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Effets contre productifs d’un progrès énergivore/2015 ou l’année de l’engagement pour la transition écologique
Publié le mercredi 23 septembre 2015  |  Emergence-togo


© aLome.com par Parfait
Dégâts des dernières inondations engendrées par de fortes pluies dans le sud Togo, depuis le début du mois de juin 2015
Lomé, 16 juin 2015, Quartier Cacaveli. Même après les pluies, les eaux continuent de cohabiter avec les habitants dans cette partie de Lomé.


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Se développer sans toutefois constituer un danger pour l’environnement constitue la préoccupation majeure de l’heure sous le vocable de « lutte contre le changement climatique ». Car, on n’était trop absorbé dans de nouvelles recherches pour penser à dresser des plans rationnels, à faire le bilan des progrès, à communiquer exactement les faits constatés et à s’informer mutuellement des techniques et des moyens d’approches qu’on avait mis en œuvre.
Aujourd’hui, il est question de marquer un arrêt, faire le point pour comprendre tout ce qui s’était passé et prendre un nouvel élan, cette fois-ci respectueux de l’environnement longtemps ignoré lorsqu’il s’agit des stratégies de développement durable.
Les décideurs et autres sont appelés à plancher sur les enjeux et les défis de la Conférence internationale des parties sur le changement climatique (COP21), qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris le Bourget avec plus de 40.000 participants.

Déjà en juillet 2015, la question relative au financement des Objectifs de Développement Durable (ODD) a été balisée à Addis-Abeba lors de la 3ème conférence des Nations unies sur le financement du développement. En septembre, les discussions se sont poursuivies au travers des assises internationales. La boucle sera peut-être bouclée, pour cette année 2015, en décembre précisément, avec COP21 à Paris où les débats porteront sur le changement climatique. Trois rencontres mondiales initiées à la faveur de la question liée à l’écologie constituent un espoir inespéré pour mettre en place un modèle de développement et donc de civilisation, qui assure le progrès social et la solidarité pour tous, sans conduire à notre autodestruction. De ce point de vue, on peut affirmer sans ambages que le monde entier veut s’engager dans une nouvelle dynamique, celle de la fusion conceptuelle entre développement et environnement à l’échelle planétaire. Même des territoires considérés jadis comme des poches de résistance sont en train de baisser l’échine.

Les défis des grands
La Chine a récemment passé un accord avec les Etats-Unis d’Amérique dans lequel elle s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre à partir de 2030. Elle s’est aussi engagée à faire en sorte que 20% de son énergie soient faits d’énergies renouvelables durant la même période. De son côté, le Président Barack Obama a, lui-même, annoncé que son pays s’engageait à réduire ses émissions de 26 à 28% d’ici à 2025. Quant à l’Europe, elle a, jusqu’à présent, fait preuve d’un leadership incontestable en la matière puisqu’entre 1990 et 2012, l’UE a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 19% alors que sa croissance économique a atteint 45%. Les experts affirment que si la Chine respecte ses engagements avec les Etats-Unis, la hausse des températures pourrait être en-dessous de 2°C. Au regard de tout cela, Nicolas Kazadi, conseiller économique principal, chef de l’Unité des Stratégies et Politique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Togo estime que « la COP21 part sur un élan extrêmement positif et il y a lieu d’être confiant. »
L’essor économique de quelques pays asiatiques au cours des décennies 90 et 2000 ne s’est pas fait sans conséquence fâcheuse sur l’environnement au regard de l’émission de plus en plus croissante de gaz à effet de serre. Mais avec ces niveaux d’émission déjà excessifs dans les pays les plus industrialisés, il y a lieu d’en tirer les leçons et faire face aux séquelles à l’échelle mondiale. Au dernier sommet du G7 à Elmau en Allemagne, les sept pays les plus industrialisés au monde, en l’occurrence les Etats-Unis d’Amérique, le Japon, le Canada, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie ont rappelé leur engagement de réduire d’ici à 2050 des émissions mondiales de gaz à effet de serre entre 40 et 70% par rapport à 2010. Ils ont également renouvelé l’autre engagement qui vise à mobiliser conjointement 100 milliards de dollars par an à l’horizon 2020 pour financer la lutte contre le changement climatique à travers le Fonds vert.

L’Afrique au cœur d’un paradoxe
« Bien qu’elle n’émette quasiment pas de gaz à effet de serre (autour de 200 kg par habitant) en comparaison avec les autres parties du monde (11 tonnes en Europe, 22 tonnes aux USA et 8 tonnes en Chine), l’Afrique est le continent le plus vulnérables aux effets du dérèglement climatique. Le Togo n’est pas en reste, sa côte s’érode chaque jour presqu’à vue d’œil et le rendement de son agriculture est extrêmement sensible aux changements climatiques », s’inquiète l’expert Nicolas Kazadi du PNUD au Togo.
De ce point de vue, il est à remarquer que les préoccupations environnementales n’ont pas été exprimées de la même manière, avec la même priorité, en Afrique et ailleurs. Car, les pays africains qui ne polluent quasiment pas sont encore plus préoccupés par le rattrapage économique et l’émergence, tandis que les pays les plus industrialisés sont plus sensibles à la question de l’émission des gaz à effets de serre puisqu’ils en sont les principaux responsables. En termes de statistiques, les 20 principaux émetteurs de gaz à effet de serre constituent environ 80 % des émissions totales.

Toutefois, même si l’atténuation de l’émission de gaz à effet de serre en Afrique n’apparait pas encore comme une urgence à caractère mondial, l’expérience de certains pays africains comme l’Afrique du Sud ou le Botswana par exemple, fait grandement réfléchir. Le Botswana, souvent présenté comme « le miracle africain », « l’exception du continent » ou encore « la Suisse de l’Afrique » voit sa capitale, Gaberone, classée 8ème ville la plus polluée au monde selon l’OMS. Ces pays d’Afrique australe sont pris au piège du charbon et ils ont du mal à s’en sortir.


D’autres pays miniers, comme la République Démocratique du Congo, pressés par les besoins d’une industrie minière très énergivore, se sont également laissés tenter par de nouvelles centrales à charbon, plus rapides à mettre en œuvre, tout simplement parce qu’ils n’ont pas les capacités pour planifier efficacement la mise en valeur de leur potentiel hydroélectrique ou solaire, pourtant inégalé. Au Nigeria, le déficit en électricité a fait de ce pays le premier importateur de groupes électrogènes au monde, avec toute la nuisance environnementale et l’inefficacité économique que cela peut impliquer.
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