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Appel au peuple togolais et à la communauté internationale
Publié le lundi 13 juillet 2015  |  icilome




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Togo - Lancé sur la radio FM LIBERTE depuis CHICAGO le 12 juillet 2015 Par le Professeur Pascal Kossivi ADJAMAGBO Président du Mouvement Les Enfants de la Liberté (Ablode Viwo)





Il y a 75 ans, au lendemain de la « débâcle militaire » de la France face à l’Allemagne nazie et à la veille de la signature par le Maréchal Pétain de l’Amnistie humiliante ayant tout de même limité dans l’immédiat les dégâts de l’occupation de la France par l’armée nazie, le général de Gaule a lancé son célèbre « appel du 18 juin 1940 », pour éviter la « débâcle morale » du peuple français, pour entretenir dans les cœurs des « partisans français » de la liberté et de la dignité « la flamme de la résistance française » qui « ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas », selon les derniers mots de cet appel. A cette fin, le général de Gaulle a exhorté dans son appel les « partisans français » à le rejoindre pour lancer le mouvement de « La France Libre », pour s’organiser efficacement en vue de la libération de la France, avec l’appui indispensable des grandes puissances de l’époque autres que l’Allemagne et avec l’appui de l’Empire colonial français en Afrique.

Deux mois après l’attribution d’un troisième mandat présidentiel au président sortant du Togo par la Cour Constitutionnelle togolaise, au terme de l’élection présidentielle du 25 avril 2015 certes paisible, mais dont le processus de décompte des voix par la CENI conformément au code électoral en vigueur et à l’accord politique du 24 avril 2015 a été violé par la proclamation unilatérale des résultats provisoires par le président de la CENI, portant ainsi à plus d’un demi siècle la confiscation de la souveraineté du peuple togolais par le « régime héréditaire togolais », et trahissant ainsi la volonté de présidence à vie du président togolais actuel , comme pour honorer l’adage « tel père, tel fils », comme le confirme son opposition à l’inclusion du principe de limitation des mandats présidentiels dans la chartre de la CEDEAO, et deux semaines après l’annonce chaotique du nouveau gouvernement du « régime héréditaire togolais » dont plusieurs membres se distinguent par leurs corruptions notoires, la situation du peuple togolais et des « partisans togolais » de la liberté, de la démocratie, et de l’alternance politique démocratique est selon nous pire que celle du peuple français et des « partisans français » de la liberté et de la dignité, notamment face au danger de la « débâcle morale », du découragement, et du désespoir consécutifs aux « coups de force électoraux » répétés perpétrés « au nom du père et du fils » depuis près de 50 ans.

Ce qu’il y a de plus grave dans cette dernière confiscation de la souveraineté du peuple togolais, et qui rend l’oppression du peuple togolais par le régime héréditaire togolais plus néfaste et toxique que son oppression par la puissance coloniale française, c’est la ruine économique, sociale et morale du « Pays de nos aïeux ». C’est ce que confirment tous les chiffres clefs et significatifs de l’économie togolaise, dont le produit intérieur brut PIB par habitant le classe parmi les onze ou douze « derniers de l’humanité », rendant dérisoire le chiffre de la croissance du PIB mis en avant par la propagande du régime héréditaire togolais pour tromper les profanes. Les classements annuels successifs du Togo selon l’ONG Transparency International sous le régime héréditaire togolais, et les chiffres impressionnants des fuites de capitaux du Togo de 2002 à 2011, confirment le règne de la mauvaise gouvernance, de la corruption et du libéralisme mafieux au Togo sous le régime héréditaire. Le chiffre le plus inquiétant, constituant l’échec le plus cuisant pour le « régime héréditaire togolais », est l’indice de la perception du bonheur publié chaque année par des économistes américains pour le compte de l’ONU depuis le 2 avril 2012, et selon lequel le Togo occupe invariablement le « dernier rang de l’humanité », alors que l’hymne national togolais exhorte tous les togolais à faire de leur pays « l’or de l’humanité ».

