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Auguste Dogbo, nouveau président du CNOT : « Nous ne sommes pas venus pour casser la baraque pour dire que nos prédécesseurs n’ont rien fait »
Publié le mercredi 10 juillet 2013  |  afreepress.info


© Autre presse par DR
Auguste Dogbo, nouveau président du CNOT


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Auguste Yawovi Yao Dogbo a été élu nouveau Président du Comité national olympique togolais (CNOT) le 22 juin dernier au cours d’un congrès électif. Amoureux du sport pour lequel il a consacré et dédié toute sa vie, le nouveau président, après 18 ans estime que son heure est arrivée pour prendre la barre du navire du CNOT. « J’ai quand même passé 18 ans comme vice-président sous le général Gnofam et le général Nabédé et j’i appris à attendre patiemment que mon heure sonne », a-t-il confié à Afreepress.

Lire l’interview.

Afreepress : Comment définirez-vous votre élection à la présidence

Auguste Dogbo : Je dois tout simplement dire que cette élection est une leçon pour toute la jeunesse de notre pays et pour dire ce que la Fontaine a écrit dans ses fables « le lion et le rat » je cite : « Patience et longueur de temps font plus que force et rage ». Ça résume tout ce qui s’est passé. J’ai quand même passé 18 ans comme vice-président sous le général Gnofam et le général Nabédé et apprendre avec eux et attendre patiemment que mon heure aussi sonne pour que je puisse les succéder et c’est ce qui est arrivé.

Afreepress : Vous avez attendu 18 ans dans l’ombre de ces 2 anciens présidents, dites-vous. Estimez-vous aujourd’hui que l’heure est venue pour Auguste Dogbo de prendre la barre du navire du Cnot pour le diriger au bon port ?

Auguste Dogbo : Vous ne savez pas si bien dire en parlant de la barre de ce bateau. Je suis officier de marine te je sais ce que c’est que de prendre le commandement d’un navire. En effet je crois que si à 57 ans aujourd’hui et après 18 ans d’expérience au comité olympique, je ne suis pas en mesure de diriger ce comité c’est que je dois disparaitre rapidement parce que je ne sers à rien.

Afreepress : Le Cnot a-t-il besoin de nouveaux visages aujourd’hui avec votre élection pour relancer le secteur olympique togolais et le hisser haut sur le plan sous régional et africain ?

Auguste Dogbo : Comme vous pouvez le savoir dans notre pays, il y a des réformes qui se font de part et d’autre. Cela se fait très lentement pour certains, mais nous disons que les réformes se font quand même. Cela veut dire que la population a besoin que de nouveaux visages arrivent ici et là pour pouvoir reformer. Donc nous croyons qu’aujourd’hui aussi on a besoin de nouveaux visages et c’est ça qui a été fait pour que nous continuions à diriger le comité olympique.

Afreepress : Sous quel signe vous placez votre nouveau mandat et qu’est ce que vous apporterez de nouveau qui ait tant manqué au développement de l’olympisme au Togo ?

Auguste Dogbo : Je crois que notre nouveau mandat doit être placé sous le signe de la bonne gouvernance, c’est ça qui fait la force de toute association aujourd’hui. Quand c’est gouverner de manière claire et limpide, tout le monde peut se retrouver facilement, je crois, que cela va beaucoup plus vite. Je crois que c’est la bonne gouvernance qui doit être notre credo de tous les jours, faire en sorte que ceux qui doivent avoir quelque chose à faire au comité olympique comprennent effectivement ce qui se passe au comité et sur le plan financier aussi que tout soit clair pour tout le monde. C’est ce que nous avons comme idée et c’est ce que nous croyons mettre en œuvre pour pouvoir avancer.

Afreepress : Dans quelle logique inscrivez-vous vos actions futures, dans la continuité des réalisations de vos prédécesseurs ou dans de nouvelles perspectives ?


Auguste Dogbo : Comme le dit l’adage chez nous, c’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle. Nous ne sommes pas venus pour casser la baraque pour dire que nos prédécesseurs n’ont rien fait. Ils se sont battus et nous avons appris avec eux, nous avons aussi beaucoup d’idées pour pouvoir parfaire ce qu’ils sont en train de faire. Vous savez il ya quelque chose d’important qu’il faut préciser au niveau du comité olympique. Le comité olympique est une association des fédérations sportives de notre pays créées selon la loi de 1901 dans notre pays.

