L'encours global des prêts accordés par le groupe bancaire panafricain Ecobank s'est achevé au 31 mars 2015, sur un montant global de 11,6 milliards $. Un chiffre qui s'inscrit en hausse de 1% comparé au niveau qui était celui de fin mars 2014 (à 11,53 milliards $), mais qui est en recul lorsqu'on se refère aux indicateurs du 31 decembre 2014 (12,3 milliards $). Derrière cet indicateur global, on relève que le segment de banque de détail a le plus reculé, avec un encours de prêts qui se situe désormais 3,5 milliards $, contre 5,2 milliards $ en mars 2014, et 5,3 milliards $ en décembre 2014.
Pour ce dernier indicateur, Ecobank fait remarquer que les prêts de détail ont été impactés par le fait que certaines entreprises qui composaient sa base clientèle, ont été surclassés au statut de clients grandes entreprise. En conséquence, on peut noter que l'encours des prêts à ce segment de clientèle (8 milliards $) a progressé tant lorsqu'on le compare à celui de fin mars 2014 (6,2 milliards $) qu'à la fin de décembre 2014 (6,8 milliards $).
Plus globalement, ce volume des prêts à la clientèle a connu une situation diversifiée selon les pays et les régions. Au Nigeria, le principal marché du groupe, l'encours des prêts à la clientèle a progressé 469 millions $ soit une hausse de 11%. Mais cette performance a été plombée par le recul des prêts de -462 millions $ en Afrique de l'Ouest francophone, -133 millions $ en Afrique de l'Ouest hors UEMOA et Nigeria et - 262 millions $ en Afrique centrale.
Notons toutefois, qu'Ecobank continue d'améliorer ses performances en Afrique de l'est où l'encours des prêts a progressé de 25% (soit 115 millions $) et en Afrique australe où l'indicateur progresse de 30%, (soit 137 millions $). Malgré ce recul global de l'encours des prêts à la clientèle, le groupe bancaire basé à Lomé au Togo, s'est constitué une bonne marge opérationnelle. La marge nette d'intérêt globale s'achève sur la période 276 millions $, en hausse de 2% comparé à la même période de l'année 2014. Cet indicateur général cache lui aussi de grosses disparités. La marge nette d'intérêts a ainsi fortement reculé (-9%) en zone CEMAC et (-6%) en zone UEMOA. Ecobank fait savoir que la hausse du dollars sur le CFA (19%) est à blâmer dans cette situation
Malgré ces défis, Ecobank est parvenu sur la période de référence, a dégager un résultat net en forte hausse (+37%), comparé au premier trimestre 2014, à 125 millions $. Le résultat dilué par action, lui progresse de 31%. Une performance que le groupe doit à une meilleure maîtrise de ses coûts d'exploitation.
Sur la BRVM, le titre se présente comme un bon placement pour ceux qui y ont investi au début de l'année. Après une petite période de soubresauts, il affiche aujourd'hui une plus value de 12% comparé à sa valeur de début d'année.
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