La leçon la plus importante à tirer de toutes les batailles perdues par l’opposition au régime héréditaire togolais, pour espérer remporter la moindre bataille électorale organisée par ce régime, est que l’opposition doit mettre des moyens en rapport avec les moyens d’état utilisés par le régime pour verrouiller à multiples tours tout le processus électoral, depuis la constitution du fichier électoral, jusqu’à l’annonce des résultats préfabriqués dès la clôture du vote, la proclamation des résultats provisoires par la CENI largement dominée par les représentants du régime héréditaire, et la proclamation des résultats définitifs par une cour constitutionnelle qui est une chambre d’enregistrement des instructions du Chef de l’Etat, en passant par les achats de conscience de toutes sortes, sans oublier les trafics d’influence de toute sorte par instrumentalisation des préfets et des chefs traditionnels à la botte et à la solde du pouvoir héréditaire pour des raisons bassement alimentaires ou de carrière.

Il est désolant pour les vrais « partisans togolais » de la liberté, de la démocratie, de l’alternance politique de constater qu’après le soulèvement populaire du 5 octobre 1990, depuis la conférence nationale souveraine jusqu’à la mascarade électorale du 25 avril 2015, en passant par le gouvernement de transition, les négociations de l’APG, l’accord UFC-RPT, les accords secrets à l’occasion des élections législatives du 25 juillet 2013, tous les « opposants professionnels » togolais les plus en vue ont fait de « l’opposition officielle » au régime héréditaire togolais un fond de commerce très lucratif en exploitant les bases de leurs militants, en trahissant gravement ainsi la confiance du peuple souverain togolais, et en devenant ainsi de tristes marchands d’illusions, de déceptions et de faillites.

Plus que jamais la lutte héroïque pour « la liberté politique, démocratique, économique, et totale », après la « liberté politique » obtenue le 27 avril 1960, du peuple martyr togolais dont le sang de milliers de martyrs de la démocratie a déjà été versé sous le « régime héréditaire togolais », a besoin de sang neuf, vif et froid, a besoin d’un renouvellement compétent et efficace, a besoin de l’engagement de nouveaux leaders indéfectibles, incorruptibles, compétents et efficaces, qui sauront « ré-enchanter le rêve de Ablode, c’est-à-dire de la liberté », qui sauront raviver dans le cœur de tous les partisans togolais de « Ablode Gbadja », c’est-à-dire de la « liberté politique, démocratique, économique et totale», la flamme du zèle, du travail, de l’intelligence et du combat jusqu’à la victoire finale, et qui sauront mobiliser à l’extérieur du Togo, pris en otage par « le régime héréditaire togolais », les moyens matériels, humains, logistiques et diplomatiques indispensables, comme ont su le faire le Général de Gaulle et les dirigeants de « La France Libre », et comme nous y exhorte le Président John Kennedy en ces termes : « Nous avons besoin d’hommes qui sachent rêver à des choses inédites », « Le meilleur temps pour réparer sa toiture, c'est lorsque le soleil brille », « à vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes », « Quand il est dur d'avancer, ce sont les durs qui avancent ».

C’est pourquoi je lance tout d’abord un appel vibrant, pressant et solennel à tous les partisans togolais de « Ablode Gbadja », de la « liberté politique, démocratique, économique et totale», de « l’alternance politique pacifique », quelque soit leurs appartenances régionale, politiques, religieuses, de ne pas céder à la tentation de la lassitude, du désenchantement, du découragement, de la défiance, de la fatalité, de « ne pas faire du lieu de chute un lieu où l’on prend ses aises », « mim gba so agni djépé so wo agni mlon pé o » comme nous l’enseigne la sagesse éwé, de nous rejoindre dans le « Mouvement Les Enfants de la Liberté ou Ablode Wiwo », comme les partisans français de la liberté ont rejoint « La France Libre », pour continuer le combat pour la « liberté politique, démocratique, économique et totale» et pour « l’alternance politique pacifique », de manière plus méthodique et efficace jusqu’à la victoire finale, jusqu’à la conquête de « Ablode Gbadja », après la conquête de « Ablode » il y a 55 ans, pour mettre en application sans compromis ni compromission les exhortations de notre hymne national : « Salut à toi, Pays de nos aïeux, Toi qui les rendait forts, paisibles et joyeux, cultivant vertu et vaillance, pour la postérité. Que viennent les tyrans, ton cœur soupire vers la Liberté. Togo debout, luttons sans défaillance, vainquons ou mourons, mais dans la dignité. Grand Dieu, Toi seul nous a exaltés, du Togo pour la prospérité. Togolais viens, bâtissons la cité ».