Ces associations ont simplement pour but d’aider le gouvernement à mettre en place la politique sportive que définit le pays. C’est notre rôle. Il ne nous revient pas de nous substituer à un ministère ou donner des ordres à un ministre ou au gouvernement. Nous sommes là pour éduquer la jeunesse c’est notre boulot. Et c’est ce boulot que nous sommes appelés à faire dans le calme et la patience. C’est vrai que parfois c’est difficile parce que les moyens que nous espérons avoir pour faire ce travail, nous ne les avons pas à notre disposition et ça fait grincer des dents de temps en temps et même je dirai. Mais je crois qu’il faut qu’à partir de maintenant on puisse expliquer d’avantage, voire davantage ce qu’on peut faire.

Afreepress : Quelles sont vos limites dans la réalisation de vos projets et les premiers problèmes auxquels votre présidence fait face ?


Auguste Dogbo : Les problèmes que nous avons, il y a un budget pour le ministère des Sports pour pouvoir s’occuper de toutes les disciplines sportives, mais le problème que nous avons c’est que ce budget est consacré à la fédération de football quand les années où il y a la Coupe d’Afrique des nations, c’est très difficile. Les autres fédérations n’ont plus cet argent pour pouvoir faire ce qu’il y a à faire. Il faudra qu’on s’asseye, qu’on définisse très clairement en disant même si le football doit prendre la grande partie du pactole, il faut que les autres fédérations puissent avoir le peu qu’on leur réserve parce que nous croyons que la politique de la même direction n’est plus dans notre pays aujourd’hui. Si sur le plan politique il y a beaucoup de visions de part et d’autre pour le développement de notre pays, il va en être de même pour le sport.

On ne peut pas obliger tous les Togolais à aller au football. S’il y en a qui veulent jouer au handball ou au basket, il faut qu’on leur donne la latitude de le faire c’est leur droit aussi comme les gens qui jouent au football ont leur droit qu’on leur donne les moyens. Il faut en donner aussi aux autres sports. Donc nous irons dans ce sens-là et nous avons déjà commencé, puisque nous avons rencontré le ministre des Sports hier à qui nous avons dit notre point de vue. L’autre chose dont nous voulons parler aussi c’est le sport scolaire, le sport de masse et le sport féminin. Nous disons que tant vaut la femme, tant vaut la nation. Aujourd’hui est ce que vous voyez encore nos filles faire du sport ?

Difficilement. Et là ce n’est pas bien. Il faut que nos filles fassent du sport. Dans quelle discipline nos filles veulent faire du sport, peut-être en athlétisme, en tennis de table, en Hand Ball, en Volley Ball, en basket ! C’est là où nos filles excellent plus. Mais pourquoi ne donnons nous pas les moyens à ces fédérations pour pouvoir développer ces sports. L’autre chose dont je parlais, c’est le sport scolaire.
Aujourdbbb’hui est-ce que nous avons encore le sport scolaire dans ce pays, ça n’existe plus. On fait ici et là un championnat de western union de football et puis ça s’arrête là, non ce n’est pas normal que nous dépensons autant d’argent pour aller à la Can, plus d’un milliard de francs et que nous n’ayons pas de moyens pour pouvoir faire le sport scolaire qui est la base du sport. Les jeunes ont le droit de faire du sport, il faut les aider et ça c’est vraiment important, il faut le faire.

Afreepress : Que comptez-vous faire ?

Auguste Dogbo : Dans ce sens, notre rôle est de répéter, répéter, répéter. Nous répéterons au ministère et au gouvernement notre vision de la chose et nous leur demanderons de nous aider pour que cela se fasse pour le bonheur du peuple togolais.

Afreepress : Avez-vous les moyens de votre politique ?

Auguste Dogbo : Le comité olympique n’a pas de moyens propres pour pouvoir faire cela. Nous avons les subventions pour des projets que nous soumettons au niveau de solidarité olympique. Nous allons demander des bourses pour des jeunes pour qu’ils aillent s’entrainer pour se préparer à ces jeux olympiques. Il faudra que nous-mêmes sur le plan national, on puisse s’organiser, on puisse avoir les moyens et ces moyens ne peuvent venir que de l’état ou des sponsors éventuels que nous pourrons trouver. Aujourd’hui il y a la charte des sports qui a été votée par le parlement et qui doit être mise en place et nous croyons que cela va se faire rapidement parce cela doit en principe gérer des fonds qui vont nous permettre de faire la politique pour avoir les moyens de la politique pour pouvoir être des champions sur le plan international.

Propos recueillis par David B.

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