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Proposition de report de la présidentielle de 10 jours/Gilbert Bawara : « Si le gouvernement devrait entériner cette proposition, il ne devrait pas y avoir de difficulté »
Publié le jeudi 26 mars 2015  |  Telegramme 228


© aLome.com par Parfait
M. Gilbert BAWARA , Ministre de l`Administration Territoriale


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Après la relâche du mardi dernier, du fait de la visite à Lomé du président en exercice de la CEDEAO (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest), le Ghanéen John Dramani Mahama, la tournée citoyenne du ministre de l’Administration territoriale de la Décentralisation et des Collectivités locales, Gilbert Bawara, a repris son bâton de pèlerin hier mercredi en allant à la rencontre des populations du canton de Vakpossito pour le même exercice.

Et quel exercice ? Entretenir les populations de cette localité du Grand Lomé sur l’importance d’une élection, l’importance du vote mais également les enjeux du scrutin.


A la différence de quatre autres localités qui avaient déjà reçu sa visite, les populations de Vakpossito ont été plus privilégiées puisque la visite mardi à Lomé du président ghanéen, s’est également invitée dans les échanges. S’il ne trouve aucun inconvénient quant à un report de 10 jours du scrutin présidentiel comme proposé par M. Mahama, il ne semble pas être sur la même longueur d’onde que ceux des acteurs politiques qui ne rêvent que d’un long report excédent la date de la fin de l’actuel mandat finissant du chef de l’Etat, pour venir réclamer un quelconque partage du pouvoir ou encore une transition afin de s’offrir quelques privilèges sur le dos des Togolais.


« Le gouvernement ne souhaite pas être dans une posture dogmatique. Nous ne voulons pas nous arc-bouter sur une date, nous ne voulons pas faire une fixation sur la date. Parce que, une date d’élection, ce n’est pas une date fétiche. Ce qui est important, c’est de veiller à ce que l’élection présidentielle se tienne dans le délai du mandat du président de la République. Et donc, la date qui a été proposée par le président en exercice de la CEDEAO est située justement dans le mandat du président de la République et si le gouvernement devrait entériner cette proposition, il ne devrait pas y avoir de difficulté », a-t-il indiqué, avant d’assurer ces interlocuteurs gonflés à bloc pour une participation massive à la présidentielle, sur les dispositions prises par le gouvernement pour « que l’élection ait lieu dans un climat apaisé, de sérénité, de sécurité, de paix et que l’élection se conforme aux standards internationaux en matière de transparence, de fiabilité et de crédibilité ».


Ce sont des dispositions qui vont aussi bien des mesures sécuritaires avec la FOSEP à celles dans les bureaux de vote dont la composition est le reflet de la CENI et des CELI, et fait la part belle à toutes les tendances politiques, et aux délégués des candidats.


Pour le ministre Bawara d’après qui, ces dispositions doivent assurer de l’effectivité de la transparence du scrutin et permettre de faire mieux que 2007 (législatives), 2010 (présidentielle) et 2013 (législatives), les allégations d’existence de 30 % d’électeurs fictifs dans le fichier électoral sont infondées. Tout en conviant les populations à attendre dans les jours à venir le rapport des deux experts de la Francophonie sollicités par les autorités togolaises et dépêchés par cette organisation internationale, il trouve tout simplement ces allégations soutenues becs et ongles par certains acteurs politiques pour expliquer leur refus de prendre part au scrutin, ne relève que d’ « un montage grossier et même grotesque parce que 30% des électeurs, cela signifie plus de 600 à 700.000 électeurs fictifs ».

Mieux, ce membre du gouvernement Ahoomey-Zunu II, ne comprend pas «comment on pourrait nous expliquer comment on passe d’un électeur fictif à un votant réel».

Une incompréhension d’ailleurs partagée par les populations qui ont réaffirmé leur attachement à u scrutin apaisé pour que aussitôt la page des élections tournée, l’on s’attaque aux chantiers du développement économique et social du Togo.

Réaction du ministre Bawara par rapport au fichier électoral, la proposition de report du scrutin, et enfin le bilan des cinq premières étapes de la tournée

Allégations d’électeurs fictifs dans le fichier électoral…


Parlant de la qualité du fichier électoral, je voudrais dire que depuis l’introduction de la biométrie en vue de l’enrôlement des électeurs, beaucoup d’amélioration ont été apportées pour assurer la fiabilité et la sincérité du fichier électoral et des listes d’électeurs. En 2013, nous avons procédé à une refonte complète du fichier électoral à la demande de l’opposition essentiellement. Cette fois-ci, il s’agissait de procéder à une révision des listes électorales. Sur la base de la révision des listes électorales, la liste de 2013, ajoutée aux nouveaux électeurs ont été fondus pour constituer un seul fichier et des listes uniques. Les listes provisoires ont été affichées sur l’ensemble du territoire national pour ouvrir la place aux contestations et aux recours. Vous savez aussi que nous avons invité l’Organisation Internationale de la Francophonie pour appuyer la CENI dans le cadre de la consolidation des listes d’électeurs.


