPA). « Le CST est une opposition bête »,
Un an après la sortie du livre enquête romancé « Oppression de la conscience sur l’assassinat de Tavio Amorin » et face à la très longue crise socio-politique qui secoue notre pays et les polémiques à propos des législatives du 21 Juillet 2013, K. Sylvain SASSE a décidé de répondre à nos questions. K. Sylvain SASSE est journaliste politique et d’investigation et secrétaire général adjoint de l’association de la presse panafricaine Paris (APPA).
Notre confrère spécialiste du Vatican est également membre de la coordination internationale de la Ligue pontificale des laïcs, chargé des affaires spéciales et des droits de l’homme émet des critiques acerbes contre l’opposition en particulier le CST.
Interrogé sur sa lecture faite de la participation de l’opposition aux législatives du 21 juillet prochain, l’écrivain n’a pas été du tout tendre avec l’opposition, qui selon lui, dit entonne une chanson le matin et le soir fredonne un autre refrain.
« Les législatives du 21 juillet 2013, à défaut d’être reportées marqueraient la seconde mort de Tavio Amorin. Cette date constitue également une provocation du pouvoir en place », fait-il savoir.
Il est inadmissible que l’opposition accepte cette date de provocation de la part du régime RPT-UNIR pour participer à ces scrutins. L’opposition togolaise est l’une des deux oppositions politiques (Gabon et Togo) les plus bêtes de toute l’Afrique (toutes mes excuses pour les lecteurs, pour l’utilisation du terme bête, mais c’est le mot qu’il faut), a déclaré M. SASSE
« Je m’appuie sur les historiques de notre processus démocratiques, des analyses et rapports des services étrangers, des amis consultants, de trois diplomates rompus du système des nations unies, d’un ancien envoyé spécial du secrétaire général des Nations-Unies et d’un Sous-Secrétaire général de l’ONU. Je maintiens mes propos, ce n’est pas une diffamation. Notre opposition politique est bête et sa bêtise est liée aussi au manque de patriotisme de nos compatriotes », a indiqué le confrère.
Le CST par exemple ne devrait pas à mon humble avis se demander s’il ira ou pas aux législatives. La réponse doit être non. Une fois que la procédure électorale (découpage électoral et le recensement y compris celui de la diaspora) est viciée mettant de sérieux doutes sur la régularité de ces législatives, il ne devrait pas par souci de cohérence de sa ligne politique, participer à ces scrutins. Je ne vois pas de cohérence entre les paroles et les actes de nos plaisantins d’opposants de CST. Ils avaient dit hier aux femmes de marcher nue, de demander le départ de Faure Gnassingbe en vertu de l’article 150 de la constitution et criaient au respect des droits de l’homme. Voilà ces mêmes personnes qui informent nos compatriotes qu’ils participeront aux législatives organisées par le régime de Faure Gnassingbé dont ils exigeaient quelques mois plutôt le départ. Aux dernières nouvelles, j’apprends que le CST a reçu des pressions venant de la France pour participer aux législatives. Bref, au Togo, nous n’avons pas de leaders patriotes et la ventrocratisation de notre opposition politique a fragilisé au fil des années l’adhésion des forces armées au processus démocratique.
Ils ont exprimé la raison de leur participation. Raison ? Ou pressions venant de l’étranger ?
Le CST est très désorganisé et mal structuré par rapport à ses ambitions. Il fait la politique des années cinquante et cette politique est désuète. On ne peut plus de nos jours diriger une opposition politique de cette manière et j’ai pitié de notre peuple, qui n’a pas de leaders de conviction. On ne peut jamais construire un Togo démocratique avec tels leaders de l’opposition actuelle sans conviction, animés par des intérêts personnels, au détriment du peuple. Dommage pour la terre de nos aïeux, a conclu M.SASSE.
