Les étudiants de l’INJS crient le holà dans les rues de Lomé

Société

Publié le mardi 16 juin 2015 | AfreePress

© aLome.com par Parfait
Les étudiants de l`INJS ont exprimé leur mécontentement à Lomé ce lundi, face aux conditions délétères dans lesquelles ils étudient, et surtout après le décès de deux de leurs collègues dans le dénuement.
Lomé, le 15 juin 1015. Manifestation spontanée et pacifique d`étudiants de l`INJS stoppée par des forces de l`ordre aux environs de Tokoin Wuiti.

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Togo - Les étudiants et étudiantes de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), débordés par le silence observé par les autorités universitaires sur l’absence des bourses et allocations universitaires pour le compte de l’année académique 2014-2015 à leur égard, se sont déversés ce lundi dans les rues de Lomé, pour rallier le Trésor public.

Sortis du stade de Kégué où se trouve leur institut, les étudiants manifestants ont longé le boulevard Jean-Paul 2 et ont été stoppés par les forces de l’ordre et de sécurité au niveau de l’Eglise Sainte Rita à Wuiti, non loin de l’ancien immeuble Air Burkina, a constaté l’Agence de presse Afreepress. Interrogés par un journaliste de l’Agence, les responsables des étudiants manifestants n’ont pas hésité à se prononcer sur la situation « chaotique » qui est la leur depuis le début de la rentrée académique. "Depuis la rentrée scolaire jusqu’à présent, nous n’avons rien perçu comme tranche d’aide ou de bourse. Au niveau de l’INJS, nous avons entamé des démarches il y a de cela deux mois mais nous n’avons pas d’issue.

Et nous avons décidé aujourd’hui d’aller voir les autorités de notre ministère de tutelle pour voir ce qui ne va pas », a déclaré Konémpo Bandaguidi, délégué général des étudiants de l’INJS. Selon son adjointe, Eméfa Akpalou, cela fait exactement dix (10) mois que les 262 étudiants de l’INJS n’ont pas vu la couleur de leurs tranches d’aide alors que la formation qui est donnée au sein de l’institut est à la fois théorique et pratique.

« Au cours de cette année, deux de nos camarades sont décédés à cause du manque de moyens mais toujours, personne ne nous dit rien et la vie continue. Si nous ne réagissons pas, nous risquons de mourir un à un dans cet institut », a-t-elle ajouté. Pour Mlle Akpalou, pas question de baisser les bras jusqu’à satisfaction complète des revendications qui, selon elle, sont légitimes. « On nous affame alors que les autres étudiants rentrent régulièrement dans le paiement de leurs bourses et allocations. C’est une situation inacceptable », a-t-elle regretté.

Denise A.

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