Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Interview de Me Mouhamed Tchassona-Traoré : «C’est bien de faire les routes. Quand on ne le fait pas on est condamnable, mais quand on le fait, on n’en tire aucune gloire»
Publié le mercredi 9 septembre 2015  |  AfreePress


© aLome.com par Parfait
Le MCD de Me TRAORE TCHASSONA est aussi de la campagne présidentielle 2015, dans les rues loméennes.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD) est notre invité. Me Mouhamed TCHASSONA-TRAORE se prononce sur les questions d’ordre social et sur la crise économique qui frappe le pays.

Pour lui, à la lumière de ces difficultés, on ne peut pas présenter le Togo comme un pays qui bouge. « Si les Togolais peuvent aller dans n’importe quel hôpital et se faire soigner, c’est que le pays bouge. Si le gouvernement prend en charge les frais médicaux même des plus démunis, on peut dire que le pays bouge. Sinon, à quel niveau peut-on dire que le pays bouge ? ». S’est-il interrogé.



Lire l’intégralité de ses propos tenus sur radio Victoire Fm le vendredi 4 septembre dernier et transcrits pour vous par Afreepress.



Bonjour Me Mouhamed Tchassona-Traoré. Comment se porte le MCD ?


Me Mouhamed Tchassona-Traoré : Le parti se porte très bien et nous envisageons même des activités statutaires dans les prochains jours. Nous envisageons une convention nationale doublée de la 2ème université de notre parti certainement au mois de novembre ou décembre prochain. Un parti politique est une organisation animée par des hommes et femmes de bonne volonté qui ont accepté de mettre en commun leurs convictions au service de la nation. Donc, lorsque vous allez à une compétition électorale quels qu’en soient les résultats, vous tirez les leçons et puis vous recadrez le combat pour les échéances à venir.

La rumeur a dit que vous espériez être au gouvernement mais que ça n’a pas pris et que vous avez été beaucoup déçu. Qu’en est-il réellement ?


e l’apprends en même temps que vous. Ecoutez, j’étais dans une émission lorsqu’un auditeur a fait une remarque sur les partis politiques. Il a dit qu’ils ne devraient pas allés au gouvernement et je lui ai répondu en lui disant qu’au Togo on doit apprendre à se respecter. Que chaque parti politique avait son programme et que le gouvernement n’était pas seulement l’apanage des gens qui sont au pouvoir. Mais, que l’entrée des autres partis ne doit pas se faire à tous les prix. J’ai dit que si un parti juge d’aller accompagner le processus gouvernemental, libre à lui de le faire. Que nous devons cesser d’insulter et de traiter des gens comme si aller à un gouvernement était une tare, comme s’il y avait des bons et des mauvais d’un côté alors que ce sont ceux qu’on qualifie de mauvais qui continuent par régenter notre pays.



Nous devons travailler à civiliser ce genre de rapport. Faire en sorte que la participation des partis politiques de l’opposition à l’action gouvernementale ne soit plus perçue de manière négative mais plutôt, que les gens puissent s’habituer à cela. Ça fait près de 50 ans que nous sommes gouvernés par un régime qui entre-temps, a changé de veste, il ne s’appelle plus RPT, il s’appelle UNIR maintenant mais le contenu est resté le même.



Mais pendant les 50 ans de mariage forcé avec ce régime, qu’est-ce qu’on a eu comme résultat par rapport au positionnement de nos partis depuis 25 ans? Des actions que nous avons menées sur le terrain qu’est-ce que le peuple en a tiré comme gain ? Tout cela doit rentrer dans une réflexion globale.



Si réfléchir de la sorte suppose pour certains de nos concitoyens que le MCD chercherait à aller dans le gouvernement de Sélom Klassou, et bien libre à eux de penser ce qu’ils veulent. Mais ce n’est pas le cas au MCD. Nous n’avons jamais sollicité une entrée dans un quelconque gouvernement. Nous n’avons fait aucune démarche dans ce sens. Mais nous restons respectueux des institutions. Lorsque le gouvernement Klassou a été mis en place on nous a questionnés pour savoir notre opinion et nous avons dit que nous ne souhaitons pas nous prononcer sur les individualités de ce gouvernement mais que nous faisons une analyse d’ensemble. Pour nous, la réussite ou l’échec d’un gouvernement dépend de trois choses essentielles.



