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Economie et finance au Togo/A qui confions-nous notre argent ?/Une centaine de micro-finances au Togo exercent dans l’illégalité
Publié le mardi 18 aout 2015  |  Telegramme 228


© aLome.com par Parfait
Agence principale de la FUCEC, au Togo
Lomé, le 31 juillet 2015. Quartier Atikoumé


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La question en titre de cet article mérite d’être posée dans la mesure où presque la moitié de la population togolaise préfère encore mieux traiter directement avec les micro-finances que les banques. Or il est su de tous que le secteur de micro-finance au Togo, est devenu un panier à crabe avec des scandales qui ne disent pas leur nom.


Des responsables de certaines de ces structures financières qui disparaissent avec les cotisations des adhérents, des clients qui se pointent devant des guichets pour faire des opérations de retrait de leurs fonds et qui se voient indiquer qu’il n’y a pas de liquidité disponible, des micro-finances en rupture de fonds pouvant aider à faire face à la demande de la clientèle…, sont entre autres situations décriées par nombre de Togolais.


Et sans faire du tort à qui que ce soit, on sait que nombreuses elles sont ces micro-finances qui ont fait face à de telles situations et qui ont été contraintes de fermer leurs portes.
En visite à Lomé du 24 juillet au 06 août dernier, la mission du FMI (Fonds Monétaire International), conduite par Mme Cemile Sancak, est revenue dans son rapport final sur la situation des micro-finances du pays et a d’ailleurs formulé la recommandation selon laquelle, il faudra donner une priorité à des réformes simples comme la stabilité financière du secteur de la micro-finance très important pour un développement inclusif. Ce qui démontre ô combien ce secteur touche une importante frange de la population togolaise et qu’il va falloir que les autorités s’y investissent à fond pour éviter aux populations qui préfère confier leurs argents à ces structures d’être permanent en danger.


«Le secteur de la micro-finance a une plus grande pénétration au Togo que dans d’autres pays d l’UEMOA, mais il est en proie à des problèmes structurels et miné par l’activité non réglementée », pouvait-on lire dans ce rapport. Plus loin, le document indiqué plus haut fait constater que « le contrôle insuffisant, l’existence d’entités sous-réglementées et la fraude mettent le secteur en péril. Des institutions illégales de microcrédit collectant des dépôts fonctionnent actuellement. En juillet 2015, environ 100 sur 185 établissements de micro-finance fonctionnaient sans autorisation ».
A voir donc de près, il s’agit là de plus de la moitié des micro-finances du pays qui navigue dans l’illégalité totale.


Et ce qui fait encore plus froid au dos c’est quant on est tenté de s’intéresser au secteur des micro-finances dans le pays. Il ressort de ce rapport qu’il y a un manque criard d’informations. Le rapport du FMI indique que « le secteur souffre de l’existence de systèmes d’information de piètre qualité et de la dégradation du portefeuille de crédit ainsi que de difficultés à s’adapter au nouveau cadre réglementaire ».

«Trois institutions de micro-finance, sont actuellement sous administration provisoire et ont fait montre de peu d’améliorations dans leur situation financière. La CASIMEC, l’autorité de supervision de la micro-finance, un démembrement du MEF (Ministère de l’Economie et des Finances, ndlr), est en sous-effectif considérable et a besoin d’un important renforcement institutionnel », note-t-on également dans ce rapport.


A tout prendre, la situation ridicule de ces micro-finances aurait pu être meilleure si le secteur n’est pas miné par le fait que la rigueur a fui les rangs des contrôleurs, laissant libre cours à quelque individu de se lever un beau matin et de rassembler quelques jeunes gens pour lui faire des opérations de ramassage de tontine et du jour au lendemain s’autoproclamer institution de micro-finance.


Pour corriger le tir, il y a dès lors du travail à faire par les autorités du pays en charge du secteur des finances pour éviter des désagréments à l’avenir pour ces milliers sinon des millions de femmes commerçantes togolaises qui sont les plus attirées par ces institutions de micro-finances qui n’offrent pas trop souvent une sécurité certaine pour les épargnes de ces dernières.


G.K.

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