Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Aimée Abra Ténu, Directrice du projet Zam-Ké : « Réussir à recycler 2 millions de sachets environ qui trainent tous les jours dans les rues de Lomé »
Publié le jeudi 7 novembre 2013  |  Telegramme228


© Autre presse
Aimée Abra Ténu, Directrice du projet Zam-Ké


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Togo -

Depuis le 5 janvier 2011 et la prise du décret relatif à la lutte contre les sachets plastiques non biodégradable, le Togo semble avoir fait un grand pas. Mais à quelques semaines du 3ème anniversaire de la prise de ce décret, force est de constater que toute peine à se concrétiser. Les acteurs étaient, la semaine dernière, en forum bilan, sur le chemin parcouru jusqu’ici. Parmi les projets de lutte contre les déchets plastiques, un a retenu les attentions des acteurs. Il s’agit du projet Zam-Ké, dont l’ONG Sainte Thèrèse de l’Enfant Jésus, en est l’initiatrice. Dans les lignes qui suivent, la Directrice de cette ONG, Aimée Abra Ténu, lève un coin de voile sur les zones cachées de ce projet. Lecture !

Bonjour madame ! Parlez-nous un peu plus de ce projet, Zam-ké que vous dirigez…
Comme son nom l’indique, Zam-Ké, utilise moi encore, c’est l’initiative qui consiste à récupérer les sachets plastiques, des matières plastiques parce que maintenant, on a réussi recycler beaucoup plus qu’au début, à les désinfecter, les laver et puis à coudre, à confectionner différents articles, des sacs, des accessoires, parapluies, sacs à dos, différents articles pratiques au quotidien dans le but de réduire la prolifération des déchets plastiques dans notre pays, dans les grandes villes du Togo et aussi dans le but de valoriser ces déchets aux yeux de la populations, de démontrer donc cette valeur économique qu’a les déchets et aussi d’autofinancer les projets sociaux de notre ONG. Parce que vous n’êtes pas sans savoir qu’en tant que ONG locale, il serait difficile d’assurer la pérennité de nos projets tant qu’il n’y a pas de bailleurs de fonds. Donc c’est une initiative, une activité génératrice de revenus qui nous permet de gagner de l’argent et de financer nos projets sociaux dont la bibliothèque, l’école…

Pour un si grand projet, de quelle équipe disposez-vous ?
On a commencé avec un tapissier, qu’on a recruté. Et puis petit-à-petit, l’équipe a grandi. Il y a maintenant 10 personnes qui sont couturières et tapissiers qui confectionnent les articles, il y a une équipe de designers dont moi-même et puis les autres membres de l’association. On conçoit les prototypes des produits en fonction des besoins de la clientèle cible, après on passe à l’atelier qui conçoit. Il y a aussi une équipe de laveuses, donc des femmes qui sont recrutées et qui lavent les sachets ou les matières premières plastiques une fois qu’elles sont récupérées dans les rues. Et après il y a une personne qui est le chargé opérationnel donc qui fait le lien entre nous et les clients que nous avons, pour commercialiser. En gros, il y a 13 personnes maintenant sur ce projet.

En termes de coût, qu’est-ce que cela implique comme dépense, et rentrées pour vous et peut-être pour ceux qui travaillent sur ce projet ?
En termes de coût, il faut dire qu’on n’a pas d’investissement. On a démarré sur des fonds propres de l’ONG. On a réussi à faire le minimum d’équipement nécessaire à la production. On va recycler maintenant jusqu’à 50000 sachets par mois, on tourne autour de 300000 F cfa de chiffres d’affaires par mois. Ce qui permet pour l’instant de couvrir les charges de l’atelier mais pas encore pour gagner de l’argent et financer des projets sociaux. Mais on a de l’espoir et puis justement, on cherche des investisseurs, ceux qui y croient et qui veulent bien se lancer dans l’aventure avec nous.

Quelles sont vos perspectives dans un futur proche, moyen et lointain ?
C’est de réussir à recycler 2 millions de sachets environ qui sont jetés et qui trainent tous les jours dans les rues de Lomé. Vous savez, ce calcul là, il n’y a pas vraiment de statistiques publiques officielles. On a juste estimé qu’il y a environ 2 millions de personnes dans la grande commune de Lomé et ses environs, et si un Togolais vivant dans ces lieux consomme un sachet de pure water par jour, ça veut dire qu’il y a tous les jours 2 millions de sachets de pure water qui trainent. Et donc, nous, notre objectif, c’est de pouvoir les récupérer. Les récupérer parce que ces sachets là quand on les ramasse quand on les brûle, ce n’est pas la solution pour l’environnement. Les récupérer, les coudre, c’est notre façon de les recycler et de les réutiliser au quotidien, d’éviter au maximum leur impact sur l’environnement, sur la santé de la population.

Quelle est la zone d’expansion du projet Zam-Ké ?
Nous sommes en train de travailler sur les franchises donc les jeunes entrepreneurs qui sont intéressés pour ouvrir les ateliers Zam-ké peuvent nous approcher. Nous sommes en train de préparer le second atelier à Kpalimé. Sinon pour l’instant, le premier atelier se situe à Agoé nyivé.

Vous parlez entre temps de collecte, comment ça se fait ?
Le projet se fait connaitre. Et donc, beaucoup de personnes qui nous encouragent prennent elles-mêmes l’initiative de mettre de côté leurs sachets qu’elles utilisent dans leur maison. Ils nous appellent, soit on se déplace pour les récupérer ou ils nous les apportent et ça leur fait en même temps la visite de l’atelier. Et puis à côté de ça, le plus gros moyen de collecte, c’est les poubelles qu’on a placé sur quelques publiques, qu’on passe régulièrement vider ces poubelles, et puis nous-mêmes on s’occupe de faire le tri, on les désinfecte, on les lave et puis on confectionne les articles avec

Réalisée par G.K

 Commentaires