Ce gouvernement devrait d’abord être animé par la volonté réelle d’aller de l’avant et de prendre en compte les intérêts supérieurs de la nation. Seconde chose, cette action doit s’inscrire dans un programme clair que tous les Togolais puissent suivre et évaluer au fur et à mesure de son déroulement. La troisième chose, c’est que ce gouvernement ne doit pas se limiter aux promesses. Qu’il puisse s’offrir les moyens nécessaires pour y arriver.

Voilà des choses sur lesquelles nous nous sommes prononcés.

Nous avons dit que lorsqu’un gouvernement est mis en place, s’il nous sollicitait pour avoir notre avis sur des questions qui ont été inscrites sur le programme à présenter à l’Assemblée nationale, le MCD ne dirait jamais non. Ils ont promis au peuple togolais que ce serait un programme social, nous étions prêts par notre contribution à faire en sorte que ce soit vraiment un programme social. Au MCD, nous allons saluer les actions bonnes qui seront menées et nous dénoncerons tous les ratées que nous aurons sur ce programme.



Ils ont également annoncé qu’ils feront des élections locales. Le MCD dans son projet de société en a beaucoup parlé. Nous avons beaucoup de choses à proposer aux Togolais sur les questions de la décentralisation et autres. Pourquoi voulez-vous que parce qu’on a perdu une élection, on ne puisse pas contribuer au développement si seulement ce gouvernement voulait mettre notre pays sur les rails de ce développement.



Ce sont des choses que nous avons avancées. Mais de là à aller interpréter que c’est parce que nous faisons des pieds et des mains pour entrer au gouvernement, non ce n’était pas notre intention.



Mais malgré tout le pays bouge, du moins c’est ce qui est annoncé.



Mais il bouge à quel niveau ? Dites-le moi. Les paramètres qui peuvent nous aider à affirmer que le pays bouge, on les connait. Si les Togolais peuvent aller dans n’importe quel hôpital et se faire soigner, c’est que le pays bouge. Si le gouvernement prend en charge les frais médicaux mêmes des plus démunis, on peut dire que le pays bouge.



Si on nous annonce que depuis bientôt cent jours, le Togo dans le cadre programmatique au niveau de l’emploi a pu embaucher cinq à vingt personnes sans emploi, alors le pays bouge. Si on nous dit que sur le terrain social toujours on a pris des mesures pour assainir le foncier et faire en sorte que les Togolais puissent mieux se loger et ne plus avoir des problèmes pendant les périodes de pluie, on dirait que le pays bouge. Si on nous dit qu’aujourd’hui les prix des denrées alimentaires ont connu une baisse par rapport à leur niveau d’il y a quelques mois au moment des élections avec des chiffres à l’appui qui montrent la baisse, alors on dirait que le pays bouge.

Sinon, à quel niveau peut-on dire que le pays bouge ?

Mais il y a un fort investissement dans les infrastructures routières !

Les infrastructures routières sont le cœur même de l’existence d’une nation. Si demain Me Tchassona est au pouvoir, il y aura des constances qu’on retrouvera. Il y aura toujours un ministère des Travaux publics, il y aura toujours un ministère de l’Economie et des Finances.



Quel que soit le gouvernement qui est en place, il y aura toujours des constances. Le cœur même de l’action gouvernementale, c’est la satisfaction de ces besoins qui sont structurels pour la construction de l’économie et sur lesquels se greffent beaucoup d’autres actions. Construire des routes, on ne peut pas s’en orguellir. On le fait c’est bien, mais on est justement là pour le faire. C’est une obligation pour chaque gouvernement de faire en sorte que les gens roulent bien parce que cela facilite le commerce et les échanges. C’est une obligation pour le gouvernement, c’est au cœur même de sa mission. Et à quelles conditions on construit ces routes ?
Nous avons des informations comme quoi tous les marchés ne sont pas passés comme il le faut.


C’est bien de faire les routes. Quand on ne le fait pas on est condamnable, mais quand on le fait, on n’en tire aucune gloire.

... suite de l'article sur AfreePress


 Commentaires