Togo - A quoi sert donc tout le tintamarre qu’orchestre le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Ouro-Koura Agadazi autour des excédents céréaliers dont dispose le Togo et qui permet de mettre la population togolaise à l’abri de la Faim ?
Voilà une bien curieuse question que se posent les Togolais, après la publication, tout récemment, d’un rapport du Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO) sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), dans son volet sur la lutte contre la faim dans le monde.
Selon ce rapport de la FAO, un certain nombre de pays ont fait un progrès considérable dans le domaine de la lutte contre la faim. Il s’agit de l’Angola, de Djibouti, du Cameroun, du Gabon, du Ghana, du Mali et du Sao Tomé-et-Principe.
Sur cette courte liste, on ne voit malheureusement pas le Togo. Et pourtant, il ne se passe de jour où le gouvernement togolais, surtout le ministre de l’Agriculture ne rebatte les oreilles des Togolais sur excédents qui sont envoyés dans d’autres pays pour nourrir d’autres populations, pendant que le peuple togolais meurt de faim.
Les autorités togolaises mettent à contribution la télévision nationale qui fait de grands reportages pour montrer Ouro-Koura Agadazi qui va distribuer de l’argent et de l’engrais aux agriculteurs, histoire de montrer à l’opinion nationale et internationale que le Togo se bat pour la lutte contre la faim.
Le Togo ne figure pas sur la short liste malgré les milliards investis dans l’agriculture togolaise à travers des projets comme le PNIASA et autres. A la lumière du rapport de la FAO, on se rend compte que le tintamarre d’Agadazi n’est que du bluff. C’est une forme de propagande mis en place pour couvrir les nombreuses malversations opérées dans le financement des projets pour la relance agricole au Togo.
Bien avant la publication de ce rapport, le professeur Aimé Gogué, candidat malheureux à la dernière présidentielle a fustigé le comportement du ministre-directeur de l’Agence nationale pour la sécurité alimentaire au Togo (ANSAT), Ouro-Koura Agadazi qui a laissé le prix du maïs flamber sur le marché.
Il y a quelques jours, le bol du maïs est passé de 450 à 750 F CFA, créant la désolation au sein de la population. « Le cas du maïs est préoccupant dans la mesure où cette céréale est la principale culture céréalière de base au Togo devant le sorgho, le riz et le mil successivement ; tous les Togolais connaissent l’importance des céréales, notamment le maïs dans notre consommation », avait indiqué Aimé Gogué.
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