Et donc, les allégations concernant 30% d’électeurs fictifs me paraissent être un montage grossier et même grotesque parce que 30% des électeurs, cela signifie plus de 600 à 700.000 électeurs fictifs. Je ne sais pas exactement ce que cela signifie, électeurs fictifs. Je ne sais pas comment on pourrait nous expliquer comment on passe d’un électeur fictif à un votant réel compte tenu des garanties qui sont prises et des mesures qui sont déployées avec la composition même des bureaux de vote qui assure la représentation de toutes les tendances politiques, la présence des délégués des candidats qui permettent de contrôler rigoureusement les votant aussi bien leur carte d’électeur, leur inscription sur les listes électorales. Et donc, les mesures qui sont en train d’être prises avec la francophonie doivent permettre de dissiper les préoccupations et les inquiétudes qui ont été exprimées par certains acteurs politiques et de nous permettre d’aller à l’élection présidentielle sur la base d’un fichier électoral fiable, sincère et crédible.

Et en ce qui concerne la date de l’élection et la proposition faite par le président ghanéen, président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ?
Maintenant, en ce qui concerne la date de l’élection, vous savez même en tant que ministre, je ne vais pas me substituer au Conseil des ministres qui a ces attributions. S’il devrait y avoir une modification de la date de ces élections, il appartient au Conseil des ministres de délibérer et d’en décider. Cependant, je voudrais souligner deux choses.

La première chose, c’est que, si le président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, a cru devoir proposer le report de la date des élections, il l’a fait à l’issue des entretiens qu’il a eu avec le président de la République, avec le gouvernement, avec les différents candidats à l’élection présidentielle, ainsi qu’avec la CENI. Et donc, cette proposition n’a pu être faite que si elle traduit et parce qu’elle pourrait traduire une convergence de vues entre les interlocuteurs du président ghanéen et les autres acteurs qu’il a rencontrés. Deuxièmement, le gouvernement ne souhaite pas être dans une posture dogmatique.

Nous ne voulons pas nous arque bouter sur une date, nous ne voulons pas faire une fixation sur la date. Parce que, une date d’élection, ce n’est pas une date fétiche. Ce qui est important, c’est de veiller à ce que l’élection présidentielle se tienne dans le délai du mandat du président de la République. Et donc, la date qui a été proposée par le président en exercice de la CEDEAO est située justement dans le mandat du président de la République et si le gouvernement devrait entériner cette proposition, il ne devrait pas y avoir de difficulté. Aussi, l’objectif primordial du gouvernement, c’est de s’assurer que l’élection ait lieu dans un climat apaisé, de sérénité, de sécurité, de paix et que l’élection se conforme aux standards internationaux en matière de transparence, de fiabilité et de crédibilité. Et donc, toutes les mesures qui pourraient traduire l’esprit de conciliation du gouvernement, qui pourraient contribuer la décrispation et à la détente du climat sociopolitique, favoriser la tenue de l’élection présidentielle dans de bonnes conditions, je pense qu’il faut envisager cela dans un esprit constructif.

Quelles sont les observations faites à mi chemin de votre tournée dans le Grand Lomé ou quel bilan peut-on faire après les cinq étapes de votre tournée ?
L’observation principale que j’ai noté tout au long de mes rencontres et de mes échanges avec nos concitoyens à Togblékopé, à Bè, à Sagbado, à Zanguéra et à Vakpossito aujourd’hui, c’est l’attachement viscéral des populations à des élections apaisées, sans violence, le souci des populations de voir notre pays réaliser d’autres progrès économiques et sociaux.

Et tout le monde a pris conscience que c’est seulement dans la paix, la sécurité et lé stabilité, et indépendamment de tout vainqueur de l’élection, nous allons être en mesure de continuer à enraciner la démocratie, de continuer à consolider le processus de réconciliation nationale et surtout de franchir un palier supplémentaire et ouvrir des perspectives beaucoup plus prometteuses en matière de croissance économique et de satisfaction des besoins de la population togolaise. Je m’en réjouis. Je suis très heureux de constater que les populations attachement une grande importance à l’amélioration des conditions d’éducation, de santé, à l’amélioration de l’accès à l’eau potable, à l’aménagement des routes. Tout ce qui touche au vécu quotidien, c’est ça qui préoccupe véritablement nos concitoyens. L’élection n’est donc pas une fin en soit, l’élection doit avoir lieu pour permettre aux Togolais d’aller voter librement et de choisir librement le président de la République en ayant à l’esprit la nécessité pour nous de nous concentrer davantage sur le développement économique et social.

G.K, Lomé (T228)

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