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Justin Koffi, Représentant résident de l’UNFPA au Togo : « Les actions de l’UNFPA sur le terrain ont un impact significatif sur les indicateurs de santé et partant sur les indicateurs de développement
Publié le lundi 4 novembre 2013  |  AfreePress


© Autre presse
Justin Koffi, Représentant résident de l’UNFPA au Togo


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Une délégation du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) conduite par Dr. Justin Koffi (photo), nouveau Représentant Résident au Togo, a entamé depuis le 28 octobre dernier une tournée dans la Région des Savanes, une des deux zones d’intervention de cette Agence onusienne. Une tournée qui a été marquée par plusieurs visites de terrain et séances de travail avec les partenaires locaux de l’institution installés dans les préfectures de Tône, de l’Oti, de Kpendjal et de Tandjoaré.

Quel sont les objectifs de cette tournée entamée par l’UNFPA dans ces localités ? Quels sont les constats faits sur le terrain ? Quelles sont les réponses qui seront apportées aux requêtes des populations et des partenaires rencontrés par la délégation ?

Voilà autant de questions auxquelles le Représentant Résident de l’UNFPA au Togo, Dr. Justin Koffi a bien voulu apporter des réponses.

Lire l’intégralité de l’interview que celui-ci a accordée à l’Agence Afreepress.

Afreepress : Bonjour Dr. Justin Koffi, quels sont les objectifs assignés à cette tournée que vous avez entamée depuis le 28 octobre dernier dans la région des Savanes ?

Koffi Justin : Comme vous le savez, je viens de prendre fonction à la tête de l’UNFPA au Togo. Je viens donc toucher du doigt les réalités du terrain.

Au cours de cette tournée, nous avons eu des rencontres avec les autorités administratives et politiques et aussi nous avons eu des séances de travail avec les directeurs régionaux, les directeurs préfectoraux, les médecins, infirmiers et sages-femmes. Nous avons rendu des visites aux leaders d’opinion, aux centres d’écoute et à des hôpitaux.

Nous avons été à Naki-Est où nous avons visité le centre de santé de cette localité. Nous avons eu dans cette localité une séance de travail avec nos partenaires communautaires qui sont les clubs des mères et les comités d’hommes. Notre intention c’est d’augmenter de façon significative les indicateurs liés à la santé de la mère et de l’enfant, mais aussi les indicateurs liés à la planification familiale et de réduire la prévalence des infections sexuellement transmissibles en même temps que nous prenons les dispositions pour garantir l’équité et l’égalité entre les genres. Aujourd’hui nous pouvons noter que tous les partenaires sont informés et sont motivés et nous observons aussi que les actions de l’UNFPA sur le terrain ont un impact significatif sur les indicateurs de santé et partant sur les indicateurs de développement.

Vous savez aussi que je suis venu pour non seulement toucher du doigt les réalités du terrain, mais aussi pour comprendre le terrain et partir avec des recommandations pertinentes en vue d’enrichir notre planification actuelle. Aujourd’hui nous sommes en pleine discussion avec le gouvernement sur notre 6e programme de coopération qui est un plan d’action quinquennal. En ce sens, les informations très riches que nous avons recueillies, mes collaborateurs, collaboratrices et moi, nous permettrons de mieux aiguillonner notre appui au gouvernement togolais.

Afreepress : Quelles sont les grandes lignes de ce programme avec le gouvernement togolais dont vous parlez ?

Koffi Justin : Dans le cadre de ce programme, nous allons poursuivre la production et la mise à disposition de données fiables au gouvernement pour la planification du développement surtout dans les secteurs de la santé, mais aussi de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation. Nous allons aussi produire ces données dans le secteur de la jeunesse où nous allons utiliser les données issues du recensement général de la population, le 4e du genre pour arriver à renforcer ces domaines.

Notre 2e axe d’intervention sera de poursuivre et de renforcer tout ce qui est lié à la santé de la reproduction, que ce soit la santé de la mère, la santé des adolescents et des jeunes. Nous allons aussi intervenir dans la lutte contre les IST/VIH et SIDA.

L’une de nos actions phares c’est la lutte contre les grossesses non désirées et la lutte contre les violences faites aux femmes. Nous allons poursuivre et renforcer notre coopération avec les centres d’écoute et aussi avec le secteur de l’éducation nationale afin que les jeunes filles qui rentrent à l’école y restent pour faire l’école et qu’elles puissent avoir les grossesses au moment où elles le désirent et participer pleinement au développement de ce pays.

Afreepress : Que ferez-vous de toutes les informations que vous allez récolter auprès des populations ?

Koffi Justin : Le processus de planification au sein de l’UNFPA et aussi au sein du système des Nations Unies est un système très participationniste et multisectoriel. Nous avons déjà organisé des réunions dans les régions et districts, nous avons fait des retraites à Kpalimé avec les différentes parties prenantes. Nous connaissons donc à peu près la situation et aujourd’hui nous sommes venus nous-mêmes certifier cette analyse de la situation qui nous est rapportée au quotidien. Entre le début de la situation et maintenant, il y a certainement une évolution dans l’environnement et nous sommes venus nous-mêmes constatés ces changements qu’ils soient positifs ou négatifs et essayer de les prendre en compte dans le processus actuel.

Afreepress : Avez-vous foi que d’ici 2015 le Togo pourra atteindre les objectifs du millénaire notamment ceux liés à la santé maternelle ?

Koffi Justin : C’est notre combat de tous les jours et vous étiez avec nous à la présentation du bilan des OMD.

Je pense que tout le monde, que ce soit le gouvernement, le système des Nations Unies, les partenaires bilatéraux et ceux de la société civile, est conscient que nous devons vraiment utiliser toutes les opportunités et tous les moyens qui sont aujourd’hui disponibles pour être au rendez-vous des OMD.

Propos recueillis par Olivier A.

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