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Présidentielle 2015 au Togo ou la chronique d’une compétition inéquitable
Publié le dimanche 12 avril 2015  |  Atelier Rfi


© aLome.com par Dodo Abalo
Deuxième jour de campagne à Lomé, ambiance guillerette dans l`ensemble gâchée une pluie en après-midi.
Lomé, quartiers Tokoin & Agoè, le 11 avril 2015. Le 2ème jour de la campagne présidentielle a vu les états-majors d`UNIR et du CAP 2015 organiser meetings, porte-à-porte, et caravanes.


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C’est un constat que je me suis contenté de garder pour moi en 2010. En tant qu’amoureux de football, je constate que quand il y a une compétition, toutes les équipes commencent sur le même pied d’égalité : je n’ose pas imaginer qu’une équipe ait des points avant le début officiel du championnat, ou mène 1-0 avant le coup d’envoi du match. Seulement voilà, quand je regarde le marquoir de la compétition électorale, je crois que certains ont marqué plus d’un but avant le début de la campagne.


Il est certes logique de faire une pré-campagne, une période au cours de laquelle on fourbit ses armes, on affûte son discours en vue de la campagne proprement dite. Mais certains ont franchi la limite de la pré-campagne pour se lancer dans une campagne qui ne dit pas son nom avec distribution de bien divers ou lancement de projets à tour de bras, impliquant l’ensemble de la machine administrative et mobilisant des moyens d’État.


Je n’ai jamais personnellement conçu le fait pour un candidat de faire campagne avec les moyens de l’État. En 2010, un candidat s’est servi d’un hélicoptère au cours de la campagne : était-ce le sien propre, celui d’un soutien ou carrément un bien public togolais ? Le saura-t-on jamais ? Je considère que l’utilisation d’un véhicule officiel, d’un bâtiment public ou de services administratifs par un candidat vont à l’encontre du caractère équitable de la compétition électorale. De ce fait, la voiture présidentielle, les voitures de l’administration ne devraient pas être visibles au cours de la campagne par le candidat qui pourrait en disposer. Le président sortant, avec son statut de candidat se met sur le même pied d’égalité que les autres et doit mobiliser ses propres moyens ou faire appel à des donateurs pour financer sa campagne, et en aucune façon aux moyens de l’État. Mais il se pose un GROS problème : le Togolais n’a pas appris à faire le distinguo entre moyens d’État et moyens du chef.

La compétition est également faussée parce que tous les compétiteurs ne feront pas campagne dans le même repère : pendant que l’un défendra son bilan, les autres diront qu’on peut mieux faire. En effet, le pays n’ayant jamais connu l’alternance depuis 48 ans, les opposants ne peuvent mettre aucun bilan en avant, et les Togolais ne peuvent donc pas faire une comparaison objective. Une situation que vient accentuer l’absence d’élus locaux car, sinon l’opposition aurait eu quelques municipalités et on aurait pu les juger sur la façon de les gérer. Bref, le seul qui peut mettre des résultats ou des bilans, c’est le candidat du parti au pouvoir, lui-même fils de l’ancien parti au pouvoir.
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