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Interdiction définitive des carrières sauvages d’exploitation de sable / Une décision salutaire du gouvernement pour la protection de l’environnement
Publié le mardi 22 octobre 2013  |  Telegramme228


© Autre presse
Extraction de sable dans une carrière de Lomé


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A compter du 1er novembre 2013, les carrières sauvages seront fermées. Ainsi en a décidé l’exécutif togolais le 4 octobre dernier ; décision visant à limiter les dégâts sur l’environnement. Bien avant ce communiqué, d’autres initiatives ont été prises par le gouvernement togolais. C’est ainsi que, par arrêté interministériel, le gouvernement togolais a arrêté et a interdit l’exploitation du sable marin à partir du 31 décembre 2011, ceci pour protéger et sauvegarder l’environnement et éviter l’érosion côtière dont le pays est victime. Pour décider la cessation définitive de l’extraction du sable de mer, le gouvernement avait d’abord réduit de moitié les quantités extraites en bordure de mer en remplaçant le sable marin par du sable silteux. Ensuite, une carrière de 100 hectares a été acquise par l’Etat à cette fin, et où le sable silteux devrait être chargé depuis l’interdiction du sable marin en 2011. Malgré les efforts consentis par l’Etat, force est de constater que depuis l’interdiction du sable marin, des carrières sauvages se créent un peu partout, surtout dans les banlieues de la capitale togolaise, avec des conséquences négatives inestimables sur l’environnement. Pour mettre fin aux désastres et « réduire les conséquences environnementales », le gouvernement a pris sa responsabilité.

« Le Ministre des Mines et de l’Energie et le Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières rappellent à tous les acteurs du secteur minier que l’exploitation du sable continental est régie par la loi n° 2003-012 du 14 octobre 2003 modifiant et complétant la loi n° 96-004 du 26 février 1996 portant code minier de la République togolaise et la loi n° 2008-005 du 30 mai 2008 portant loi cadre sur l’environnement ainsi que leurs textes d’application pris par le Gouvernement ». C’est en partie le communiqué conjointement signé par les ministres des Mines et de l’Energie et son collègue de l’Environnement et des Ressources Forestières le 4 octobre dernier, informant la population et les exploitants de la violation de la réglementation de l’exploitation du sable continental et les informant par la même occasion de la fermeture des carrières sauvages à partir du 1er novembre 2013.

La fermeture des carrières sauvages, une décision salutaire et louable

C’est, conscient des désastres à court, à moyen et à long termes des carrières sauvages sur l’environnement, et afin de limiter les dégâts que le gouvernement a sorti le communiqué interdisant leur exploitation. L’exécutif togolais a « constaté l’ouverture anarchique de carrières de sable continental sans autorisations et en violation de la réglementation ». « Pour limiter les dégâts liés à ces exploitations anarchiques, le Ministre des Mines et de l’Energie et le Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières portent à la connaissance de tous les exploitants, les transporteurs et la population que toutes ces carrières sauvages seront fermées à compter du 1er novembre 2013 », a indiqué le communiqué.

Vu cette décision, l’action du gouvernement est à saluer et prouve à suffisance que ce dernier n’est pas indifférend aux problèmes environnementaux.

« Seules les carrières ayant obtenu une autorisation telles que les carrières de Dalavé et du lac Est de la lagune de Bè resteront ouvertes », a poursuivi le communiqué. En clair, le gouvernement, en toute responsabilité, a pris les précautions non seulement pour la sauvegarde et la protection de l’environnement, mais aussi et surtout pour ne pas laisser la population voler de ses propres ailes à la quête du sable pour ses besoins vitaux, notamment la réalisation des travaux de construction et autres. Pour ce faire, deux (2) carrières ayant dûment reçu l’agrément d’installation sont mises à la disposition de la population. Il s’agit de la carrière de Dalavé qui est une initiative du gouvernement et celle de la lagune de Bè-Boka (Adanlékponsi), exploitée par la Société Africaine de Dragage (SAD), une société privée spécialisée dans le dragage des lagunes. Elle est aussi présente au Bénin et en Côte d’Ivoire.

Nombreux sont les citoyens, surtout les environnementalistes, qui ont salué cette décision du gouvernement togolais quand on voit les massacres des terres cultivables qui exploitées pour en faire des carrières sauvages avec les conséquences non seulement environnementales, mais aussi économiques. Narcise Hounyo, Directeur Commercial et Marketing de la SAD, a tout d’abord, de son côté, remercié de vive voix les autorités du pays pour une telle décision. Puisque, nombres d’observateurs avisés attirent depuis plusieurs lunes voire années, l’attention des autorités du pays sur les désastres que causent l’exploitation des carrières sauvages. « Je pense que le gouvernement vient de prendre ses responsabilités, et nous ne pouvons que les inviter à continuer dans ce sens et à prendre des dispositions nécessaires pour qu’à partir du 1er novembre, cette décision soit exécutable », a souhaité Narcisse Hounyo.

Cependant, le Directeur Commercial et Marketing de la SAD tient à rassurer la population que leur société a pris toutes les dispositions pour pouvoir satisfaire leur demande et à éviter la rupture du stock. « Nous, à notre niveau, bien avant que cette décision soit prise par le gouvernement, nous avons pris des dispositions pour satisfaire la clientèle. Aujourd’hui, nous avons davantage renforcé notre équipement, d’abord pour augmenter la production, en ce sens que nous avons acquis de nouvelles machines pour nous permettre d’accroître très rapidement notre capacité de production », a-t-il souligné. « Nous produisions plus de 3000m3… de sable par jour, mais avec l’acquisition de nouvelles machines, nous sommes en mesure de produire actuellement par jour environ 6000m3. Je pense que c’est important pour satisfaire la demande journalière. Nous avons déjà un stock assez important », a-t-il précisé. « Nous tenons à rassurer tous les acteurs que ce soient les chauffeurs, les entreprises de BTP, tous ceux qui à un moment donné, ont besoin du sable, que nous serons en mesure de leur servir du sable de qualité. Ils ne faut pas qu’ils s’inquiètent de la rupture de stock », a confié Narcisse Hounyo. Il a profité de l’occasion pour exhorter la population à respecter la décision du gouvernement et à se diriger vers les carrières autorisées.

Et pour que cette nouvelle donne s’ancre dans l’habitude des Togolais, l’essentiel à présent est que cette décision salutaire, celle de la fermeture des carrières sauvages à compter du 1er novembre, soit exécutable. C’est la condition sinee qua non pour que les gens puissent abandonner ces carrières, et se diriger vers celles autorisées, car la survie de l’environnement en dépend. L’installation d’une société de dragage de sable lagunaire, est une approche de solution dans la protection de l’environnement. En acceptant la fermeture des carrières sauvages et en autorisant une société de dragage, spécialisée dans l’exploitation du sable lagunaire, en plus du site de Dalavé, le gouvernement vient de montrer une fois encore sa volonté de protéger l’environnement et de le sauvegarder. Le Togo vient ainsi de rentrer dans la cour des grands en s’inspirant de l’expérience de certains pays de la sous-région, notamment le Bénin, la Côte d’Ivoire dans la lutte contre l’érosion côtière et la protection de l’environnement en optant pour l’exploitation du sable lagunaire.

A.A / F.S, Lomé

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