C’est pourquoi je lance ensuite un appel vibrant et solennel à tous les partisans togolais du « régime héréditaire togolais » et à tous les togolais qui à tord y sont associés, en reprenant une phrase célèbre du Christ et du Pape Jean-Paul II « n’ayez pas peur », ayez confiance en « Les Enfants de la Liberté », qui sont des partisans indéfectibles mais fiables, non seulement de « l’alternance politique pacifique », mais aussi de « l’alternance politique pacifique fraternelle et conviviale », garante comme en Afrique du Sud à la fin du « régime de l’Apartheid » de la réconciliation nationale durable, de la justice sociale et de la prospérité économique « pour tous » et « sans condition de région ou d’ethnie », soucieuse de mettre en application sans tricherie ni hypocrisie les exhortations de notre hymne national : « Dans l’unité nous voulons te servir, c’est bien là de nos cœurs le plus ardent désir que rien ne peut ternir… Et aimer, servir, se dépasser, faire encore de toi sans nous lasser, Togo chéri, l’or de l’humanité ».

C’est pourquoi je lance ensuite un appel vibrant, pressant et solennel à toutes les forces vives du Togo, aux acteurs de la société civile et des communautés religieuses du Togo, aux membres des syndicats de travailleurs ou d’étudiants togolais, et aux membres des partis politiques du Togo, pour qu’ils unissent leurs efforts et leurs forces pour créer et animer sans tarder un « comité d’action pour la transparence et l’équité électorale au Togo » pouvant exercer un contrôle populaire infaillible sur tout le processus de chaque élection comme au Sénégal, sachant que les fraudes électorales sous ses multiples formes précédemment citées constituent le principale obstacle à l’alternance politique pacifique au Togo, qu’il ne faut pas attendre la veille d’une élection pour s’en préoccuper ou le lendemain d’une élection pour les dénoncer, se rappelant que « le meilleur temps pour réparer sa toiture, c'est lorsque le soleil brille ».

C’est pourquoi je lance enfin un appel vibrant, pressant et solennel aux plus hauts responsables de la communauté internationale représentée au Togo, notamment aux plus hauts responsables de la France, de l’Allemagne, des Etats-Unis, de l’Union Européenne, de l’ONU, de l’Union Africaine, de la CEDEAO, de l’Organisation Internationale de la Francophonie, pour leur dire que les classements annuels du Togo par l’ONU comme « le pays le plus malheureux de la terre » depuis le début d’un tel classement leurs impose l’obligation morale de porter assistance sous les diverses formes appropriées au « peuple le plus malheureux de la terre » et à son « comité d’action pour la transparence et l’équité électorale au Togo », pour mettre fin le plus pacifiquement possible comme en Afrique du Sud au « régime héréditaire togolais vieux d’un demi-siècle » qui porte l’entière responsabilité de ce « malheur » et qu’il est immoral de continuer à soutenir, comme ils l’ont pourtant fait à l’unisson après la proclamation vicieuse des résultats de l’élection présidentielle du 25 avril 2015, et que comme l’a rappelé le Général de Gaulle au Maréchal Pétain : « se tromper est humain, mais persister dans l’erreur est diabolique ». ABLODE ! ABLODE ! ABLODE GBADJA !

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